Santé mentale Automutilation 05 octobre 2024 Question Bonjour, j'aurais aimé savoir : il y a à peu près 2 jours, je me suis scarifiée sur la cuisse avec une lame de rasoir et avec une lame de taille-crayon, mais les deux cicatrices ne sont pas identiques, celles du rasoir sont plus rouges, pourquoi ? Réponse Bonjour Vous vous êtes scarifiée avec deux objets et vous posez des questions sur la cicatrisation de ces plaies. Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre service mais nous vous rappelons que Questions-santé est un service documentaire animé par des documentalistes. C’est pourquoi, comme indiqué sur notre portail, nous ne pouvons donner d’avis médical. Dans un premier temps, nous vous conseillons la lecture du dossier consacré à la cicatrisation Prendre soin de ses cicatrices proposé sur le site Fil Santé Jeunes :https://www.filsantejeunes.com/prendre-soin-de-ses-cicatrices-18451 Par ailleurs, concernant l’automutilation, nous vous suggérons la lecture du dossier suivant du site canadien Jeunesse j’écoute :Qu’est-ce que l’automutilation et comment y faire face[…]Pourquoi s’automutiler ?L’automutilation est quelques fois utilisée comme mécanisme d’adaptation pour gérer les sentiments intenses ou la détresse émotionnelle. Les blessures (ou l’acte d’automutilation) peuvent servir à évacuer temporairement la souffrance émotionnelle que ressent une personne, ou à distraire celle-ci de la peine psychologique en la transformant en douleur physique. Pour certaines personnes, l’automutilation peut entraîner du soulagement ou une impression de contrôle. Même si cela peut améliorer l’humeur d’une personne pendant un moment, les émotions écrasantes ou difficiles vont souvent revenir.[…]Que puis-je faire pour arrêter de me mutiler ou pour y faire face? L’envie de s’automutiler peut être forte, surtout si tu l’as fait par le passé et que cela t’a fait te sentir mieux, même de façon temporaire. Bien qu’un comportement d’automutilation puisse être difficile à abandonner, il y a des choses que tu peux faire pour aider à gérer tes sentiments et des solutions de rechange que tu peux essayer pour ressentir le même sentiment de soulagement ou de contrôle. Voici quelques idées :Sortir ou bouger ton corps (de toutes les façons possibles).Crier dans un oreiller.Déchirer un morceau de papier en petits morceaux.S’impliquer dans un sport ou une activité qui apporte du plaisir.Dessiner, peindre, gribouiller ou colorier.S’allonger ou se reposer dans un endroit sécuritaire.Prendre de grandes inspirations ou pratiquer un exercice de respiration.Écouter une émission télé ou jouer un jeu vidéo.Écouter de la musique, danser ou chanter.Utiliser un marqueur pour écrire quelque chose de positif à ton sujet ou dessiner sur la partie de ton corps que tu blesses habituellement.Entrer en contact avec un ami pour discuter (et même essayer ces conseils au sujet des manières de rester en contact).Répéter des affirmations personnelles comme : « Je ne me blesserai pas. C’est quelque chose que je peux contrôler et non pas quelque chose qui peut me contrôler. » https://jeunessejecoute.ca/information/quest-ce-que-lautomutilation-et-comment-y-faire-face/ En complément, le site Fil Santé Jeunes vous donne également des conseils dans son dossier Les scarifications :C’est quoi se scarifier ? Se scarifier c’est marquer son corps en le blessant. Cela peut aller de la simple égratignure à la plaie profonde. Dans les sociétés traditionnelles inciser, percer, griffer, tatouer le corps peut être fréquent, sans pour autant exprimer un mal-être.Mais dans notre culture, les scarifications sont souvent associées à une réelle souffrance psychologique. Cependant, ce ne sont pas tant les marques en elles-mêmes qui sont le signe d’un problème psychologique, mais plutôt le sens qu’on leur donne.On confond souvent scarification et mutilation. Mais en réalité se mutiler c’est se couper un membre ou un organe (dans le sens sectionner). C’est comme un acte chirurgical, car dans la mutilation, il y a l’idée d’une perte physique, réelle et irréversible du membre.