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Grotte Chauvet, l'aventure scientifique
La grotte Chauvet, dans la peau des scientifiques. Livre jeunesse
Décembre 2014
Pour la première fois dans l'histoire de l'astronautique, un engin spatial s'est posé sur une comète : le 12 novembre 2014, après un voyage de 600 millions de km, la sonde Rosetta a réussi le largage du robot Philae sur le sol de la comète Tchouri !
Cet événement exceptionnel a été retransmis en direct de l’Agence spatiale européenne dans le hall de la Cité des sciences et de l'industrie, et les nombreux visiteurs venus assister à cet exploit, ont retenu leur souffle jusqu’à « l’atchourrissage » de Philae !
Le voyage aura duré 10 ans avant que la sonde Rosetta se mette en orbite autour de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, dite « Tchouri ». Lorsqu’elle se trouvait à moins de 15 km de distance, Rosetta a pu, grâce à sa caméra, cartographier le terrain en vue d’étudier quel serait l’endroit propice au largage du module Philae.
Après une descente angoissante de sept heures, Philae a fini par se poser, mais pas à l’endroit prévu. Le module devait en effet se fixer au sol avec ses harpons. Ceux-ci ne s’étant pas ouverts, Philae a semble-t-il rebondi deux fois avant de se trouver bloqué près d’une paroi rocheuse.
Ces deux rebonds se sont faits tout en lenteur ; chaque rebond aurait duré environ une heure ! La raison de cette lenteur est la faible gravitation qui s’exerce sur Tchouri, dont la masse est toute petite par rapport à la Terre : la comète, de petite dimension, est un corps biscornu formé de deux parties longues de 4 et 2 km ; et Philae, de la taille d’un réfrigérateur, ne pèse qu’environ un gramme sur Tchouri !
L’endroit où se trouve Philae étant moins exposé à la lumière, le robot n’a pu recharger ses batteries et s’est arrêté de fonctionner après 57 heures sur la comète. Cependant, la plupart de ses instruments ont fonctionné et transmis des informations et des clichés à la sonde, qui les a ensuite renvoyés à Terre. Philae aurait ainsi détecté la présence de molécules contenant du carbone, source de la vie sur Terre.
Les scientifiques s’intéressent aux comètes parce qu’ils pensent que ces petits astres peuvent nous en dire long sur les origines du système solaire, de la Terre et de l’apparition de l’eau sur Terre. Il y a 4,6 milliards d’années, lorsque le Soleil est né de l’effondrement d’un immense nuage de gaz et de poussières, des poussières et des gaz se sont agglomérés pour former les planètes.
D’après les chercheurs, les petits corps que sont les comètes et les astéroïdes sont restés dispersés. Ils n’ont pas évolué comme les planètes sous l’effet de la gravité et ont conservé leurs matériaux d’origine. Pouvoir analyser leur composition nous en apprendrait beaucoup sur la nébuleuse primitive qui donna naissance au système solaire.
Les comètes sont constituées de poussières et de glace. Pendant la majeure partie de leur période de révolution autour du Soleil, elles sont froides et inertes. Lorsqu’elles s’approchent du Soleil, elles produisent une grande quantité de vapeur d’eau et de poussières qui forme alors un halo diffus et une longue chevelure.
Pendant longtemps, les astronomes ont décrit les comètes comme des « boules de neige sale ». Mais les images de Tchouri fournies par Rosetta, montrent un paysage accidenté où alternent étendues plates, rochers et falaises. Cela fait dire aux scientifiques que les comètes sont plutôt des « boules de poussières gelées » qui ont pu jouer un rôle dans l’apparition de la vie sur Terre en y déposant des molécules organiques contenant des atomes de carbone et d’hydrogène.
Le 13 août 2015, la comète se trouvera à son point le proche du Soleil. Alors, elle se réchauffera et produira poussières et vapeur d’eau. Le robot Philae et la sonde Rosetta seront encore chargés d’étudier les transformations qui auront lieu au cours de cette activité. Souhaitons que cette mission, qui doit prendre fin en décembre 2015, apporte une grande moisson de réponses aux nombreuses questions que l’on se pose !
Un article du Radis vert rédigé à partir des sources suivantes :
ESA ; CNES ; Science actualités ; Médiapart ; Le Monde.fr