Témoignages non rassurants

Bonjour,

Suite à vos problèmes cardiaques et pulmonaires, le cardiologue qui vous suit vous conseille le port d’un pacemaker. Vous êtes inquiète au sujet du port d’un tel dispositif, notamment lors du changement de la pile. Vous nous demandez conseil, supposons-nous.

Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre service mais nous vous rappelons que Questions-santé est un service documentaire animé par des documentalistes. C’est pourquoi, comme indiqué sur notre portail, nous ne pouvons donner d’avis médical.

Cependant et afin d’enrichir le dialogue avec votre médecin, nous vous proposons les informations générales suivantes.

Dans un premier temps, nous vous suggérons la lecture du dossier Les troubles du rythme cardiaque, les traitements de la Fédération française de cardiologie :

Les dispositifs implantables
Il existe deux types de dispositifs implantables. L’un permet d’éviter le ralentissement du rythme cardiaque, c’est le stimulateur cardiaque (ou pacemaker selon son appellation anglophone). L’autre est en plus capable d’arrêter une crise de tachycardie en envoyant des impulsions rapides ou un choc électrique : il s’agit du défibrillateur automatique implantable (DAI).
Le stimulateur cardiaque corrige ou prévient un ralentissement de la fréquence cardiaque. Il est composé d’un boîtier (le cerveau) contenant le dispositif électronique et la source d’énergie (la pile), chargé de surveiller l’activité électrique du cœur, de l’interpréter et, le cas échéant, de lui adresser une impulsion électrique imperceptible via les sondes reliées au cœur, en fonction du seuil fixé selon le patient : 50, 60 ou 70 battements par minute.
[…]
Vivre avec un stimulateur
Le patient doit s’habituer psychologiquement et physiquement à cette trentaine de grammes supplémentaires, placés au niveau du pli de l’épaule. On déconseille évidemment, dans les premiers mois, tout mouvement violent et prolongé du bras et toute activité risquant de faire bouger le stimulateur et notamment la(les) sonde(s).
Habituellement dans les trois mois après l’implantation, un contrôle auprès du centre d’implantation ou du cardiologue est nécessaire. Au troisième mois, le médecin stimuliste procède aux réglages éventuels et définitifs du stimulateur. Ensuite, la vérification intervient tous les six à douze mois. La plupart des stimulateurs et défibrillateurs actuels peuvent être suivis à distance par télécardiologie, mais ils ne peuvent pour l’instant être programmés à distance.
Dans la vie quotidienne, certaines précautions devront être prises par les patients appareillés par ces dispositifs.

https://www.fedecardio.org/je-m-informe/les-troubles-du-rythme-cardiaque-les-traitements/

Concernant spécifiquement le changement de pile, Rythmo, site de l’Institut cardiovasculaire Paris Sud, vous explique :

Le boitier
Le boîtier, dont le diamètre moyen est d’environ 4 cm, se compose d’une coque en titane contenant une batterie et un microcircuit avec un logiciel, et d’un connecteur. Sa taille a été considérablement réduite ces dernières années, et reste principalement limitée par celle de la batterie. Celle-ci est en lithium avec une durée de vie de 5 à plus de 10 ans. Elle n’est pas rechargeable et le stimulateur est donc remplacé avant l’épuisement de sa batterie lors d’une opération généralement très simple.
[…]
Le jour du changement
L’avancement de l’usure de la batterie est surveillé de près lors des contrôles réguliers. Avant l’épuisement de la batterie, des indices d’usure sont observés et le changement est programmé autant que possible sans urgence. Il est donc important de ne pas négliger le suivi.
L’intervention consiste généralement en une incision en regard du boitier, qui est retiré et remplacé par un neuf. Parfois, des gestes sur les sondes sont nécessaires si celles-ci posaient des problèmes de fonctionnement.