[…]Le sens des mauxSe faire mal pour aller mieux montre une chose indéniable : un grand mal-être. En fait le geste remplace la parole, et ce qui ne peut être dit en mots, est dit par la voie du sang et de la souffrance. Les scarifications viennent montrer des blessures qui n’arrivent pas à se dire autrement qu’en se marquant, et en se remarquant. En fait, les scarifications attirent le regard de l’autre, et du coup ça maintient le lien avec lui, comme si on avait peur de le perdre.Parler pour être moins seul-eSe faire des marques, se scarifier n’est pas honteux, même si on peut le ressentir ainsi. Mais le fait de se cacher nous enferme dans un secret où l’on peut se sentir de plus en plus seul-e. Et lorsqu’on va mal, il est très difficile de trouver, seul-e, des solutions. C’est pourquoi il est très important d’en parler pour réapprendre à voir que les autres sont là, même si on ne les voit plus. Dire les choses, même très graves, ne les fait pas empirer, mais les apaise. La souffrance n’est pas quelque chose qui se juge, elle appelle au contraire à la solidarité et au dialogue. Ainsi on n’est plus seul-e dans son mal-être, dans sa tête et dans son corps. Et peu à peu, les mots prendront la place des blessures.[…]https://www.filsantejeunes.com/les-scarifications-5670 Le Psycom, site spécialisé sur la santé mentale, vous propose une liste d’organismes vers lesquels vous tourner si vous le souhaitez :Face à une difficulté, en cas de détresse, il ne faut pas hésiter à s’adresser au professionnel de santé le plus accessible, en sollicitant l’infirmerie scolaire ou celle de notre lieu d’études, le service de médecine du travail ou notre médecin traitant. Par ailleurs, des lieux et des lignes d’écoute créés spécialement pour les jeunes existent. Leurs services sont gratuits et confidentiels. Voici les principaux : Les Points accueil-écoute Jeunes (PAEJ)Les Espaces santé jeunes Les Maisons des adolescents (MDA)Les Consultations jeunes consommateurs (CJC), pour aborder les addictionsLe numéro vert et tchat Fil Santé Jeunes (0 800 235 236)Les Relais lycéens et étudiantsLes Bureaux d’aide psychologique universitaires (BAPU)Les services universitaires de santé du type Service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé (SSU, SUMPPS ou SIUMPPS)Les Dispositifs d’intervention précoce, où un bilan complet peut être proposéLes lignes d’écoute nocturnes et les tchats Nightline, par et pour les étudiantes et les étudiants, ouverts dans plusieurs grandes villes.On peut trouver un lieu d’écoute gratuit et confidentiel près de chez soi grâce au site CartoSantéJeunes, créé par la Fédération des espaces pour la santé des jeunes (FESJ). Quand on est étudiante ou étudiant, on peut trouver la liste des services de soutien psychologique gratuits dans son établissement ou près de chez soi avec le moteur de recherche de l’association Nightline. Pour mieux connaître les dispositifs publics, par exemple les consultations gratuites avec un psychologue de Santé psy étudiant, on peut se rendre sur le site du gouvernement etudiant.gouv.fr.https://www.psycom.org/sinformer/la-sante-mentale/la-sante-mentale-des-jeunes/#demander-de-laide-une-preuve-de-maturite-67053b36ee7b9 A toutes fins utiles, nous vous transmettons donc l’adresse de la Maison des adolescents de votre département, où vous pourrez trouver une écoute.https://anmda.fr/index.php/fr/maison-des-adolescents-de-la-sarthe Nous espérons que ces informations vous seront utiles et nous restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.Service Questions-santéhttp://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/ Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Oui cette réponse m'a été utile / Non cette réponse ne m'a pas été utile Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Remplissez le formulaire de satisfaction !