Recherche d'informations Activité physique Sport et dépendance 14 novembre 2024 Question Je cherche des informations entre sport et dépendance physique, psychique : quels mécanismes. Réponse Bonjour, Votre question nous a été transmise par Eurêkoi en raison de sa thématique santé. Vous souhaitez savoir quels mécanismes sont impliqués dans la dépendance au sport. Le site d’informations en santé pour le grand public Passeport Santé consacre un dossier à ce sujet Être accro au sport : qu'est-ce que la bigorexie ?La bigorexie est une addiction à l’activité physique encore nommée addiction à l’effort. Cette addiction fait partie des addictions comportementales, comme l’addiction aux jeux vidéos ou au travail.[…]Quelles sont les causes de la bigorexie ?Plusieurs hypothèses ont été faites pour expliquer le pourquoi de l'addiction au sport ou la bigorexie.Les hormones produites pendant une activité sportive joueraient un rôleLe rôle des hormones produites pendant une activité sportive pourraient jouer un rôle dans cette addiction, les endorphines notamment. Ces hormones sont libérées par le cerveau pendant et après une activité physique intense et elles stimulent le circuit dopaminergique (circuit du plaisir) ce qui expliquerait le sentiment de plaisir et de bien-être chez les personnes pratiquant un sport.Les causes de l’addiction au sport pourraient être d’ordre psychologiqueLes personnes accros au sport soulageraient ainsi leur stress, leur anxiété, ou une douleur liée à un évènement, présent ou passé.Le complexe Adonis, une cause de la bigorexieLe sport intensif est alors un moyen d’atteindre un corps « parfait » pour augmenter son estime de soi.https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=bigorexie Le service Addictologie des Hopitaux Universitaires de Genève donne dans l’article Addiction au sport les explications suivantes :Comment cela se présente?L’addiction au sport commence en général par la pratique occasionnelle d’une activité sportive. Si le cerveau a repéré les bénéfices apportés par le sport, alors la personne continuera sa pratique physique. Ces bénéfices peuvent être un simple plaisir dû à la libération d’endorphines, un bénéfice sur la régulation du stress, un remède à la douleur psychique, à l’ennui ou à l’anxiété. Si le besoin de recourir au sport pour ces motifs devient de plus en plus fréquent, la personne doit alors augmenter la durée et l’intensité de sa pratique sportive afin de retrouver les mêmes bénéfices (tolérance). Le plaisir initial disparaît peu à peu, laissant place à un besoin de continuer la pratique sportive pour réduire un mal-être. Ce qui peut se faire au détriment de choses importantes pour le sujet (sa famille, ses amis, son travail). Le sujet perd alors le contrôle et poursuit la pratique sportive malgré des effets néfastes (blessures physiques dues à des entraînements excessifs) et les tentatives de contrôle. Lorsque le sujet dépendant au sport ne peut avoir ce type d’activités, il peut expérimenter des signes de manque comme une tristesse, une anxiété, une irritabilité.https://www.hug.ch/addictologie/addiction-au-sport Addict’aide, portail soutenu par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA) propose l’article suivant, L’addiction au sport, ça existe ? :[…]Les facteurs favorisant l’addiction au sportL’addiction au sport peut être présente chez les sportifs de haut niveau, mais il faut savoir qu’elle peut aussi toucher les sportifs qui ont une activité moyenne. Les recherches actuelles sur l’addiction au sport s’orientent vers plusieurs facteurs favorisant :- Les endorphines produites par le cerveau lors d’une activité physique stimulent le circuit dopaminergique, autrement appelé le circuit de la récompense (le circuit cérébral responsable de la sensation de plaisir), impliqué dans toutes les addictions. En cas d’addiction au sport, le sportif entre dans une démarche de recherche permanente de renouvellement du plaisir ;- Les personnes dépendantes au sport cherchent à réduire leur anxiété, leur douleur psychologique ou leurs émotions négatives avec la pratique physique ;- Le but recherché est un « corps parfait » afin d’améliorer l’estime de soi (complexe Adonis). https://www.addictaide.fr/laddiction-au-sport-ca-existe/ Un document de l’Inserm, Activité