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Traitement de la leucoaraïose

Question

La dépression est souvent citée comme symptôme associé à une leucoaraÏose. Quels sont les antidépresseurs les plus recommandés dans ce cas ?

Réponse

Bonjour,

Vous souhaitez savoir quels médicaments sont utilisés contre la dépression induite par la leucoaraïose.

Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre service mais nous vous rappelons que Questions-santé est un service documentaire animé par des documentalistes. C’est pourquoi, comme indiqué sur notre portail, nous ne pouvons donner d’avis médical.

A titre d’information générale sur la leucoaraïose, nous vous invitons à consulter le site canadien Neuromedia spécialisé dans la publication d’articles sur les différents aspects (scientifique, médical, psychologique, juridique, économique) du problème du vieillissement cérébral, en neurologie :

La leucoaraïose décrit des modifications de la substance blanche observée fréquemment chez les patients âgés victimes d’un accident vasculaire cérébral, atteintes d’hypertension, de démence vasculaire, de troubles de l’humeur ou de la démarche.
Le terme leucoaraïose a été inventé en 1986 par Hachinski, Potter et Merskey pour décrire une raréfaction (« araiosis ») de la substance blanche (leuco) située autour des ventricules.
Ces modifications sont observées grâce à des techniques d’imagerie cérébrale telle que l’imagerie par résonance magnétique ou la tomodensitométrie.
La leucoaraïose n’est pas spécifique d’une pathologique précise. Elle apparaît fréquemment chez les patients âgés victimes d’un accident vasculaire cérébral d’origine ischémique, mais aussi chez ceux souffrant d’hypertension, de démence vasculaire, de claudication intermittente ou de troubles de l’humeur. 
[…]
Certaines études ont mis en évidence une association entre la leucoaraïose et la dépression.
[…]
Conclusions 
La leucoaraïose est un facteur de risque important d’AVC ischémique ainsi que de troubles neurologiques et cognitifs. La leucoaraïose est un facteur de risque d’AVC récurrent. Les patients atteints de leucoaraïose nécessitent donc des soins particuliers.

http://www.neuromedia.ca/leucoaraiose/

Le Vidal, site de référence dans l’information sur les produits de santé, propose un article sur les antidépresseurs :

Les médicaments antidépresseurs
Les antidépresseurs sont des médicaments qui soulagent les symptômes de la dépression et améliorent l’humeur du patient. Il existe plusieurs familles d’antidépresseurs prescrites en fonction du patient et du type de dépression dont il souffre. Ces médicaments sont généralement associés à une prise en charge psychothérapeutique.

https://www.vidal.fr/maladies/psychisme/depression-adulte/medicaments.html

Nous n’avons pas trouvé de publications concernant le traitement de la dépression liée à la leucoaraïose. Le traité « Psychiatrie » L’Encyclopédie Médicochirurgicale donne des informations sur la dépression vasculaire dans l’article Accident vasculaire cérébral et psychiatrie

[…]
Dépression vasculaire
La dépression vasculaire est un concept formulé en 1997 [92] et postulait que les maladies cérébrovasculaires peuvent prédisposer, précipiter ou perpétuer un syndrome dépressif chez les personnes âgées. Bien qu'il s'agisse d'une entité indépendante encore débattue, elle se distinguerait de la dépression post-AVC par l'absence de survenue de déficit neurologique focal aigu évocateur d'AVC. Elle s'associe à l'imagerie à la présence de marqueurs de microangiopathie tels que la leucoencéphalopathie, la présence de lacunes ou microsaignements. Au niveau clinique, elle se caractérise par une association fréquente avec des troubles cognitifs de type dysexécutif, apparaît le plus souvent après 60/65 ans chez des patients sans antécédents psychiatriques mais ayant des facteurs de risque vasculaires de microangiopathie cérébrale dont l'hypertension et le diabète. Par ailleurs, sa réponse thérapeutique aux antidépresseurs semble être moins favorable [93]. La dépression vasculaire pourrait constituer, avec la dépression associée aux affections neurodégénératives, une cause principale de troubles de l'humeur du sujet âgé. Il reste difficile de déterminer si les manifestations cliniques doivent être considérées comme une pathologie psychiatrique à part entière ou une expression des altérations cognitives secondaires aux lésions vasculodégénératives. L'optimisation et la précocité de la prise en charge des facteurs de risque vasculaires devraient constituer un objectif de santé publique majeur pour réduire le risque de microangiopathie cérébrale occulte et ses conséquences psychocognitives.

https://www.em-consulte.com/article/1533810/accident-vasculaire-cerebral-et-psychiatrie

Dans ce même article sont mentionnés les traitements de la dépression faisant suite à un accident vasculaire cérébral, qui peuvent vous renseigner sur le type de principes actifs utilisés pour cette autre pathologie vasculaire :

Pathologies neuropsychiatriques faisant suite à un accident vasculaire cérébral (-)
[…]
Prise en charge des troubles thymiques et anxieux en post-accident vasculaire cérébral
|…]
Dépression post-accident vasculaire cérébral
[…]
Traitement
En présence d'une dépression post-AVC, de nombreuses études ont rapporté le bénéfice d'une prise en charge pharmacologique et psychothérapeutique. Dans une revue Cochrane de 2020 [90], 49 essais randomisés ont été analysés (3342 patients), dont 20 études pharmacologiques, 16 d'interventions psychothérapeutiques et huit par stimulation cérébrale non invasive.
Parmi les essais pharmacologiques (versus placebo), 12 ont évalué un ISRS (citalopram, fluoxétine et paroxétine) et deux un antidépresseur tricyclique (amitriptyline et nortriptyline). Ces études ont confirmé le bénéfice thérapeutique des antidépresseurs, indépendamment de leur classe (ISRS, inhibiteurs sélectifs du recaptage de la noradrénaline [ISRNA], antidépresseurs tricycliques) avec une réduction du nombre de patients répondant aux critères de dépression en fin d'étude (RR : 0,70 ; IC 95 % : 0,55-0,88 ; n =1025) et une augmentation du nombre de patients ayant une réduction de plus de 50 % au score d'échelle de dépression (RR : 0,47 ; IC 95 % : 0,32-0,69 ; n =511) par rapport au placebo. On note cependant une importante hétérogénéité dans ces résultats liée aux durées de traitement et critères d'inclusion. De même, les risques de rechute après arrêt des traitements n'ont pas été clairement explorés. Par ailleurs, l'apport des traitements thymorégulateurs n'a pas été exploré.

https://www.em-consulte.com/article/1533810/accident-vasculaire-cerebral-et-psychiatrie

En tant que documentalistes, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse. Nous vous conseillons de prendre rendez-vous avec votre médecin traitant afin qu’il puisse vous donner un avis médical pertinent en toute connaissance de votre dossier médical. 

Nous espérons que ces informations vous seront utiles et nous restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé.

L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, 
Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.
Service Questions-santé            
http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/

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