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Grotte Chauvet, l'aventure scientifique
La grotte Chauvet, dans la peau des scientifiques. Livre jeunesse
Avril 2014
Cette image insolite atteste les progrès incroyables de la chirurgie : des médecins chinois sont parvenus à transplanter la main d’un homme sur le bas de sa jambe ! La main de cet ouvrier chinois, amputée lors d’un accident, a été greffée sur sa jambe durant un mois, avant d’être rattachée à son bras lors d’une opération longue et complexe, qui a finalement réussi. Le patient doit maintenant suivre une rééducation importante pour retrouver l’usage et la motricité de sa main.
Certains membres sectionnés peuvent être sauvés puis greffés, s’ils sont alimentés en sang dans les heures qui suivent l’amputation. Dans le cas de cet homme, les médecins ont greffé la main sur sa jambe pour la maintenir en vie le temps nécessaire, car la blessure était trop grave pour raccorder directement sa main au bras.
C’est vers 1905 que le chercheur français Alexis Carrel met au point la technique de suture entre vaisseaux, nécessaire à une transplantation d’organe ou de tissus (comme la peau). Dans les années qui suivent, plusieurs médecins tentent de greffer des organes d’origine animale sur des hommes, mais toutes ces tentatives se soldent par des échecs, les receveurs ne tolérant pas la présence d’un corps étranger. Les médecins parlent alors de rejet.
Notre corps dispose d’un système immunitaire qui nous protège des parasites et des microbes. Tu as peut-être entendu parler des anticorps ou des globules blancs contenus dans le sang, qui luttent contre les microbes en cas d’infection. Eh bien, c’est ce même système immunitaire qui s’oppose à la prise d’une greffe issue d’un corps étranger et déclenche une réaction de rejet.
Pour qu’une greffe réussisse, il faut d’abord une grande ressemblance entre les tissus du donneur et ceux du receveur. On parle de « compatibilité tissulaire » lorsque les molécules de nos cellules ont beaucoup de points communs. Ensuite, une fois le greffon transplanté, le patient devra prendre des médicaments tout au long de sa vie pour réduire les risques de rejet.
Aujourd’hui, il est possible de greffer avec succès les 6 organes que sont le cœur, le foie, le rein, le poumon, l’intestin et le pancréas. La médecine sait aussi greffer des cellules au niveau du sang et de la moelle osseuse, ainsi que des membres externes et des tissus comme la peau ou le visage.
Pourtant, malgré les progrès remarquables de la chirurgie, beaucoup de patients attendent parfois des années avant de pouvoir bénéficier d’une greffe. Car si le nombre de donneurs d’organe a augmenté et permis à un plus grand nombre de malades d’être greffé, les hôpitaux manquent d’organes et ne peuvent répondre à une demande toujours plus forte, en partie due au vieillissement de la population.
Les greffes de moelle osseuse sont déjà pratiquées pour soigner certains cancers et pourraient être étendues à d’autres organes. Les cellules souches (que l’on trouve dans la moelle osseuse et dans le cordon ombilical des nouveaux nés) sont les cellules mères de toutes les cellules et ont la capacité de se multiplier à l’infini. Des chercheurs travaillent sur une technique capable de reprogrammer des cellules par manipulation génétique. Si leurs travaux aboutissent, il serait peut-être possible de régénérer des tissus humains comme la peau, le cœur, le pancréas, la moelle épinière à partir de simples cellules…
D’autre part, des équipes de chercheurs travaillent sur la mise au point d’un cœur totalement artificiel. Cet appareil de 900 grammes réalisé par la société Carmat, reproduit la physiologie de l'organe avec ses deux ventricules et ses battements à l'aide de moto-pompes. En décembre 2013, un patient a subi la première implantation de ce cœur artificiel, mais il est décédé deux mois plus tard. Il faudra encore du temps pour comprendre les raisons de sa mort et améliorer l’appareil. Si celui-ci n’est pas rejeté par l’organisme, cette technologie pourrait aussi être un espoir pour les malades en attente de greffe.
Un article du Radis Vert, rédigé à partir des sources suivantes :
scienceetavenir.fr ; rtbf.be ; wikipédia ; dondorganes.fr ; eurostemcell.org ; lexpress.fr