Maladies et problèmes de santé Hépatologie Vésicule biliaire 27 février 2025 Question Bonjour, Après ablation de la vésicule biliaire et on a dû mettre une prothèse suite complications inflammation. Après avoir enlevé la prothèse, j'ai vomi deux jours après, puis ressenti des crampes douloureuses 8 jours plus tard dans le ventre. Diagnostic : d'après un médecin, il s'agit de l'évacuation des restes de calculs dans le passage des voies biliaires. Réponse Bonjour, Suite à l’ablation de la vésicule biliaire (cholécystectomie), et à des complications, on vous a implanté une prothèse. Après le retrait de cette prothèse, vous avez été sujet à des vomissements et des douleurs intenses. Vous nous demandez des explications sur ces symptômes, supposons-nous. Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre service mais nous vous rappelons que Questions-santé est un service documentaire animé par des documentalistes. C’est pourquoi, comme indiqué sur notre portail, nous ne pouvons donner d’avis médical. Toutefois, et afin d’enrichir le dialogue avec votre médecin, nous vous proposons les informations générales suivantes. Le Centre Hépato-biliaire Paul Brousse traite de ce sujet dans l’article Prise en charge d'une plaie des voies biliaires :Plaie des voies biliairesUne plaie traumatique des voies biliaires se définit comme une lésion accidentelle, par le chirurgien, de la voie biliaire principale.Elle survient, le plus souvent, au cours d’une cholécystectomie (ablation de la vésicule biliaire). C’est, d’ailleurs, une des complications les plus graves des cholécystectomies. […] Réparation biliaire différéeLe traitement de ces complications peut-être : La mise en place d’une prothèse par voie endoscopique. Par endoscopie, par la bouche, l’abouchement de la voie biliaire dans le duodénum est ouvert (sphinctérotomie endoscopique) et un tube soit en plastique, soit en métal est glissé dans les voies biliaires. Ce traitement est généralement proposé aux patients qui ont une infection aiguë non contrôlée, un risque opératoire élevé, l’échec de plusieurs intervention ou une fistule biliaire. Ce traitement peut nécessiter plusieurs séances s’étendant sur plusieurs mois.[…]Si un bon résultat est obtenu dans environ 85 % des cas, pour certaines plaies graves d’emblée ou pour un échec, éventuellement itératif, de la réparation, une hépatectomie ou même une transplantation hépatique peuvent être nécessaires.En suivant ces principes, les résultats doivent être bon : la ré-opération de réparation doit être définitive et « pour la vie ».https://www.centre-hepato-biliaire.org/content/prise-en-charge-dune-plaie-des-voies-biliaires En complément, le traité d’Hépatologie de l’Encyclopédie médico chirurgicale (Editions Elsevier Masson) comporte l’article Plaies des voies biliaires au cours des cholécystectomies dont nous vous proposons des extraits :M. Chalret du Rieu, C. Voronca, C.-H. Julio, T. Chaubard, E. Bloom, B. Pradère, N. Carrère. Plaies des voies biliaires au cours des cholécystectomies. EMC - Hépatologie 2012:1-11RésuméLes plaies des voies biliaires surviennent habituellement au cours des cholécystectomies dont elles représentent les complications les plus graves. Elles sont favorisées par des variations anatomiques ou des conditions locales rendant difficile la dissection du collet vésiculaire et l'identification du canal cystique, en particulier sous coelioscopie. Ainsi, une plaie des voies biliaires peut être diagnostiquée au cours de l'intervention de cholécystectomie. Elle doit alors être précisée par une cholangiographie peropératoire et être réparée ou drainée. La plaie peut aussi se révéler dans la période postopératoire précoce sous la forme d'une fistule biliaire externe, d'un cholépéritoine ou d'un bilome qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital en raison du risque septique. Un drainage radiologique ou une réintervention chirurgicale sont alors nécessaires en urgence. Enfin, le diagnostic est souvent retardé, au stade de sténose biliaire responsable d'ictère. Le bilan lésionnel doit alors être précisé par imagerie en coupes et/ou cholangiographie. Le traitement s'appuie sur les techniques radiologiques (drainage biliaire percutané), endoscopiques (endoprothèse biliaire) et chirurgicales (anastomose biliodigestive sur anse en Y) qui constituent le traitement de référence. La prévention de ces plaies par une technique rigoureuse doit rester une priorité absolue au cours des cholécystectomies.[…]Prise en charge[…]Prise en charge précoce[…]Examens complémentaires[…]Cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE)Outre le diagnostic de plaie biliaire et sa localisation, la CPRE permet également une cartographie complète des voies biliaires, le traitement d'un calcul résiduel de la VBP et, dans certains cas, la mise en place d'une endoprothèse en pont sur la lésion biliaire. Ainsi, en raison des possibilités thérapeutiques, la CPRE est très largement effectuée lorsque le diagnostic de plaie biliaire est suspecté.[…]Traitement […]Endoscopie/endoprothèseLa CPRE a un rôle thérapeutique dans la prise en charge des fistules biliaires simples par la réalisation d'une sphinctérotomie endoscopique (SE) et/ou mise en place d'une prothèse biliaire[10]. En cas de section complète ou de résection de la voie biliaire principale, toute tentative de traitement endoscopique est exclue. En revanche, cette technique est réalisable si les voies biliaires sont en continuité avec un taux de succès de 57 % à 70 %. Cependant, les résultats à long terme sont mal évalués. Le traitement comprend la mise en place d'une endoprothèse plastique qui est posée pour une durée de 3 à 6 semaines[40, 41]. La fermeture de la fistule est obtenue la plupart du temps en 1 à 3 semaines. Lors de l'ablation de la prothèse, un contrôle cholangiographique permet de confirmer l'absence de fistule résiduelle ou de sténose. S'il existe une sténose de la voie biliaire, une ou deux prothèses sont placées à travers la sténose et laissées en place pendant 12 mois, avec changement tous les 3 mois. Un lâchage du moignon cystique peut ainsi être traité par prothèse endoscopique dans 88 % à 100 % des cas[33, 40]. La mise en place d'une endoprothèse impose plusieurs procédures successives (retrait ou changement de matériel), mais paraît une méthode efficace pour les plaies mineures des voies biliaires (lâchage du cystique, plaies latérales ou d'un canal accessoire). Elle a l'avantage de ne pas compromettre un geste chirurgical ultérieur.https://www.em-consulte.com/article/670941/plaies-des-voies-biliaires-au-cours-des-cholecyste En tant que service documentaire, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse. Nous vous conseillons de revoir le spécialiste qui vous suit afin qu’il puisse vous donner un avis médical pertinent en toute connaissance de vos antécédents médicaux et après un examen clinique. Nous restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.Service Questions-santéhttp://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/ Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Oui cette réponse m'a été utile / Non cette réponse ne m'a pas été utile Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Remplissez le formulaire de satisfaction !