Prévention Activité physique Sédentarité et inactivité physique 15 septembre 2023 Question Je souhaiterais, s'il vous plait, avoir des références sur des sujets de sédentarité et d'inactivité physique. Réponse Bonjour, Votre question nous a été transmise par le service Eurekoi en raison de sa thématique. Vous recherchez des documents sur les effets de la sédentarité et du manque d’activité physique. Nous vous proposons tout d’abord un guide réalisé par la Haute Autorité de Santé (HAS) dans la collection Recommander les bonnes pratiques : Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité (juillet 2022). Vous y trouverez notamment :• 2. La sédentarité et ses effets sur la santé La sédentarité (ou comportement sédentaire) est définie comme une situation d’éveil caractérisée par une dépense énergétique inférieure ou égale à 1,5 MET. Elle correspond au temps passé assis ou allongé entre le lever et le coucher. Elle est à distinguer de l’inactivité physique qui se caractérise par un niveau insuffisant d’AP régulière de l’individu qui n’atteint pas le seuil d’AP d’endurance aérobie recommandé pour la santé par l’OMS. Le comportement sédentaire est un déterminant majeur de l’état de santé et agit aussi sur le statut pondéral. […] p.15https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-08/guide_connaissance_ap_sedentarite_vf.pdf En complément, l’Académie de médecine propose dans son Bulletin, un article très complet sur les diverses conséquences sur la santé : Activité physique, sédentarité, et pathologies non transmissibles. Évaluation des risques sanitaires (Volume 203, no7, octobre 2019) https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0001407919350149 (faire un copier-coller de l’url) L’ANSES, dans une courte note, liste les effets de la sédentarité sur la santé, et souligne la nécessité pour les pouvoirs publics d’agir : Manque d’activité physique et excès de sédentarité : une priorité de santé publique[…] Certaines catégories de population davantage concernées Aujourd’hui, seuls 5% des adultes ont une activité physique suffisante pour être protectrice. En effet, en 2016, l’Anses avait identifié le besoin de cumuler différents types et niveaux d’activité pour être en bonne santé : pratiquer 30 minutes, 5 fois par semaine, une activité cardiorespiratoire comme monter les escaliers ou faire du vélo, courir, marcher à bonne allure ; effectuer du renforcement musculaire 1 à 2 fois par semaine comme, porter une charge lourde, jouer au tennis, faire de la natation ou de l’aérobic ; réaliser des exercices d’assouplissement comme de la gymnastique, de la danse ou encore du yoga, 2 à 3 fois par semaine. Nos travaux révèlent que les femmes sont plus exposées à un manque d’activité physique. En effet, 70 % d’entre elles sont en deçà de tous les niveaux d’activité identifiés pour être en bonne santé, contre 42 % des hommes. Concernant la sédentarité, passer plus de 8 heures par jour en position assise expose à un risque pour la santé. Les adultes à faible niveau d’études et les moins de 45 ans sont les plus touchés. Des risques d’autant plus élevés que les expositions sont cumulées En France, plus d’un tiers des adultes cumulent un niveau de sédentarité élevé et une activité physique insuffisante. Ces personnes présentent ainsi des taux de mortalité et de morbidité plus élevés. « Par exemple, elles sont davantage exposées aux maladies cardiovasculaires et à certains cancers. Elles sont également plus à risque d’hypertension ou d’obésité. D’une façon générale, les risques associés à l’inactivité et à la sédentarité sont majorés lorsqu’ils sont cumulés » explique le Pr Irène Margaritis, cheffe de l'Unité d'évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses. […]https://www.anses.fr/fr/content/manque-d%E2%80%99activit%C3%A9-physique-et-exc%C3%A8s-de-s%C3%A9dentarit%C3%A9-une-priorit%C3%A9-de-sant%C3%A9-publique Au niveau international, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a donné les Lignes directrices de l’OMS sur l’activité physique et la sédentarité (2021). Des recommandations sont faites par tranches d’âge. https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/349728/9789240032118-fre.pdf?sequence=1&isAllowed=y Concernant le public des jeunes, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire Alimentaire (ANSES) souligne l’urgence de mesures pour les plus jeunes : Pourquoi est-il urgent que les jeunes bougent plus ? (février 2022) Oubliée la sagesse antique associant étroitement le corps et l’esprit : nos comportements d’inactivité et de