Sommaire
- A. Quel rapport entre la Covid-19 et la pneumonie ?
- B. PCR, test antigénique, quelles différences ?
- B-bis. Tests Covid : pourquoi existe-t-il différentes voies de prélèvement ?
- C. Le SARS-CoV-2 et l’humain viennent-ils de se rencontrer ?
- D. La maladie Covid-19, c’est une grosse grippe ?
- E. Comment limiter la transmission ?
- F. Quelles pistes de vaccin suit-on contre la Covid-19 ?
- G. Pourquoi mettre au point un vaccin prend-il habituellement si longtemps ?
- G.bis – Comment a-t-on pu gagner du temps pour trouver un vaccin contre la Covid-19 ?
- H. Pourquoi le virus ne s’attaque qu’à certains organes ?
- I. Comment une maladie peut-elle passer de l’animal à l’homme ?
- J. Quels traitements contre le SARS-CoV-2 ?
- K. Comment peut-on guérir sans traitement ?
- L. Le SARS-CoV-2 fait-il perdre l’odorat et le goût ?
- M. Hors de son hôte, comment éliminer le virus SARS-CoV-2 ?
- N. Comment peut-on être porteur du virus et ne pas avoir de symptômes ?
- L. Le SARS-CoV-2 fait-il perdre l’odorat et le goût ?
- M. Hors de son hôte, comment éliminer le virus SARS-CoV-2 ?
- N. Comment peut-on être porteur du virus et ne pas avoir de symptômes ?
- O. Pourquoi certains cas de Covid-19 sont-ils graves ?
- P. Sans anticorps, notre organisme peut-il se défendre ?
- Q. Pourquoi les traitements contre les virus sont-ils très différents de ceux contre les bactéries ?
- R. Comment chercher un antiviral contre le SARS-CoV-2 ?
- S. Mais où est passé le pangolin ?
- T. Pourquoi le sida et le paludisme n’ont-ils pas leurs vaccins ?
- U. Vaccin atténué, inactivé, sous-unitaire, à vecteur ou à ARN, quelles différences ?
- V. D'où viennent les variants ?
- W. Que sont ces variants du SARS-CoV-2 ?
- X. Vaccin à ARN : de l’idée à la production
- Y. Pourquoi une personne vaccinée peut-elle encore transmettre le virus ?
- Z. Pourquoi avons-nous besoin de rappels ?
- 29. Qu'est ce que le Covid long ?
- 30. Comment les anticorps luttent-ils contre le SARS-CoV-2 ?
- 31. Quels sont les effets secondaires des vaccins contre la Covid-19 ?
F. Quelles pistes de vaccin suit-on contre la Covid-19 ?
Quand nous « tombons malades » et que nous « guérissons », c’est le résultat d’une rencontre entre un microbe et notre système immunitaire (voir question K). Les vaccins utilisent ce phénomène. Lorsque notre système immunitaire défend notre organisme, il a plusieurs cordes à son arc. L’une d’elles est de produire des anticorps neutralisants, qui vont spécifiquement bloquer l’action d’un microbe donné en se fixant sur lui. L’avantage de ce mécanisme de défense est qu’il peut rester « en mémoire » dans notre organisme : les cellules qui produisent les anticorps spécifiques à certains microbes peuvent rester plusieurs années (voire des décennies) dans notre corps, prêtes à répondre encore plus rapidement à la prochaine intrusion de ces mêmes microbes. Cette mémoire explique que nous n’attrapons qu’une seule fois certaines maladies infantiles, comme la rubéole ou les oreillons. Si le même virus attaque une deuxième fois il est immédiatement neutralisé. La vaccination repose sur ce principe de « défense » et de « mémoire ».
Vacciner consiste à simuler une première rencontre entre un microbe et nos cellules de l’immunité, mais sans provoquer la maladie. Si le microbe se présente ensuite, la réponse, notamment de nos anticorps, sera rapide, plus efficace et notre corps mieux protégé. Un des moyens pour créer un vaccin est d’identifier des composants microbiens capables de déclencher la mise en place d’une telle mémoire immunitaire. Pour la recherche d’un vaccin contre le SARS-CoV-2, on gagne du temps en exploitant les travaux réalisés sur le virus SARS-CoV-1, responsable de l’épidémie de 2003, car les spicules qui recouvrent ces deux virus sont très similaires. Aussi appelés protéines S, ils permettent au virus d’entrer dans les cellules cibles (voir question H). Or, des expériences menées in vitro et chez l’animal montrent que des anticorps spécifiques peuvent être produits et bloquer l’entrée du virus dans les cellules en se fixant sur les spicules du SARS-CoV-1. Cela ouvre une piste prioritaire pour la recherche vaccinale contre le SARS-CoV-2.
Parmi plus de 200 candidats vaccins, dont une soixantaine sont en phase clinique, différentes techniques sont utilisées. Il s’agit de mettre en contact ces spicules du SARS-CoV-2 avec l’organisme afin qu’il produise des anticorps dirigés contre eux. Pour ce faire, les approches classiques consistent à injecter ces protéines S. Mais la première technique à recevoir une autorisation conditionnelle de mise sur le marché en Europe se base sur une autre stratégie : faire fabriquer temporairement la protéine S par nos propres cellules.
informations mises à jour le 19/02/2021