Les Gaulois avaient-ils des temples ?
Reconstitution en 3D du centre-ville de l'oppidum de Corent (Puy-de-Dôme) avec, à gauche, le sanctuaire. © David Geoffroy/Court-Jus Production & Matthieu Poux.
Dans le secret des sanctuaires
Longtemps, on a cru que les Gaulois célébraient leur culte au fond des bois.
L'archéologie est venue balayer cette idée reçue avec la découverte d'authentiques sanctuaires comme ceux de Gournay sur Aronde et Ribemont-sur-Ancre en Picardie, celui de Mirebeau-sur-Bèze en Côte-d'Or ou celui de Corent dans le Puy-de-Dôme.
Ces lieux révèlent non seulement une conception architecturale adaptée à un culte communautaire réglementé mais aussi des rites précis, répétés dans le temps, qui ne différent guère de ceux pratiqués dans les grands sanctuaires grecs ou romains : offrande d'objets ou de végétaux, sacrifice d'animaux domestiques. Codifiée, l'architecture des lieux de culte gaulois avait pour but de séparer efficacement, dans le sol et dans l'espace, le terrain sacré du territoire des hommes.