Ouvert du mardi au samedi de 9h30 à 18het jusqu'à 19h le dimanche.
Grotte Chauvet, l'aventure scientifique
La grotte Chauvet, dans la peau des scientifiques. Livre jeunesse
Ce mardi 8 décembre à 18h, la Cité des sciences et de l’industrie bouscule les codes et inaugure l’exposition Jean. Nous sommes confinés, mais ouvrons à tous les portes virtuelles du musée pour découvrir une nouvelle exposition originale, et ses coulisses !
Décalée et ludique, Jean décrypte le plus iconique et le plus populaire des vêtements en compagnie d’invités surprises. Un évènement original, à vivre en direct sur les réseaux de la Cité des sciences et de l’industrie : www.cite-sciences.fr/jean/
A relayer, partager…. Sans modération.
Immersive, décalée et ludique, l'exposition Jean invite à comprendre ce qui a fait et fait encore le succès de cette pièce mythique, à plonger dans le monde industriel et technique de sa fabrication et à réfléchir à ses conditions de production. Dans un décor évoquant un grand atelier industriel de couture et au fil de six espaces thématiques, jeux, films immersifs, manips, dispositifs multimédia et vidéos permettent d’explorer l’envers du jean et de vivre des expériences inédites et variées.
Billet
Exposition À partir du 19 mai
Formule
Accès à l’exposition ainsi qu’à un atelier créatif de customisation et de réparation assuré par un couturier. Dès 12 ans. Week-ends uniquement.
Avant d’être un vêtement, le jean est un tissu. Son histoire est autant l’histoire d’une étoffe que celle des mots qui la désignent et qui ont voyagé d’Europe en Amérique. D’ailleurs, nos jeans ne sont pas en jean mais en denim ! Entrée en matière(s) où l’on croisera un mur de fessiers, James Dean, des habits de poupées en denim et un éclaté de jean.
Plongée dans la formidable aventure du jean, du Far West à nos jours, avec une sélection de pièces de collection américaines en jean de la fin du XIXe siècle à 1945 et une grande projection audiovisuelle qui associe le jean à l’histoire des XXe et XXIe siècles par le biais de la musique, des mouvements contestataires et d’icônes du cinéma.
Place au monde industriel et technique : on entre dans l’univers de la confection. De la récolte du coton au produit fini, toutes les étapes de fabrication d’un jean sont expliquées en détail et la tissuthèque permet d’explorer la variété de déclinaisons du denim.
Surconsommation d’eau et de pesticides dans la culture du coton, conditions de travail des ouvriers, surproduction et fast fashion … dans un espace de projection immersive, un film choc apporte un éclairage inquiétant sur la production et la consommation du jean.
Culture et choix des fibres, techniques de teinture, modes de production, façons de consommer… Présentation des nombreuses initiatives, recherches et innovations qui existent pour réduire l’impact social et environnemental du jean.
Dans cet espace de jeu collectif, on découvre le monde de la mode en choisissant une tenue et en s’incrustant dans un véritable défilé diffusé sur grand écran. Des pièces de couturiers et de jeunes designers révèlent les tendances d’aujourd’hui autour du denim.
La légende fait naître le jean en Californie, chez les colporteurs et les chercheurs d’or. En moins d’un siècle, il se répand dans le monde, accompagnant l’essor de l’industrie textile. Signe de rébellion ou d’anticonformisme, vêtement de travail ou de loisir, il défile aujourd’hui sur les podiums de haute couture.
Le jean est complexe à fabriquer : il ne faut pas moins de 30 pièces pour l’assembler ! Du champ de coton à la sortie d’usine, nombre de métiers, de techniques et de procédés industriels interviennent.
Pointé du doigt pour son impact écologique, le jean est devenu le symbole de la surconsommation et d’une industrie polluante qui met en danger la vie de celles et ceux qui la fabriquent. Du producteur de coton jusqu’au consommateur, il existe pourtant des solutions qui permettent la confection et l’achat d’un jean de qualité respectant l’environnement et les droits humains.
La haute couture, symbole du luxe et de l’élégance, a longtemps dicté les codes de la mode. Or, depuis les années 1950/1960, elle n’est plus seule à donner le ton. Certaines tendances naissent dans la rue et l’exemple du jean illustre parfaitement ce phénomène.
Avant de caractériser un pantalon, le jean désigne une étoffe : ce que nous appelons aujourd’hui un jean est en fait un pantalon en denim, sergé de coton obtenu par entrelacement d’un fil de trame clair (en général écru) avec un fil de chaîne teinté. Le jean, lui, est un sergé uni dont tous les fils sont de même couleur et teintés à cœur.
