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Grotte Chauvet, l'aventure scientifique
La grotte Chauvet, dans la peau des scientifiques. Livre jeunesse
Les contributions que les sciences et les technologies peuvent apporter au patrimoine se multiplient. Elles interviennent désormais dans toutes les phases de la gestion du patrimoine, aussi bien dans l'analyse et le diagnostic pour la restauration et la conservation, que pour sa valorisation et sa compréhension. De l'utilisation des microorganismes aux images de synthèse en trois dimensions, la science et la technologie renouvellent la conservation et la compréhension de notre patrimoine.
La conférence prononcée par Arnaud Timbert aura pour objet une présentation des recherches pluridisciplinaires en cours autour du matériau fer. Il identifiera par ailleurs les différentes pièces de métal mises en oeuvre dans l’architecture gothique. Les méthodes employées pour quantifier ce métal et évaluer son coût dans le chantier seront exposées. Sur le fondement de cet état archéologique et méthodologique, Philippe Dillmann, quant à lui exposera les recherches récentes en archéométrie sur le fer des cathédrales et des monuments médiévaux. L’analyse des matériaux a en effet permis, dans un cadre pluridisciplinaire, de préciser le comportement mécanique de ces matériaux, les procédés de fabrications mis en oeuvre aux époques de construction et même, dans certains cas la provenance des métaux. Le fer des cathédrales est donc à la fois sujet d’étude servant à la compréhension des monuments anciens et un outil pour la recherche sur l’évolution des procédés de fabrication du fer. D’autre part il sera expliqué comment l’étude de la corrosion des métaux anciens peut servir à prédire le comportement en corrosion des matériaux ferreux employés pour les siècles futurs.
Philippe Dillmann, CEA-CNRS, Gif-sur-yvette
Arnaud Timbert, maître de conférences à l'université Charles-de-Gaulle-Lille-III, UMR 8529 du CNRS
Les monuments historiques sont soumis à de nombreux facteurs d’altération parmi lesquels la biodétérioration, qui occupe une place non négligeable. Ce type de dégradation correspond à toutes les modifications physiques ou chimiques que peut subir un substrat, quel qu’il soit (pierre, polychromies, vitrail, bois, tapisseries...) sous l’action d’organismes vivants tels que les bactéries, champignons, algues, lichens... c’est à la faveur de certaines conditions environnementales et climatiques, que des espèces particulières vont se développer, entraînant une biodétèrioration du matériau. La mise en évidence et l’identification des micro-organismes dégradant les oeuvres d’art méritent la plus grande attention. L’exacte connaissance des causes d’un dégât permet d’adapter au mieux les mesures à prendre et traitements à mettre en oeuvre. Si la pierre abrite de nombreux microorganismes susceptibles d'entraîner des altérations, elle est aussi un réservoir de bactéries telluriques "utiles". Certaines d'entre elles ont la capacité de fabriquer du carbonate de calcium suivant un processus appelé la " carbonatogenèse ". L'isolement de germes carbonatogènes, issus de divers environnements calcaires naturels et la définition d'un milieu de culture artificiel stimulateur ont permis de développer une nouvelle approche de traitement de la pierre calcaire : la biominéralisation, c'est à dire la création artificielle d'un épiderme naturel et protecteur de calcite, en surface du matériau.
Geneviève Orial, responsable du pôle microbiologie du laboratoire de recherche des monuments historiques (LRM)
Muriel Mauriac, conservateur de la grotte de Lascaux, Direction régionale des affaires culturelles (DRAC)
Isabelle Pallot-Frossard, directrice du aboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH)
Gilles Sauron, professeur d'archéologie romaine à l'université Paris-IV-Sorbonne.
Jean-François Bonnet, Société Inolam.
Matthieu Poux, archéologue, professeur d'archéologie romaine et gallo-romaine à l'université Lumière Lyon II.
David Geoffroy, Court-Jus Production.