Douleur Andrologie Infiltration analgésique 08 novembre 2024 Question Bonjour, j'aurais voulu savoir s'il était possible de recevoir une infiltration du nerf dorsal de la verge ? Je suis victime de douleurs névralgiques chroniques à ce niveau là depuis 10 ans et je me suis fait opéré d'une névralgie pudendale par décompression par voie transglutéale en 2016 mais sans succès. Mes douleurs étant atypiques de par leur localisation exclusivement rétrale. Réponse Bonjour, Vous souffrez de douleurs chroniques pelvipérinéales, en particulier urétrales. Une opération du nerf pudendal n’a pas mis fin à vos symptômes. Vous nous demandez si une infiltration d’antalgiques pourrait soulager vos douleurs. Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre service mais nous vous rappelons que Questions-santé est un service documentaire animé par des documentalistes. C’est pourquoi, comme indiqué sur notre portail, nous ne pouvons donner d’avis médical. Cependant et afin d’enrichir le dialogue avec votre médecin, nous vous proposons les informations générales suivantes. Orphanet, le site des Maladies rares et des médicaments orphelins, vous propose un dossier complet à ce sujet Syndrome de compression du nerf pudendalDéfinitionNeuropathie périphérique acquise rare, caractérisée par une douleur neuropathique chronique touchant la région sensorielle du nerf pudendal (région périnéale, entre les organes génitaux et l'anus), aggravée en position assise et dont la cause organique n'a pu être identifiée par des examens d'imagerie ni des analyses en laboratoire. Elle s'accompagne souvent d'un dysfonctionnement pelvien.[…]Prise en charge et traitementLa prise en charge repose sur le traitement de la douleur neuropathique par antidépresseurs (amitriptyline à faible dose ou duloxétine) ou antiépileptique (prégabaline, gabapentine) et une stimulation percutanée du nerf tibial postérieur. La physiothérapie, l'ostéopathie et la psychothérapie à court terme sont également proposées comme solutions de première intention. Les infiltrations anesthésiques du nerf pudendal ont un effet limité et ses effets thérapeutiques à moyen et long terme n'ont pas été démontrés. Dans les formes rebelles, la chirurgie de décompression du nerf pudendal par abord transglutéal est la seule dont l'efficacité a été prouvée. La neurostimulation implantée au niveau du cône médullaire, des racines sacrées et du nerf pudendal peut être proposée aux patients en cas d'échec chirurgical.https://www.orpha.net/fr/disease/detail/60039#:~:text=La%20n%C3%A9vralgie%20pudendale%20d%C3%A9bute%20g%C3%A9n%C3%A9ralement,et%20parfois%20comme%20un%20engourdissement Dans le traité d’urologie de l’Encyclopédie Médico-chirurgicale des éditions Elsevier Masson, l’article Douleurs pelvipérinéales chroniques de l'homme propose les informations suivantes : Douleurs urétrales chroniques [38]Le syndrome douloureux urétral est une douleur urétrale récurrente survenant habituellement lors de la miction, parfois en dehors, accompagnée d'une pollakiurie diurne et nocturne, en l'absence d'infection prouvée ou d'une autre pathologie évidente. Son origine est imprécise mais il pourrait s'agir d'une forme débutante, précoce, d'une CI/SDV [39] [cystite interstitielle/syndrome douloureux vésical]. Face à des douleurs de l'urètre et des troubles mictionnels, certaines pathologies d'organe ou tissulaires plus courantes et mieux connues doivent être éliminées par un bilan urologique. L'origine du syndrome douloureux urétral est imprécise. Son traitement relève des traitements généraux des DPPC.[…]Traitements généraux des douleurs pelvipérinéales chroniquesCe chapitre fait le point sur les traitements généraux des DPPC alors que des traitements spécifiques ont été décrits dans chaque chapitre.Traitements pharmacologiques [71]La place des médicaments est incontournable mais mal connue et ces derniers sont rarement complètement efficaces. La pauvreté en études cliniques à haut niveau de preuve, les résultats thérapeutiques médicamenteux parfois insuffisants, les fréquents effets secondaires, le caractère très invalidant de cette pathologie et le recours fréquent à des prescriptions hors AMM rendent nécessaire une prise en charge transdisciplinaire dans le cadre d'une stratégie prédéfinie.AntalgiquesIls regroupent le