sédentarité sont acquis parfois dès le plus jeune âge. Le contexte actuel est d’ailleurs particulièrement propice à l’augmentation de la sédentarité et tout particulièrement du « temps écran », avec le développement d’une offre numérique abondante et de nouvelles technologies incitant encore davantage à l’inactivité. Parce qu’être actif, ça s’apprend, c’est à tous les niveaux qu’il faut agir pour favoriser l’évolution des comportements et améliorer la qualité de vie des jeunes d’aujourd’hui et des adultes de demain. […] Des effets sur la santé physique et mentale Si l’activité physique conduit généralement à un bénéfice sanitaire, l’inactivité quant à elle expose assurément à un risque. En Europe, un million de décès (PDF) par an serait attribuable à l’inactivité physique. Etre actif permet sans aucun doute de vivre plus longtemps, mais de vivre mieux aussi : estime de soi, baisse du niveau d’anxiété, de stress voire du risque de dépression, etc. Les données scientifiques sont suffisamment robustes pour considérer avec attention les effets de l’activité en matière de prévention de pathologies chroniques, parmi lesquelles certains cancers. Les bénéfices s’étendent bien au-delà du simple intérêt de l’augmentation de la dépense énergétique : effets systémiques, hormonaux ou métaboliques de l’activité physique, effets sur les rythmes circadiens et la qualité du sommeil, etc. Et, nul besoin d’atteindre des temps d’activité physique longs ni des niveaux d’intensité élevés : les bénéfices de l’activité physique existent dès les premières minutes. […].https://www.anses.fr/fr/content/pourquoi-est-il-urgent-que-les-jeunes-bougent-plus-0L’établissement institutionnel Santé publique France insiste sur la sédentarité dans le monde du travail et sur ses effets négatifs : Sédentarité au travail : des effets majeurs sur la santé encore méconnus Être assis pendant des périodes prolongées et ininterrompues comporte des risques importants pour la santé, difficilement compensables par la pratique d'activité physique, même pour les personnes physiquement actives. La sédentarité entraîne ainsi une augmentation du risque de mortalité, de maladies cardiovasculaires, de cancers du côlon, du poumon et de l'endomètre, du diabète de type 2 et peut augmenter l'anxiété, la dépression et les troubles musculo-squelettiques. A contrario, il a été démontré l’effet bénéfique sur la santé des interruptions fréquentes du temps passé assis, notamment sur la santé cardio-vasculaire. Les effets délétères du temps passé assis sur la santé sont plus prononcés chez les personnes également physiquement inactives alors qu'ils peuvent être atténués en cas de pratique quotidienne de temps élevés d’activité physique. Par exemple, une personne assise pendant 9h dans la journée devrait pratiquer 1h25 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée à élevée pour "éliminer" les risques de mortalité par maladies cardiovasculaires de ce temps élevé passé assis. […]https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2023/sedentarite-au-travail-des-interventions-efficaces-existent-pour-ameliorer-la-sante-des-salaries A noter que vous trouvez sur ce site le lien vers le site mangerbouger.fr qui liste les recommandations pour lutter contre la sédentarité. Enfin, comme vous recherchez notamment des témoignages, nous vous proposons de vous inscrire au MOOC de Santé Publique France : Promouvoir l’activité physique et limiter la sédentarité des jeunes : mise à disposition des ressources (vidéos, témoignages, retours d’expériences, outils…) (2017)Santé publique France met à disposition, en accès permanent, les ressources produites dans le cadre des sessions du MOOC (Massive Online Open Course) de 2015 et 2016. Très appréciées par les 2 129 participants, elles s'adressent à toute personne intéressée pour acquérir des connaissances sur la démarche Icaps (Intervention centrée sur l'activité physique et la sédentarité) et/ou mettre en place un projet de promotion de l'activité physique et de limitation de la sédentarité en direction des jeunes.[…]https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2017/mooc-promouvoir-l-activite-physique-et-limiter-la-sedentarite-des-jeunes-mise-a-disposition-des-ressources-videos-temoignages-retours-d-ex Nous espérons que ces informations vous seront utiles et restons à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé. Service Questions-santé http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/ Avez-vous trouvé cette réponse utile ? 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