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Grotte Chauvet, l'aventure scientifique
La grotte Chauvet, dans la peau des scientifiques. Livre jeunesse
Crédits : ©Universcience. Photos : R.P. Ribière.
Abu Bakarr Mansaray est un artiste autodidacte qui vit et travaille en Sierra Leone. Mêlant architecture, physique, artisanat et sciences de l’ingénieur, ses œuvres témoignent d’un imaginaire foisonnant et d’une stupéfiante sophistication.
Les pièces présentées ici pour la première fois en France tissent naturellement des liens avec les technologies que l’on peut découvrir à la Cité des sciences et de l'industrie.
Bien plus qu’un simple motif, la machine est constitutive de la modernité en art. Les bouleversements technologiques n’ont cessé d’alimenter l’imaginaire des artistes, qui ont fait de la machine un mythe, tantôt symbole d’une humanité débarrassée des tâches les plus ingrates, tantôt, au contraire, incarnation des maux les plus destructeurs de notre civilisation.
Paradoxalement monstrueuses et utiles, violentes et réparatrices, les machines d’Abu Bakarr Mansaray se donnent comme les manifestes des terribles passions humaines, souvent en lien avec l’actualité des dernières décennies en Sierra Leone.
Commissaire artistique de l’exposition : Gaël Charbau Les œuvres présentées dans l'exposition proviennent de la Collection d’art africain de Jean Pigozzi.
Comme je ne pouvais pas me permettre de devenir ce que je voulais être dans la vie parce que je ne bénéficiais pas du soutien nécessaire, j’ai décidé de réaliser des maquettes pendant les vacances scolaires afin de montrer les idées techniques que j’avais en tête. J’ai fabriqué de mes propres mains un certain nombre d’objets qui ont conduit les gens à s’interroger en public et à se réunir dans la rue.
Repères biographiques
Le catalogue « Abu Bakarr Mansaray » constitue la première monographie consacrée à ce peintre, dessinateur et sculpteur né en Sierra Leone en 1969. Outre les neuf dessins et les deux sculptures réunis dans l’exposition, l’ouvrage contient d’autres créations de l’artiste inspirées par le chaos de la guerre civile qui a ravagé son pays. Cet ensemble d’œuvres provient de la Collection d’art africain de Jean Pigozzi.
Trois contributions inédites en dévoilent les ressorts. André Magnin, galeriste et expert de l’art moderne et contemporain africain, relate les circonstances exceptionnelles de sa rencontre avec Abu Bakarr Mansaray à Freeetown fin 1991. La sociologue de l’art Myriam Odile Blin met au jour « la vision du devenir biotechnologique de l’humanité » irriguant ses réalisations « afro-futuristes ». Et, dépassant la supposée extravagance de ses engins et leur proximité avec les créations d’autres artistes inventeurs de véhicules spatiaux, Gérard Azoulay, responsable de l’Observatoire de l’Espace du Centre national d’études spatiales, suggère, à la croisée de la science et de l’imaginaire, que Mansaray « a passé un pacte avec des non-humains ».
Des repères biographiques, une liste de ses principales expositions et une bibliographie complètent ces approches critiques sur un artiste majeur de la scène africaine actuelle.
Éditions de la Cité des sciences et de l'industrie Préfaces de Bruno Maquart, président d’Universcience, Jean Pigozzi, collectionneur et prêteur des œuvres, Gaël Charbau, commissaire artistique de l’exposition. Bilingue français-anglais 64 pages ; format : 24X 24 cm ; 25 € En vente à la Boutique de la Cité ou à commander en ligne.
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