Ouvert du mardi au samedi de 9h30 à 18het jusqu'à 19h le dimanche.
Grotte Chauvet, l'aventure scientifique
La grotte Chauvet, dans la peau des scientifiques. Livre jeunesse
Mai 2015
Nos sols sont épuisés ! Aussi, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a-t-elle décrété « 2015, année internationale des sols » pour sensibiliser sur ce problème et mettre en place une gestion durable des sols, essentielle à notre alimentation et notre environnement. Pourquoi les sols sont-ils en danger ? Comment expliquer leur appauvrissement généralisé ? Quelles solutions permettraient de lutter contre cette dégradation ?
Tout comme l’air et l’eau, les sols sont essentiels à l’humanité car ils sont le support de notre agriculture. Pourtant, 45% des sols européens seraient dégradés, menaçant notre capacité à nourrir les 9 milliards d’habitants que la planète comptera en 2050. Dans la plupart des cas, La mort des sols n’est pas un processus irréversible, mais il faut environ 500 ans pour faire 3 cm de sol, d’où l’importance de les protéger et de les gérer durablement.
Composé de minéraux, d’eau, d’air, et de matière organique, le sol provient de la roche mère qui s’est dégradée au fil du temps. Cette matière organique – également appelée humus – est fabriquée par les êtres vivants : plantes en décomposition, petits animaux et animaux microscopiques vivants, excréments des lombrics, cadavres d’animaux, champignons, micro-organismes. L’humus, plus ou moins présent selon les régions du monde est essentiel à la croissance des plantes et aux cultures.
La microfaune et les vers de terre présents dans les sols d’Europe sont très importants pour la bonne santé de la terre. Les vers de terre sont essentiels car ils creusent des galeries qui permettent à l’eau et à l’air de descendre et de circuler. Dans les pays tropicaux, les vers de terre sont peu nombreux, ce sont alors les termites qui jouent le rôle d’aération de la terre.
Plus la couche d’humus est importante, plus la végétation est abondante et plus les plantes se développent en hauteur. Pourtant, depuis plusieurs années, les sols perdent de l’épaisseur et se dégradent ; la matière organique qui fait la biodiversité et la richesse d’une terre est détruite ou lessivée.
La dégradation des sols et notamment la disparition de l’humus est due à plusieurs facteurs que sont :
L’humanité est confrontée à des enjeux environnementaux et des enjeux de nutrition : 800 millions de personnes sont malheureusement sous-alimentées aujourd’hui alors que nous pourrions nourrir les 7 milliards d’habitants. Face à la croissance démographique, nous devons trouver des solutions pour nourrir tout le monde, tout en respectant l’environnement.
Le sol est la base de tout : s’il s’épuise, plus rien ne pousse, plus rien ne vit ; il est fondamental pour nos cultures, mais aussi pour la biodiversité. Par ailleurs, quand le sol est vivant, on a moins de problème de pollution des nappes phréatiques et de l’air. En effet, la disparition de l’humus fait que l’eau qui n’est plus absorbée par la terre ruisselle et entraîne les pesticides et les nitrates dans les cours d’eau et l’atmosphère. En réglant le problème des sols, on diminuerait ces deux autres pollutions.
De plus, le climat est impacté par le fonctionnement biologique des sols. Ceux-ci agissent en effet soit comme puits de gaz à effet de serre, soit comme émetteur de gaz à effet de serre. Or, les labours émettent des gaz à effet de serre : un labour dégage 1 tonne de gaz carbonique à l’hectare.
Le remède à cette destruction des sols, c’est de leur redonner vie en réintroduisant les champignons et la microfaune nécessaire à la biodiversité. Le sol a une forte résilience : il est capable de se régénérer assez vite si on le travaille correctement. Après 70 ans d’une agriculture purement chimique et pesticide, le monde de la recherche s’intéresse de plus en plus à une agriculture qui prend en compte la dimension durable des sols.Les solutions envisagées pour qu’ils retrouvent cette matière organique passent par :
Ces techniques consistent à copier la nature, qui ne laisse jamais un sol vide. C’est par cette agriculture peu consommatrice d’engrais chimiques et de fioul, plus écologique et durable que nous pourrons préserver ces biens si précieux que sont les sols, l’air et l’eau. Tous ensemble, portons ce message !
Un article rédigé par le Radis vert à partir des sources suivantes :
Fao.org ; INRA ; franceinter.fr ; Wikipédia ; Mtaterre ; Vedura