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Grotte Chauvet, l'aventure scientifique
La grotte Chauvet, dans la peau des scientifiques. Livre jeunesse
Octobre 2014
Depuis quelques années, l’impression 3D fait beaucoup parler d’elle ! Ce procédé apparu au début des années 1980, permet l’impression d’objets en 3D et ne cesse d’élargir le nombre et la variété d’objets produits de façon industrielle ou artisanale. Certains pensent même qu’elle pourrait être le socle de la prochaine révolution industrielle.
Utilisée à l’origine dans l’industrie pour réaliser des prototypes de pièces, l’imprimante 3D s’est démocratisée peu à peu grâce à la mise à disposition de plans de fabrication en open source.
Devenue un outil peu coûteux - que l’on peut même assembler chez soi - elle permet de fabriquer des objets de toute forme en empilant des fines couches successives de plastique fondu ou de poudre métallique sur un plateau.
Couplée avec un micro-contrôleur (c’est-à-dire un ordinateur placé sur une puce de circuit intégré), il est possible de fabriquer toute sorte d’appareils électro-ménagers ou de robots aux fonctions différentes, selon ce qui a été programmé dans le microprocesseur : ouverture automatique de porte, vol de drones, robots domestiques…
Aujourd’hui, l’imprimante 3D est en mesure de reproduire une quantité phénoménale d’objets qui nous entourent, et elle n’a sans doute pas fini de nous surprendre ! Voici deux exemples de réalisations étonnantes.
La nouvelle a fait sensation il y a quelques mois : une société chinoise a réussi l’exploit de construire dix maisons en un temps record de 24 heures avec une imprimante 3D géante !
Pour réaliser cette prouesse, l’entreprise chinoise a d’abord construit une immense imprimante 3D longue de 32 m, large de 10 m et haute de 6 m. L’impression, qui repose sur le même principe d’agrégation de couches empilées les unes sur les autres, utilise un autre matériau : du béton recyclé composé d’un mélange de ciment et de fibre de verre dérivés de déchets provenant de chantiers de construction.
Chaque maison a été construite sur mesure et séparément grâce aux plans et schémas des différentes structures préalablement chargés dans l’ordinateur de l’imprimante. Les maisons, d’une superficie de 200 m² chacune, ont dû être assemblées morceau par morceau.
Réalisées comme prototypes, elles ne sont pas habitées et il n’a pas été possible de tester leur solidité. Mais avec un coût de revient de seulement 3 500€, elles sont écologiques (car issues de matériaux recyclés), et surtout très bon marché. Ce si faible coût de revient permettra peut-être dans un avenir plus ou moins proche de construire rapidement des logements après une catastrophe naturelle, voire même de pouvoir loger des personnes à revenus modestes.
Amputé d’une main à la suite d’un accident de travail, Nicolas s’est rendu un jour au Labfab de Rennes avec l’intention de réaliser un rêve : fabriquer une main robot adaptable sur un humain, comme dans RoboCop ou Terminator.
Déjà équipé d’une prothèse myoélectrique qui lui permettait de bouger sa main comme une pince qui s’ouvre et se ferme, il a imaginé une main plus sophistiquée appelée « Bionico » capable de faire plusieurs mouvements des doigts.
L’équipe du labfab a d’abord commencé par rechercher des plans en open source (c’est-à-dire libres d’accès et librement modifiables) sur des sites de partage et trouvé la main du designer Gaël Langevin qui a construit le robot InMoov. Gaël, séduit par le projet de Nicolas, accepte de réfléchir à une main pouvant servir de prothèse et travaille avec toute l’équipe du fablab.
Une fois le travail de modélisation terminé, l’équipe du labfab a fabriqué la main, doigt par doigt, avec une imprimante 3D, puis créé un système motorisé avec des capteurs qui réagissent aux contractions musculaires et envoient des signaux à la main via un micro-contrôleur (c’est-à-dire un assemblage de circuits électroniques). Ce dernier agit comme le cerveau de la prothèse et permet à la personne de contrôler l’ouverture et la fermeture des doigts.
Ce prototype de main réalisée avec une imprimante 3D et une équipe de bricoleurs motivés ne coûte que 200€, alors qu’une prothèse myoélectrique peut atteindre 60 000€ ! Il faudra bien sûr l’améliorer, mais les perspectives sont pleines d’espoir et réellement enthousiasmantes.
Alors disons merci à toute cette communauté du libre qui met son intelligence en partage !
Voir la vidéo « Une prothèse bionique » réalisée par le magazine Futuremag d’Arte
Voir la vidéo « Des maisons chinoises construites avec une imprimante 3D » sur Le Monde.fr
Un article du Radis vert, rédigé à partir des sources suivantes :
Imprimante 3D ; Mon univers 3D ; 3D natives ; les numériques ; France 24 ; bionico.org ; Arte