Examens médicaux Imagerie médicale Neurologie "Faux positifs": Datscan versus TEP ?? 27 mars 2023 Question 2012 : un DatScan asymétrique suggère une maladie de Parkinson débutante. 2023 : pas d’évolution fâcheuse, et une TEP 18F-DOPA conclut : « répartition physiologique et symétrique du radiotraceur, pas d’argument TEP pour une dénervation dopaminergique ». Y a-t-il des articles décrivant de tels faux positifs en DatScan ? Une reconstruction tridimensionnelle peut-elle engendrer une image asymétrique? Réponse Bonjour, Un examen de DatScan passé en 2012 évoquait une maladie de Parkinson. Une TEP 18F-DOPA passée récemment ne confirmait pas ce diagnostic. Vous souhaitez savoir si le DatScan peut donner des faux positifs. Notre recherche documentaire nous a permis de trouver plusieurs articles indiquant effectivement la possibilité de faux-négatifs. - Mise au point Imagerie cérébrale dans les syndromes parkinsoniens / Stéphane Prange, Marc Hermier, Teodor Danaila, Chloé Laurencin, Stéphane Thobois - La Presse Médicale (Volume 46, Issue 2, Part 1, March 2017, Pages 202-209)Imagerie fonctionnelle dans la maladie de Parkinson idiopathique Il s’agit des techniques de tomographie par émission monophotonique (TEMP ou SPECT) ou de tomographie par émission de positons (TEP). Grâce à différents traceurs et ligands, la TEMP et la TEP permettent d’étudier le versant pré-synaptique de la synapse dopaminergique nigro-striatale via des traceurs du transporteur de la dopamine ([123 I]-FP-ß-CIT ou DAT-scan®) ou de la synthèse de la dopamine (18F-Dopa). En TEMP, l’utilisation de 123I-iodobenzamide (IBZM) permet d’analyser la densité des récepteurs dopaminergiques D2 mais n’est pas disponible en routine. D’autres traceurs permettent de mesurer le débit sanguin cérébral en TEMP tels l’HMPAO (hexa-méthyl-propylène-amine-oxyme) et l’ECD (éthyl-cystéinate-dimère) ou le métabolisme énergétique grâce au 18F-FDG en TEP. Dans un futur proche, de nouveaux traceurs seront disponibles permettant en particulier d’analyser les dépots amyloides tels que le florbetapir et florbetaben. Les traceurs de la protéine Tau et α-synuclein restent par contre en cours de développement et aucun ne sera disponible prochainement. Place actuelle Étude du système dopaminergique L’étude de l’intégrité de la voie dopaminergique nigro-striée est d’ores et déjà disponible en routine. La maladie de Parkinson se caractérise par une nette diminution de la capture striatale de tous les traceurs dopaminergiques pré-synaptiques notamment du DATscan*, reflet de la dégénérescence des neurones dopaminergiques (Figure 1). Cette réduction est asymétrique, prédomine dans le putamen, est corrélée à la sévérité des signes moteurs et à leur asymétrie [6]. Ces résultats sont observés dans les formes sporadiques de maladie de Parkinson mais aussi dans les formes génétiques. Cet examen n’a aucun intérêt lorsque la présentation clinique est claire mais peut être utile lorsqu’on a un doute de l’existence d’une atteinte dopaminergique. Ainsi, le DATscan* a deux indications reconnues dans le cadre de l’AMM : • le diagnostic différentiel entre tremblement essentiel et syndromes parkinsoniens dégénératifs ; • le diagnostic différentiel entre démence à corps de Lewy et maladie d’Alzheimer. […] Syndromes parkinsoniens dégénératifs Place actuelle de l’imagerie fonctionnelle « Le DATscan* ne permet en aucune manière, à l’échelle individuelle, de différencier une maladie de Parkinson d’un autre syndrome parkinsonien dégénératif, même si, dans la PSP ou l’AMS l’atteinte est en général plus symétrique et globale (Figure 1, Figure 2, Figure 5). La scintigraphie myocardique au MIBG qui mesure l’innervation sympathique postganglionnaire montre par ailleurs une hypofixation du traceur dans la maladie de Parkinson tandis que la fixation est normale dans l’AMS. Toutefois cet examen, comme tous ceux mentionnés auparavant, a des faux positifs et des faux négatifs et des chevauchements existent entre ces différentes pathologies d’où l’intérêt potentiel de combiner les approches en imagerie [26]. […]https://www.em-consulte.com/article/1109001/article/imagerie-cerebrale-dans-les-syndromes-parkinsonien L’article est consultable dans son intégralité à la Cité de la santé sur le site Em-premium des éditions Elsevier-Masson. Vous trouverez sur le lien suivant les indications pour nous rejoindre : https://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/bibliotheque/informations-pratiques - Place de l’imagerie dans les syndromes parkinsoniens / S. Thobois, T. Danaila, C. Scheiber, E. Broussolle. - La Lettre du neurologue (vol. XVIII, n°1, janvier 2014)Points forts - l’imagerie du transporteur de la dopamine (DaTSCAN) permet de mettre en évidence la dénervation dopaminergique nigostriatale, mais ne permet pas de distinguer les syndromes parkinsoniens dégénératifs entre eux. […] Conclusion Les techniques d’imagerie cérébrale représentent une aide considérable et en plein développement pour le clinicien. Il ne faut cependant pas oublier la clinique et les limites de ces outils pour en tirer le meilleur.http://association.gens.free.fr/NEUROLOGIA/Revues%20Neuro%20Articles/EXTRAPYRAMIDAL/$Imagerie%20et%20syndromes%20parkinsonniens%202.pdf Nous espérons que ces informations vous seront utiles et restons à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé. Service Questions-santé http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/ Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Oui cette réponse m'a été utile / Non cette réponse ne m'a pas été utile Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Remplissez le formulaire de satisfaction !