https://www.rythmo.fr/pacemaker/

Afin de mieux appréhender le quotidien avec un tel dispositif, le site Pacemaker / Défibrillateur au quotidien édité par la Société Française de Cardiologie propose la Base de données sur les situations et l'environnement d'une personne implantée d'un stimulateur ou d'un défibrillateur cardiaques. Le but du site est d'aider à répondre aux questions sur la vie quotidienne avec un dispositif électronique cardiaque implantable (Défibrillateur et Stimulateur cardiaques).
https://pacedefauquotidien.com/index.php/fr/

Sur le site de l’Institut mutualiste Montsouris, nous vous proposons les explications du Dr. Edouard Siméon, cardiologue, sur l’intérêt de porter un stimulateur cardiaque:

En fait, la question dans cette population très âgée et fragile est : quel est l’objectif de poser un stimulateur cardiaque ? La raison principale est d’améliorer la qualité de vie du patient : être moins essoufflé ou ne plus faire de malaises.
Aussi, un des objectifs est d’être moins hospitalisé.

https://www.rythmopole.paris/pacemaker-les-5-questions-que-tout-le-monde-se-pose/

Vous évoquez les nouveaux pacemakers sans sonde, voici des extraits d’un dossier de l’EMC Cardiologie sur le site des éditions Elsevier Masson sur les stimulateurs cardiaques sans sonde :

Afin de réduire les complications liées aux stimulateurs cardiaques conventionnels, les sociétés Medtronic et Abbott ont chacune développé un système de stimulation cardiaque sans sonde, le Micra® et le Nanostim® respectivement.

En France, et ce depuis 2016, le Micra® est le seul stimulateur cardiaque sans sonde qui est commercialisé et qui puisse bénéficier d'un remboursement par la Sécurité sociale uniquement dans certaines indications (cf. infra). Depuis sa première implantation, le nombre de Micra® implantés ne cesse d'augmenter chaque année. Il culmine en 2021 à 1640 prothèses implantées.
[…]
Indications du stimulateur cardiaque sans sonde
Les dernières recommandations de l'ESC, publiées en 2021 sur la stimulation et resynchronisation cardiaque, ont pour la première fois fait mention de la stimulation cardiaque sans sonde. Effectivement, selon ces recommandations, le stimulateur sans sonde peut donc être proposé (recommandations de niveau IIa) aux patients qui ne présentent pas de voies d'abord vasculaires pour les stimulateurs classiques, ou aux patients à haut risque d'infection du matériel (patients avec antécédents d'infection de matériel implanté, ou patients dialysés). Le stimulateur peut également être discuté (recommandations de niveau IIb) chez les patients nécessitant un stimulateur simple chambre (comme c'est le cas dans la fibrillation atriale permanente avec bradycardie sévère) [3].
[…]
Gestion de la fin de vie d'un stimulateur sans sonde
La durée de vie d'un stimulateur sans sonde, selon les prévisions des industries, ne devrait pas significativement différer d'un stimulateur cardiaque classique. Il est en effet encore trop tôt pour l'affirmer, car les premières prothèses ont été implantées il y a 6 ans et il faut donc attendre avant de confirmer cette longévité théorique. Néanmoins, elle est estimée dans le cadre du Micra® entre 5 et 15 ans, avec une moyenne de 10 ans [16]. […]

https://www.em-consulte.com/article/1579210/stimulateur-sans-sonde

Enfin, vous trouverez sur le site de la FFC, une brochure Troubles du rythme qui pourra vous apporter des informations sur les arythmies.
https://www.fedecardio.org/wp-content/uploads/2021/03/2020-TROUBLE-RYTHME-Web.pdf

En tant que service documentaire, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse. Nous vous conseillons d’interroger les professionnels de santé (médecin traitant, pneumologue, cardiologue…) qui vous suivent afin qu’ils puissent vous donner un avis médical pertinent en toute connaissance de votre dossier médical.

Nous restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé.

L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, 
Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.
Service Questions-santé
http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/