Le Collège international de philosophie et la Cité des sciences et de l’industrie invitent les classes préparatoires scientifiques et aux grandes écoles de commerce et d'économie, à deux séances spécialement conçues sur les thématiques au programme. C’est l’occasion de croiser différents regards sur ces notions. Ces séances sont ouvertes à toutes et tous.

Conseiller scientifique : Guillaume Artous-Bouvet,  Collège international de philosophie (CIPh)

Le monde (2h)

Le Collège international de philosophie et la Cité des sciences et de l’industrie invitent les classes préparatoires commerciales à une séance spécialement conçue sur le thème Le Monde.
Avec :

  • Pierre Vinclair, écrivain, auteur de « L’éducation géographique – décrire le monde pour le sauvegarder »
  • Jérôme Gaillardet, géochimiste, Institut de Physique du Globe de Paris, Université de Paris
  • Romain Bertrand, historien, directeur de recherche, Sciences Po, Centre d’études et de recherches internationale.

Rencontre animée par Victorine de Oliveira, journaliste à Philosophie Magazine

 

La question du « monde » semble interroger l’évidence : le monde, n’est-ce pas en effet l’espace et le temps mêmes que nous habitons, ce lieu « toujours déjà » (Derrida) donné à notre expérience, toujours déjà offert à nos gestes et à nos pas ?

Mais c’est précisément cet ordre du monde, conçu par les Grecs comme l’équilibre et l’harmonie d’un cosmos, que l’histoire de la philosophie aura, incessamment, cherché à requalifier : par l’aventure cartésienne du « doute méthodique », préliminaire au cogito, qui se propose une révocation du monde même pour en refonder la vérité ; ou, bien plus récemment, par ce que Bruno Latour désigne, après Lovelock, comme « l’hypothèse Gaïa », celle d’un « être, loin d’être stable et rassurant », constitué « d’un ensemble de boucles de rétroactions en perpétuel bouleversement ». Et c’est bien à l’instant de notre modernité tardive, marqué par la multiplication des crises et des menaces quant à l’existence même du monde – au moment, donc, où notre monde chavire, qu’il apparaît urgent d’en repenser la figure et le concept.

 

 

Séances coorganisées avec