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Grotte Chauvet, l'aventure scientifique
La grotte Chauvet, dans la peau des scientifiques. Livre jeunesse
Octobre 2015
Les orages qui ont frappé la Côte d’Azur ce premier week-end d’octobre ont provoqué la mort d’au moins vingt personnes et occasionné de nombreux dégâts. Face à autant de victimes, la première réaction est de se demander « à qui la faute » ? La seconde consiste à prévenir les risques pour que de tels drames ne se reproduisent pas.
Il est tombé l’équivalent de 2 mois de pluie en l’espace de 2 heures ! Les habitants de cette région méditerranéenne ont été surpris par ces pluies diluviennes. Certains ont même pris des risques inconsidérés en sortant de chez eux : sept personnes ont été noyées dans le parking d’une résidence. Pourtant, les orages brefs, très intenses et entraînant des crues rapides sont fréquents et connus depuis bien longtemps par les habitants du pourtour méditerranéen.
Avant l’urbanisation telle qu’on l’a connaît aujourd’hui, les populations de ces régions connaissaient les dangers de ces montées des eaux engendrées par des pluies très abondantes. Ils prenaient leur précaution, restaient chez eux, attendant que les intempéries s’estompent.
Depuis les années 1960, la Côte d’Azur s’est fortement urbanisée et bétonnée, rendant le sol imperméable. Lorsque de telles quantités d’eau tombent du ciel, celle-ci ne peut ni s’évacuer naturellement ni être absorbée par les réseaux de canalisation. Alors, elle monte, inonde les caves, les parkings, les sous-sols, les rues et les premiers étages des bâtiments. Elle court le long des rues en pente et les transforme en torrents dévastateurs.
Météo France avait bien prévu des orages importants et déclenché une alerte orange sur six départements du Sud. La couleur orange indique que les phénomènes peuvent être violents et met en garde les populations.
Des reproches lui ont cependant été adressés pour ne pas avoir déclenché le niveau rouge. Ce dernier, qui annonce un phénomène météorologique rare et très intense, permet aussi aux autorités d’alerter les habitants et de faire évacuer des zones jugées trop dangereuses.
Or, les météorologues ne sont pas des devins ! Grâce à des instruments - dont certains comme les satellites sont très perfectionnés - ils recueillent des données en mesurant la chaleur et l’humidité de l’air, la vitesse de son déplacement, la pression atmosphérique, et ils interprètent ces données avec des logiciels de calcul pour nous fournir des prévisions météorologiques. Dans le cas de ces intempéries, ils n’ont pas pu prévoir que les orages, au lieu de passer, resteraient concentrés dans une zone de 30 km avec une atmosphère aussi chaude et humide, déversant des pluies aussi denses.
Il est difficile d’affirmer aujourd’hui que de tels phénomènes sont dus au changement climatique. En effet, l’arc méditerranéen subit chaque année de violents orages à la fin de l’été et au début de l’automne.
En revanche, les calculs et les projections réalisés par les scientifiques nous annoncent que ces phénomènes vont se multiplier si le climat se réchauffe. En effet, les orages méditerranéens sont dus en grande partie à la température de l’eau de mer. Cette année, les fortes chaleurs que nous avons eues ont apporté de la sécheresse et ont aussi réchauffé la Méditerranée. C’est cette eau plus chaude qui s’évapore, se transforme en vapeur d’eau dans l’atmosphère et produit des précipitations plus violentes.
Bref, que des choses simples et pleines de bon sens, mais qu'il faut connaître pour se protéger !
Un article du Radis vert, rédigé à partir des sources suivantes :
Lemonde.fr ; Sudouest.fr ; rfi.fr ; meteofrance ; risquesmajeurs.fr