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Grotte Chauvet, l'aventure scientifique
La grotte Chauvet, dans la peau des scientifiques. Livre jeunesse
Juillet-août 2015
Des lampes qui fonctionnent sans électricité générée par du charbon, du pétrole, du gaz ou du nucléaire, ça existe ! Et c’est plutôt une bonne nouvelle pour les pays en développement et pour l'environnement. On connaissait déjà les lampes solaires ; depuis peu, des ingénieurs britanniques ont inventé une lampe à gravité et une start-up française travaille sur un éclairage bioluminescent.
Imagine qu’il est 6 heures du soir et que le soleil se couche ; imagine que tu n’as pas d’électricité, que tu ne peux pas appuyer sur un interrupteur pour allumer une lampe, que peux-tu faire ? Si tu n’as pas de lumière, imagine comment chaque soir, tu peux travailler, jouer, cuisiner, manger, lire, faire tes devoirs, écouter la radio, regarder la télé, recharger la batterie de ton téléphone... C’est une réalité pour plus d’un milliard de personnes dans le monde (surtout en Afrique et en Asie) qui n’ont toujours pas accès à l’électricité.
Dans ces régions du monde où les nuits restent noires, les gens s’éclairent avec des lampes à pétrole, mais quand on ne dispose que de quelques euros par jour pour assurer sa subsistance, le pétrole coûte cher et représente souvent 30% du budget d’une famille.
D’autre part, les lampes à pétrole sont dangereuses pour la santé des personnes et pour l’environnement : elles sont responsables de brûlures, notamment chez les enfants, et sont souvent la cause d’incendies dans les bidonvilles. Tout comme la fumée de cigarettes, les fumées de pétrole ont un impact sur la santé respiratoire. De plus, ces lampes émettent du CO₂ et contribuent au réchauffement climatique.
Depuis une vingtaine d’années, les lampes solaires permettent de s’éclairer grâce au soleil. Celles-ci sont équipées de mini panneaux photovoltaïques (ou solaires) qui captent l’énergie du soleil pendant la journée, produisant de l’électricité qui est stockée dans des batteries, puis restituée la nuit pour s’éclairer.
Couplée à une ampoule led (qui consomme très peu d’énergie), la lampe solaire est encore plus efficace car il suffit d’un tout petit panneau photovoltaïque pour obtenir un éclairage puissant. Ces lampes souvent utilisées dans les jardins, peuvent aussi éclairer l’intérieur. Dans ce cas, le panneau photovoltaïque est situé à l’extérieur et relié à la lampe par un câble.
La lampe à gravité génère de l’électricité par elle-même et a été conçue dans le but de venir en aide aux familles très pauvres du Kenya, qui dépensent une part importante de leurs revenus à l’achat de pétrole pour s’éclairer.
Cette lampe – qui repose sur les lois de la pesanteur – s’accroche en hauteur : pour l’allumer, il suffit d’y accrocher un sac d’une dizaine de kilos contenant du sable, de la terre ou des cailloux. En descendant, le contrepoids actionne une poulie reliée à un alternateur qui crée un courant électrique. Lorsque le sac arrive à terre, au bout de 20 à 30 minutes selon la hauteur de la lampe, il faut le replacer en haut.
Les lampes à gravité, dont le mécanisme ressemble aux horloges comtoises, nécessitent donc d’être « remontées » toutes les 20 à 30 minutes et ne sont pas très puissantes, mais elles représentent une solution plus économique et plus écologique pour des populations très pauvres.
Une start-up française travaille actuellement sur la mise au point d’un éclairage de vitrines et de mobilier urbain bioluminescent. La bioluminescence est une production de lumière par un organisme vivant : le plancton, les méduses, certains calmars, crustacés ou poissons, les lucioles, certaines algues et champignons émettent des lumières qui tirent vers le bleu, le vert ou le rouge.
Le système de bioéclairage « Glowee » consiste à introduire des bactéries bioluminescentes dans des supports que l’on colle sur des vitres. Ces supports sont transparents le jour, luminescents la nuit et peuvent prendre n’importe quelle forme.Bien évidemment, il ne s’agit pas d’aller « pêcher » des bactéries bioluminescentes, mais de les produire en laboratoire après les avoir modifiées génétiquement en introduisant un gène de luminescence prélevé sur des calmars.Faute de puissance, ce système d’éclairage ne remplacera pas les lampadaires mais permettra de réduire la consommation d’électricité des villes, où beaucoup de vitrines restent allumées toutes les nuits. Par ailleurs, si ce système est adopté, nous devrions profiter davantage de la beauté des étoiles et des ciels de nuit car la bioluminescence échappe à la pollution lumineuse, ce qui est un chouette progrès !
Un article du Radis vert, rédigé à partir des sources suivantes :
Eclairage solaire ; MrMondialisation.org ; Consoglobe.com ; LeFigaro.fr ; LeMonde.fr