Gynécologie Demande d'information dystrophie ovarienne 15 avril 2020 Question Qu'est-ce qu'une dystrophie ovarienne bilatérale multifoliculaire et quelles sont ses conséquences chez la femme, sur sa fertilité ? Réponse Bonjour, Vous souhaitez avoir des informations sur la dystrophie ovarienne bilatérale multi-folliculaire et ses conséquences pour la femme et notamment sur la fertilité. A titre d’information générale, nous vous proposons tout d’abord de lire la définition donnée à cette pathologie par le Larousse : Syndrome des ovaires polykystiques ou dystrophie ovarienne […] Affection chronique caractérisée par la présence sur les ovaires de multiples kystes durs de taille variable, par des troubles des règles, une pilosité abondante et un poids excessif. https://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/syndrome_des_ovaires_polykystiques/15067 La dystrophie ovarienne est donc également connue sous le nom de syndrome des ovaires polykystiques. Au sujet de cette pathologie, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) apporte les informations suivantes dans un dossier détaillé : Comprendre le syndrome des ovaires polykystiques Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est dû à un dérèglement hormonal d’origine ovarienne et/ou centrale (au niveau du cerveau). Il entraine une production excessive d’androgènes, en particulier de testostérone, habituellement produites en petite quantité dans l'organisme féminin. Il en résulte une élévation du taux de testostérone dans le sang des femmes concernées.Le nom de cette maladie vient de sa description, effectuée dans les années 30, reposant sur l’observation de ce que l'on pensait être des kystes dans les ovaires des patientes. En réalité, il s'agissait de multitudes de follicules au développement inachevé.Cycles irréguliers, hyperpilosité et troubles du métabolismeLe SOPK touche environ 10% des femmes, mais ses symptômes sont très variables d’une patiente à l’autre : la maladie peut se manifester de manière très légère, comme être très handicapante.Les symptômes sont les suivants : Trouble de l'ovulation : la rareté ou l’absence d’ovulations (dysovulation ou anovulation) se traduit par des cycles irréguliers, longs de plus de 35 à 40 jours, voire par l’absence totale de règles (aménorrhée). Ces troubles provoquent une infertilité chez environ la moitié des femmes présentant un SOPK. Hyperandrogénie : la production excessive de testostérone se traduit par une hyperpilosité chez 70% des femmes atteintes de SOPK, de l’acné et une chute des cheveux (alopécie). Syndrome métabolique, troubles d'origine glucidique, lipidique ou vasculaire, associés à une surcharge pondérale, qui vont provoquer un diabète de type 2 et prédisposer à l'athérosclérose. Les chercheurs font l’hypothèse que les diverses manifestations de ce trouble répondent à un faisceau commun de mécanismes moléculaires et cellulaires. : l’adiposité excessive provoquée par l’hyperandrogénie prédispose à l’insulinorésistance et au diabète. Les patientes présentent aussi une élévation du risque d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires. https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/syndrome-ovaires-polykystiques-sopk Au sujet des conséquences physiologiques de cette pathologie chez la femme, le site d’information médicale Le Figaro Santé ajoute : Les conséquences sont nombreuses. Le syndrome des ovaires polykystiques n’est pas seulement responsable des troubles de l’ovulation (infertilité), il entraîne aussi des perturbations métaboliques qui retentissent sur la santé en général : obésité ;intolérance au sucre et diabète ;athérome et thrombophilie ;dysfonction endothéliale et hypertension artérielledyslipidémie ;cancer de l’endomètre ;apnée du sommeil :complications obstétricales, diabète gestationnel, pré éclampsie ;excès de fausses couches. https://sante.lefigaro.fr/sante/maladie/ovaires-polykystiques/quelles-consequences Enfin au sujet de la fertilité, nous vous invitons à consulter un article de la Revue médicale suisse, (2015, n° 477, pp. 1242-1245) rédigé par le Dr. Maria Mavromati et le Pr. Jacques Philippe, du Service d'endocrinologie, diabétologie, hypertension et nutrition, des Hôpitaux universitaires de Genève : […] Impact sur la fertilité A part les manifestations cutanées de l’hyperandrogénie qui peuvent être invalidantes et les irrégularités menstruelles, le traitement de l’infertilité est le principal enjeu. Les femmes avec un SOPK ont un risque accru d’infertilité par le biais de l’oligo-anovulation (50% des femmes avec un SOPK ont une infertilité primaire et 25% ont une infertilité secondaire dans les études populationnelles), mais en l’absence d’anovulation, le risque d’infertilité est incertain. Il est bien sûr recommandé d’exclure les autres causes d’infertilité du couple de façon systématique. Par ailleurs, les femmes avec un SOPK ont un risque accru d’accouchement prématuré, de diabète gestationnel et de prééclampsie, risque qui est d’autant plus augmenté en présence d’obésité et de surpoids.[…] http://www.revmed.ch/RMS/2015/RMS-N-477/Syndrome-des-ovaires-polykystiques-quoi-de-neuf En tant que service de documentation, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse. Chaque cas étant différent, c’est au médecin suivant la patiente et avec la connaissance de son dossier médical, de préciser les risques sur la fertilité, entrainés par la pathologie. Nous espérons que ces éléments d’information répondent à vos attentes et restons à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.Service Questions-santé NB : Nous vous remercions d'avoir autorisé la publication de votre question. Vous pourrez la retrouver dans les pages de la Cité de la santé http://www.universcience.fr/fr/cite-de-la-sante/ (les questions-réponses sont classées par dates) Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Oui cette réponse m'a été utile / Non cette réponse ne m'a pas été utile Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Remplissez le formulaire de satisfaction !