L’évolution du vivant est souvent associée à l’idée de compétition. Pourtant, les mécanismes de coopération entre espèces semblent y jouer un rôle fondamental.

La symbiose est une association physique durable entre deux organismes d’espèces différentes et qui est bénéfique à chacun d’eux.
Le lichen, issu de l’union d’une algue et d’un champignon, les mycorhizes, association entre les racines d’une plante et un champignon, l’intestin humain, qui ne peut remplir ses fonctions qu’avec la participation de plus de 200 espèces de bactéries… Bien des espèces cachent une dualité de deux espèces en symbioses : les mitochondries, vitales pour le fonctionnement énergétique de nos cellules, seraient issues de bactéries symbiotes, les plantes sont vertes car elles sont peuplées de bactéries qui leur apportent la chlorophylle … Autant d’exemples qui montrent qu’à tous les niveaux d'organisation du vivant, l’entraide joue un rôle majeur dans la survie des individus, et crée de nouveaux organismes en associant deux espèces préexistantes.

Au-delà de la physiologie des organismes, la symbiose joue aussi un rôle écologique fondamental, dont dépendent des écosystèmes complexes, comme ceux des forêts ou des dorsales océaniques. Alors que chacun pense être un individu unique, il semble bien que tous les êtres vivants abritent en eux… des «aliens», nécessaires à leur survie !

 Conseiller scientifique : Marc-André Selosse, professeur à l’Université de Montpellier II, chercheur au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive du CNRS.

 

Plantes et champignons, des associations à bénéfice réciproque

Francis Martin, directeur de recherche au sein de l’unité mixte de recherche "Interactions Arbres/Micro-organismes", département  "Écologie des forêts, prairies et milieux aquatiques ", centre INRA de Nancy

 

La symbiose dans le monde animal : une alternative à la nutrition

François Lallier, professeur de biologie à l'Université Pierre et Marie Curie, directeur de l'unité mixte de recherche Adaptation et Diversité en Milieu Marin UPMC-CNRS à la Station Biologique de Roscoff