Si l’origine du vêtement date de la fin du XIXe siècle en Amérique, celle de l’étoffe est encore controversée. On sait cependant que son histoire - et celle des mots qui la désignent - a ses racines en Europe. Elle part des futaines, étoffes de coton mélangé produites au Moyen-Âge à Gênes (devenue jeane ou jean sur les registres portuaires londoniens), passe par les solides toiles de coton fabriquées en Angleterre au XVIIe siècle et rejoint aux siècles suivants la région de Nîmes, dont le sergé donne son nom au denim. Jean et denim seront ensuite copiés dès le XIXe siècle par l’industrie textile américaine qui fera du coton la fibre par excellence du vêtement de travail. Entré dans la garde-robe de tous les jours à la fin du XIXe siècle, le pantalon en denim deviendra « jean » dans les années 60.
Né avec l’industrialisation, le jean accompagne les changements sociaux et culturels de l’époque. Son épopée devient vite internationale : après la Seconde Guerre mondiale, il se popularise grâce aux icônes de cinéma et aux chanteurs et conquiert l’Europe puis le reste du monde. Signe de contestation, il habille les rockers, motards, blousons noirs, hippies, punks, rastas ou rappeurs et devient vite l’uniforme de la jeunesse. Vêtement bon marché et standardisé, il inspire aussi les créateurs et la haute couture. Raconter son histoire, c’est un peu tendre un miroir à nos sociétés.
Après récolte et nettoyage du coton, les fibres sont cardées, affinées en mèche après étirage puis en fil après affinage et torsion. La teinture est le plus souvent assurée par un indigo de synthèse. La nappe de fils de coton passe en continu dans des bains successifs puis la couleur apparaît par oxydation à l’air. Les cristaux d’indigo adhèrent à la fibre, mais sous la surface elle reste blanche. D’où ce bleu inimitable qui résiste au lavage et ne pâlit qu’avec le temps et l’usure. Vient ensuite le tissage, qui entrecroise perpendiculairement deux nappes de fils, la chaîne et la trame.
De la qualité du fil et du tissage dépend la qualité du tissu. Raide ou souple, cassant ou fluide, léger ou plombant, selon son tombé il réagit différemment à la couture et n‘accompagne pas de la même façon les mouvements de celui qui le porte. Son poids joue également sur sa densité, son épaisseur et son opacité, tout comme sa texture. On choisira pour une chemise un denim plus souple et plus doux au toucher que pour un pantalon ou une veste.
L’essentiel de la production mondiale de jean est en denim 100 % coton mais l’ajout d’autres fibres comme le Lycra, l’élasthanne, le polyester, le Lyocell ou le lin apporte au produit fini de nouvelles qualités. Il devient plus résistant, extensible, rapide à sécher ou infroissable. Du jean sec ou brut - considéré par de nombreux amateurs comme le jean authentique - au denim coton/kevlar ultra résistant destiné aux vêtements professionnels, la recherche et les innovations dans le domaine du denim sont en évolution constante.
Il se vend aujourd’hui 2,3 milliards de jeans par an dans le monde. Mais le succès de ce pantalon iconique cache une sombre réalité. Fabriqué par étapes un peu partout dans le monde selon les spécialisations des industries ou l’attractivité des coûts de production, un jean peut faire plus d’une fois le tour du monde. Il subit en outre un excès de traitements chimiques ou physiques énergivores qui polluent l’environnement et épuisent les ressources. Et ses conditions de productions sont tout aussi désastreuses pour celles et ceux qui les fabriquent, souvent sous-payés et exposés à des risques sanitaires importants dans des entreprises ne tenant pas toujours compte des normes de sécurité.
En France la filière textile-habillement est encadrée par des réglementations et des normes françaises, européennes et internationales, volontaires ou obligatoires, qui imposent aux entreprises, à leurs fournisseurs et à leurs sous-traitants un devoir de vigilance sur le respect des droits fondamentaux de l’humain et de l’environnement. Certains organismes privés ont par ailleurs développé à l’échelle internationale des labels fondés sur les exigences de ces règlements.
Parallèlement, de nouvelles générations d’entrepreneurs, des marques éthiques, des ingénieurs, des designers et des citoyens travaillent à inventer le « jean propre ». Des pistes émergent du côté de la teinture avec l’utilisation de techniques plus vertueuses que la teinture à l’indigo synthétique. On imagine des machines capables de séparer le coton de l’élasthanne pour recycler la fibre des vieux jeans, on fonde de grands espoirs dans le Lyocell issu de la cellulose d’eucalyptus, et l’emploi de fibres comme le lin, le chanvre ou l’ortie semble une voie prometteuse pour parer le coût environnemental de la monoculture intensive du coton. En inscrivant le jean dans une économie circulaire, l’upcycling ou surcyclage fait, lui, figure de solution efficace pour lutter contre le gaspillage colossal de vêtements jamais portés, tant au niveau des fabricants que chez les particuliers.
