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Gynécologue, ovaires polykystiques

Question

Ma fiancée souffre de dystrophie ovarienne polykystique. Je souhaiterais en connaître les différentes étiologies.

Réponse

Bonjour,

Vous souhaitez connaître les différentes étiologies de la dystrophie ovarienne ou Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK).

Ameli, site de l’Assurance maladie, propose un dossier complet sur le SOPK. Voici le paragraphe concernant ses causes :

Les causes du syndrome des ovaires polykystiques
L’origine du déséquilibre hormonal conduisant au SOPK n’est pas clairement identifiée et elle est très probablement multifactorielle. Ces facteurs sont d’ordre :

  • génétique. Environ une vingtaine de gènes de prédisposition au syndrome ont été identifiés ; ils n’expliquent toutefois la survenue du SOPK que dans moins de 10 % des cas. Aussi, les antécédents familiaux (la mère ou une sœur présentant un SOPK) exposent une femme à une augmentation de 30 % du risque de développer la maladie ;
  • environnemental. Les perturbateurs endocriniens (substance qui altère la production de certaines hormones et, de ce fait, induit des effets néfastes dans un organisme intact), par exemple, pourraient jouer un rôle dans l’apparition de la maladie, bien qu’aucune preuve n’ait été établie à ce jour.

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/syndrome-ovaires-polykystiques/comprendre

En complément, l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) a rédigé un dossier complet mis à jour en 2024, Comprendre le syndrome des ovaires polykystiques :

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est dû à un dérèglement hormonal d’origine ovarienne et/ou centrale (au niveau du cerveau). Il entraîne une production excessive d’hormones androgènes (habituellement produites en petite quantité dans l’organisme féminin) dont il résulte souvent une élévation du taux de testostérone dans le sang des femmes concernées.
Le nom de cette maladie vient de sa description, effectuée dans les années 30, qui reposait sur l’observation de ce que l’on pensait être des kystes dans les ovaires des patientes. En réalité, il s’agissait de multitudes de follicules (des structures composées de plusieurs couches de cellules nourricières dans lequel baigne un ovocyte immature) dont le développement est inachevé. 
[…]
Une maladie d’origine multifactorielle
Si l’origine du déséquilibre hormonal qui conduit au SOPK n’est pas clairement identifiée, elle pourrait être à la fois ovarienne et centrale.
Dans le cerveau, le système hypothalamo-hypophysaire contrôle la sécrétion des deux hormones – FSH et LH –qui orchestrent le cycle ovarien. Grâce à ce contrôle, leurs taux varient au cours du cycle pour réguler la production d’hormones par les ovaires et provoquer l’ovulation. Mais en cas de SOPK, le système est perturbé : le taux de base de LH est anormalement élevé chez la majorité des femmes atteintes, et il n’augmente pas en milieu du cycle alors que c’est ce phénomène qui déclenche l’ovulation. Par ailleurs, les ovaires secrètent trop d’androgènes, ce qui peut entraîner un excès de pilosité et/ou de l’acné. Enfin, il peut se développer une insulinorésistance, surtout en cas d’excès de poids. 
es causes de ces dérèglements sont très probablement multifactorielles : génétiques, épigénétiques et environnementales. Environ une vingtaine de gènes de prédisposition au syndrome ont été identifiés, mais ils expliqueraient moins de 10 % des cas de SOPK. Pourtant des antécédents familiaux exposent à un surrisque important de développer la maladie : d’autres facteurs sont donc nécessairement impliqués dans l’héritabilité de ce syndrome, en particulier des facteurs épigénétiques.

À lire sur ce sujet : Transmission du SOPK de mère en fille : l’épigénétique en cause

L’obésité peut également favoriser l’apparition des symptômes du SOPK chez une femme prédisposée, car l’excès d’insuline favorise celui d’androgènes et la dysovulation. D’autres facteurs environnementaux tels que les perturbateurs endocriniens sont en outre soupçonnés de jouer un rôle dans l’apparition de la maladie, sans preuve établie à ce jour. 

https://www.inserm.fr/dossier/syndrome-ovaires-polykystiques-sopk/

L’Inserm a par ailleurs publié en 2024, l’article Syndrome des ovaires polykystiques : un problème de sensibilité à l’œstradiol :

Le syndrome des ovaires polykystiques est une maladie fréquente qui provoque des troubles de l’ovulation souvent associés à une infertilité. Elle se manifeste notamment par une accumulation de follicules immatures au niveau des ovaires. Des scientifiques viennent de découvrir que ces follicules sont insensibles à l’œstradiol, une hormone produite localement, impliquée dans leur maturation et dans l’ovulation. Reste à comprendre la cause de cette insensibilité, avec peut-être à la clé de nouvelles solutions thérapeutiques pour les patientes.
[…]

https://www.inserm.fr/actualite/syndrome-des-ovaires-polykystiques-un-probleme-de-sensibilite-a-loestradiol/

Enfin, nous vous invitons à lire le document Syndrome des ovaires polykystiques du traité d’Endocrinologie-Nutrition paru en 2021, dans la base EMConsulte des éditions Elsevier Masson :

Résumé
Depuis sa description initiale par Stein et Leventhal en 1935, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) a vu sa définition évoluer. Depuis 2003, à l'issue de la conférence de consensus de Rotterdam, elle repose sur la présence de critères cliniques, biologiques et échographiques, après avoir éliminé les autres étiologies susceptibles de donner des tableaux cliniques similaires. La physiopathologie de ce syndrome reste l'objet de nombreuses controverses au sein de la communauté scientifique, mais la plupart des spécialistes semblent s'accorder sur le fait que l'hyperandrogénie d'origine ovarienne en est l'élément « fondateur ». Sa prise en charge thérapeutique, tant sur le plan de l'hyperandrogénie que de l'infertilité et des troubles du cycle, est de mieux en mieux codifiée. L'association fréquente de l'insulinorésistance à ce syndrome doit amener à la dépister devant tout diagnostic de SOPK. En effet, dans ce cas, les mesures hygiénodiététiques et l'utilisation d'agents insulinosensibilisants, dont la place reste à définir, semblent potentialiser l'action des différentes thérapeutiques.

https://www.em-consulte.com/article/1500118/syndrome-des-ovaires-polykystiques

Vous pouvez consulter l’intégralité de cet article en adhérant gratuitement à la Bibliothèque des sciences et de l’industrie dont fait partie la Cité de la santé. 
https://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/bibliotheque/informations-pratiques/le-pass-bsi
Accès à la base EMPremium via Mes services :
https://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/chercher-de-la-documentation/bases-de-donnees#item-grid-13689

Voici le lien de l’article que vous pourrez consulter en son entier :
https://www-em-premium-com.bsi-cite-sciences.idm.oclc.org/article/1500118/resultatrecherche/17

Nous espérons que ces informations vous seront utiles et nous restons à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé.

L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, 
Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.
Service Questions-santé
http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/

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