paracétamol, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), le tramadol et les morphiniques. L'utilisation des morphiniques au long cours dans le cadre de douleurs chroniques non cancéreuses reste débattue mais semble admise sous réserve d'une surveillance stricte. La European Association of Urology (EAU) propose un schéma d'utilisation des morphiniques dans le cadre des DPPC (Tableau 8) [6].Antidépresseurs tricycliquesL'action pharmacologique antalgique des antidépresseurs tricycliques est encore mal comprise. Néanmoins ceux-ci agiraient au niveau des voies inhibitrices descendantes.AntiépileptiquesLes gabapentinoïdes (gabapentine et prégabaline) sont considérés comme des analgésiques dans le cadre des douleurs neuropathiques. Leur action pharmacologique est encore mal comprise.Neuromodulation [87]Dans le traitement des DPPC, plusieurs niveaux de neuromodulation du système nerveux somatiques ont été proposés (Tableau 9) : la stimulation nerveuse électrique transcutanée (TENS), la stimulation serveuse percutanée (PNS), la neuromodulation radiculaire sacrée et la neuromodulation médullaire, seule validée dans la prise en charge de la douleur au sens général [88]. Le principe de fonctionnement reste encore mal connu mais globalement le taux d'amélioration serait en moyenne de 60 à 70 %, avec une diminution de l'efficacité dans le temps. Les problèmes pour comparer les études sont le manque d'homogénéité des populations et une grande variation des critères d'évaluation. Souvent utilisée en dernier recours, la neuromodulation doit bénéficier d'études à haut niveau de preuve (Tableau 3) afin d'évaluer son efficacité et de préciser sa place dans la prise en charge des DPPC.Traitements parallèles [89]Les stratégies adaptatives ont un rôle favorable sur une meilleure autogestion des douleurs par les patients. Sur le plan alimentaire, un apport calorique équilibré, des modifications des habitudes, l'apport de certains compléments, notamment extraits de plantes (phytothérapie), pourraient représenter un traitement d'appoint des DPPC avec un certain bénéfice. Ils nécessitent toutefois les mêmes critères scientifiques d'évaluation et de validation que ceux mis en œuvre pour les traitements conventionnels (Tableau 3).Acupuncture [89]L'acupuncture est une des branches de la médecine traditionnelle chinoise, basée sur l'implantation et la manipulation de fines aiguilles en divers points du corps. Son mécanisme d'action n'est pas complètement élucidé. Dans les DPPC, l'acupuncture aurait une efficacité, toutefois limitée dans le temps, selon des résultats préliminaires portant sur de petits nombres de patients demandant confirmation par des études à haut niveau de preuve.Psychothérapies [90]Certains facteurs de risque de DPPC, addictifs ou psychologiques, et les implications d'une douleur chronique (détaillés précédemment) justifient le recours à diverses techniques de psychothérapies dans le cadre d'une prise en charge globale et transdisciplinaire des DPPC.https://www.em-consulte.com/article/818865/complements/douleurs-pelviperineales-chroniques-de-l-homme A toutes fins utiles, nous vous indiquons le site de l’Association d'Information sur la Névralgie Pudendale et les Douleurs Pelvi-Périnéales agréée par le Ministère de la Santé. Vous pourrez y trouver des informations complémentaires.https://www.association-ainp.com/ Vous pouvez également contacter l’Association Française de Rééducation en Pelvi-Périnéologie L’Association Française de Rééducation en Pelvi-Périnéologie est une association loi 1901. Son objectif est de faire connaître et reconnaître la rééducation en pelvi périnéologie.https://afrepp.org/presentation/ En tant que service documentaire, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse. Nous vous conseillons d’interroger le spécialiste qui vous suit afin qu’il puisse vous donner un avis médical pertinent en toute connaissance de votre dossier médical. Nous restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.Service Questions-santéhttp://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/ Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Oui cette réponse m'a été utile / Non cette réponse ne m'a pas été utile Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Remplissez le formulaire de satisfaction !