La haute couture, symbole du luxe et de l’élégance, a longtemps dicté les codes de la mode. Or, depuis les années 1950/1960, elle n’est plus seule à donner le ton. Certaines tendances naissent dans la rue et l’exemple du jean illustre parfaitement ce phénomène. Au départ vêtement de travail masculin, il devient peu à peu objet d’intérêt pour les créateurs de mode. Ceux-ci s’en emparent dans les années 1980 et le propulsent sur les podiums. Toujours réinventé, le jean se retrouve découpé, taillé, assemblé à d’autres matières et d’autres formes. Des créateurs s’approprient ce vêtement iconique et universel et l’intègrent dans leurs propres créations. Les derniers défilés de mode en témoignent !
“Les tendances sont les différents courants qui animent la mode. Certaines sont éphémères – comme les jeans peints –, d’autres beaucoup plus durables – les pantalons slims. Ce qui est frappant avec le jean, c’est qu’il obéit depuis des années à la loi de Poiret, dénommée ainsi en hommage au grand couturier Paul Poiret, qui habilla les « rich and famous » à Paris dans les années 1900-1910. Poiret s’intéressait au sort du chapeau ; il considérait que lorsqu’une mode était allée à son extrémité, elle était condamnée à refluer. C’est ainsi que des couvre-chefs surchargés étaient voués à laisser la place à des homologues éminemment sobres. Eh bien, cette règle s’applique parfaitement au jean. Elle a notamment présidé aux destinées de la hauteur de la taille de ces pantalons. Le cycle de la mode s’est emparé des jeans en faisant baisser leur taille ; ils se sont ainsi vu gratifier de taille basse, puis extrêmement basse et enfin ultra basse. Oui, mais en deçà d’un certain seuil, ces pantalons ne pouvaient plus poursuivre leur descente. Et c’est ainsi qu’on a vu la taille des jeans remonter, remonter tant et si bien que certains sont même devenus des salopettes. Voilà le cycle des tendances : une variation infinie autour de certaines formes.
Personne ne décide seul de ces évolutions et pourtant elles règnent sur nos placards. Nul ne sait ce que sera l’avenir du jean, mais une chose est certaine : quelle que soit la tendance, il saura s’y adapter.”
Guillaume Erner
Ce mardi 8 décembre à 18h, la Cité des sciences et de l’industrie bouscule les codes et inaugure l’exposition Jean. Nous sommes confinés, mais ouvrons à tous les portes virtuelles du musée pour découvrir une nouvelle exposition originale, et ses coulisses ! Décalée et ludique, Jean décrypte le plus iconique et le plus populaire des vêtements en compagnie d’invités surprises. Un évènement original, à vivre en direct sur les réseaux de la Cité des sciences et de l’industrie. A relayer, partager… Sans modération.
Ceux sans qui l’exposition ne serait pas possible.
Tour d’horizon de l’exposition « Jean » par Bruno Maquart, Président d’Universcience, et par les commissaires de l’exposition, Sophie Lécuyer et Marie Pichard.
Ce deuxième épisode s’attarde sur les stars qui ont fait du jean une mode et un style de vie. Témoignages de l’écrivain Patrick Mahé, éditeur du livre « Les Jeans des Héros », et de la comédienne Isabelle Vitari.
Que sait-on de la fabrication et de la production d’un jean ? Sophie Lécuyer, commissaire de l’exposition dévoile les différentes étapes de la confection de ce vêtement mythique. Un fabricant français de de jeans nous ouvre les portes de son atelier.
Trois éclairages sur la question, par Florence Clément de l'ADEME, Julien Tuffery de L’Atelier Tuffery et Adèle Rinck, experte en mode durable.
Quel regard les créateurs portent-ils sur le jean ? Comment le mettent-ils en scène? Témoignages d’Elisabeth Lazaroo, rédactrice en chef Art de vivre à Paris Match et de Céline Dupuy, créatrice de mode « upcycleuse ».
Exposition en cours de montage, entretiens avec des experts, artistes, passionnés de mode et créateurs…Un retour sur les moments forts de la saga du Jean.
Science et découverte en accès illimité pendant 1 an. À partir de 30€
Réservation impérative. Les billets sont vendus pour des créneaux horaires précis. Les billets incluent l'accès aux expositions permanentes. Accès, sous réserve de disponibilités, au Planétarium, au sous-marin Argonaute et à l’espace jeu vidéo E-lab.
L’application qui facilite votre visite. Disponible sur Apple Store et sur GooglePlay. Gratuit