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Grotte Chauvet, l'aventure scientifique
La grotte Chauvet, dans la peau des scientifiques. Livre jeunesse
Juillet / août 2015
Selon une récente étude chinoise, le Mont Everest se serait déplacé de 3 cm après le terrible séisme survenu en avril dernier au Népal. Si cette annonce a beaucoup surpris, c’est surtout parce qu’on se demande comment on peut savoir qu’une montagne aussi gigantesque a bougé de 3 petits centimètres.
Ce séisme du 25 avril 2015, d’une magnitude de 7,8, a frappé la région de Katmandou et provoqué la mort de plus de 8 000 personnes, faisant aussi 16 000 blessés, sans compter les dégâts considérables qui ont laissé des milliers de personnes sans abri, et détruit nombre d’infrastructures dont beaucoup d’écoles.La violence du tremblement de terre a été telle que ce dernier a fait faire un bond de 3 cm vers le sud-ouest à la plus haute montagne du monde ! La vallée de Katmandou s’est quant à elle soulevée d’un mètre et déplacée d’un mètre cinquante vers le sud.
La question est légitime car face à une montagne si colossale (le Mont Everest culmine à 8 848 mètres d’altitude), comment peut-on savoir qu’elle a bougé ? Et comment peut-on calculer un déplacement aussi insignifiant comparé au gigantisme du Mont ?La réponse se trouve dans les technologies spatiales et satellitaires, dont la Chine s’est pourvue depuis plusieurs années, qui lui permettent de cartographier et géolocaliser son territoire de façon très précise. En couplant ces technologies à des logiciels d’analyse d’observations, on peut comparer les cartes et voir si des changements géologiques se sont produits.
D’après les analyses fournies par cette agence chinoise, le Mont Everest n’en est pas à son premier déplacement : outre le fait qu’il s’élève chaque année (il aurait gagné 3 cm ces 10 dernières années), il avance aussi vers le nord-est et aurait glissé de 40 cm vers la Chine depuis 10 ans. Cette avancée vers le nord-est est dû aux mouvements des plaques tectoniques, responsables des séismes et volcans, et à l’origine de la formation des montagnes.
Les montagnes témoignent des mouvements de la surface du globe. La croute terrestre est en effet divisée en une douzaine de grandes plaques océaniques et continentales qui s’emboîtent comme des pièces de puzzle et se déplacent lentement les unes par rapport aux autres. Lorsque deux plaques se rencontrent, il y a soit formation d’un volcan si une des plaques passe sous l’autre ; soit formation d’une montagne si deux plaques se poussent et s’affrontent. Lorsqu’une plaque océanique rencontre une plaque continentale, elle s’enfonce sous le continent. La pression gigantesque alors exercée fait que la plaque continentale se plisse et se soulève, donnant naissance à une chaîne de montagnes, comme les Andes en Amérique du Sud.
La plus haute chaîne de montagnes du monde, l’Himalaya en Asie, s’est formée il y a environ 45 millions d’années suite à l’affrontement et à la collision de deux plaques continentales : la plaque indienne et la plaque eurasienne. Et comme la plaque indienne continue de glisser sous la plaque eurasienne, le Mont Everest ainsi que tout le massif Himalaya poursuit son ascension et son déplacement vers le nord-est. En faisant faire un bond au Mont Everest de 3 cm vers le sud-ouest, le séisme du 25 avril a donc fait reculer la plus haute montagne du monde. Alors, qui a dit que les montagnes ne bougeaient pas ?
Un article rédigé par la Tomate bleue, à partir des sources suivantes :
Lefigaro.fr ; sciences.blog.liberation ; l’express.fr ; wikipédia.org ; bv.alloprof.qc.ca