physique - Contextes et effets sur la santé de 2008, consacre les pages 539 à 563 à un chapitre sur les Addictions :[Note] 61 - L’analyse de la littérature montre un usage apparemment indifférent des termes « dépendance » et « addiction » à l’activité physique. Bien qu’actuellement une tendance se dessine pour affecter la « dépendance » à l’usage de substances et l’« addiction » aux assuétudes comportementales (jeu pathologique, achats compulsifs…), des équipes faisant autorité en matière d’addiction à l’activité physique (comme celle de Hausenblas), ou des travaux parmi les plus récents (Ferreira et coll. ; Kern) continuent de qualifier le phénomène de « dépendance ». Pour notre part, nous avons choisi de réserver dans cette analyse le terme « dépendance » à l’usage de substances, tout en respectant le choix de chaque auteur, lorsque nous commentons leurs travaux.[…]https://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/97/expcol_2008_activite.pdf?sequence=1 La Presse médicale Formation (Volume 1, numéro 5 pages 511-514 (novembre 2020)), vous propose le dossier thématique : Maladies liées à la pratique intensive du sport (site EMConsulte des éditions Elsevier Masson) :Activité physique, quand trop c’est trop : état des connaissances sur l’activité physique problématiqueDéfinition et critères diagnostiques de l'Activité Physique ProblématiqueLa définition de Hausenblas et Downs [3] qui se réfère au DSM-IV (troubles aux substances) fait consensus dans la littérature à l’heure actuelle, même si ce choix d’ancrage clinique est largement critiqué [4]. L’Activité Physique Problématique (APP) est définie comme étant la participation à une AP entraînant un comportement compulsif, excessif et incontrôlable envers cette AP. Selon Hausenblas et Downs [3], l’APP se manifeste à travers des symptômes physiologiques (surentraînement, blessures à répétition, syndrome de sevrage) et psychologiques (affects négatifs si la personne ne peut plus s'exercer). Ainsi, l’AP est pratiquée de façon extrême dans la fréquence et dans la durée, elle est associée à une impulsion irrésistible de continuer l’AP en dépit des blessures, de la maladie, de la fatigue, ou d’autres obligations personnelles. L’APP est caractérisée par un pattern de conduites dysfonctionnelles, associé à une détresse clinique significative, se manifestant par la présence de trois (ou plus) critères (encadré 1), à un moment quelconque d’une période continue de 12 mois [3]. […]Signes cliniques diagnostiques [3]Tolérance: degré auquel la personne ressent la nécessité d’augmenter la quantité d’AP pour atteindre les effets désirés.Syndrome de sevrage: effets psychologiques que la personne peut ressentir si elle arrête la pratique de l’AP.Intention:fait de pratiquer une AP de plus grande intensité ou sur une période plus longue que celle prévue initialement par la personne.Perte de contrôle:désir persistant ou efforts infructueux pour mettre fin à la pratique de l’AP.Temps important passé par la personne pour l’AP elle-même ou des activités liées telles que la récupération, le transport, l’achat de nouveau matériel, etc.Réduction d’autres activités telles que les activités sociales, professionnelles ou de loisirs afin de s’adonner à l’AP.Continuité : la personne va continuer à pratiquer une AP malgré un problème physique ou psychologique persistant ou récurrent. Ce problème est susceptible d’avoir été provoqué ou aggravé par l’AP.https://www.em-consulte.com/article/1408285/article/activite-physique-quand-trop-c-est-trop%C2%A0-etat-des- Enfin, vous pouvez interroger Cairn.info qui propose des publications en sciences humaines et sociales dont certains articles sont en texte intégral. Voici le résultat de la recherche sur les mots-clés sport et addiction :https://shs.cairn.info/recherche?lang=fr&term=addiction+au+sport Nous espérons que ces pistes vous seront utiles et nous nous tenons à votre disposition pour toute nouvelle recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.Service Questions-santéhttp://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/ Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Oui cette réponse m'a été utile / Non cette réponse ne m'a pas été utile Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Remplissez le formulaire de satisfaction !