Gynécologie Grossesse Endocrinologie Grossesse 04 juin 2024 Question Être enceinte avec une dystrophie ovarienne gauche macro folliculaire. Réponse Bonjour, Vous aimeriez savoir s’il est possible de tomber enceinte avec une dystrophie ovarienne macro folliculaire. A titre d’information générale, nous vous proposons tout d’abord de lire la définition donnée à cette pathologie par le Larousse : Syndrome des ovaires polykystiques ou dystrophie ovarienne […] Affection chronique caractérisée par la présence sur les ovaires de multiples kystes durs de taille variable, par des troubles des règles, une pilosité abondante et un poids excessif.https://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/syndrome_des_ovaires_polykystiques/15067 La dystrophie ovarienne est donc également connue sous le nom de syndrome des ovaires polykystiques. Au sujet de cette pathologie, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) apporte les informations suivantes dans un dossier détaillé :[…] Comprendre le syndrome des ovaires polykystiques Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est dû à un dérèglement hormonal d’origine ovarienne et/ou centrale (au niveau du cerveau). Il entraine une production excessive d’androgènes, en particulier de testostérone, habituellement produites en petite quantité dans l’organisme féminin. Il en résulte une élévation du taux de testostérone dans le sang des femmes concernées. Le nom de cette maladie vient de sa description, effectuée dans les années 30, reposant sur l’observation de ce que l’on pensait être des kystes dans les ovaires des patientes. En réalité, il s’agissait de multitudes de follicules au développement inachevé. Cycles irréguliers, hyperpilosité et troubles du métabolisme Le SOPK touche environ 10% des femmes, mais ses symptômes sont très variables d’une patiente à l’autre : la maladie peut se manifester de manière très légère, comme être très handicapante. Les symptômes sont les suivants : Trouble de l’ovulation : la rareté ou l’absence d’ovulations (dysovulation ou anovulation) se traduit par des cycles irréguliers, longs de plus de 35 à 40 jours, voire par l’absence totale de règles (aménorrhée). Ces troubles provoquent une infertilité chez environ la moitié des femmes présentant un SOPK. Hyperandrogénie : la production excessive de testostérone se traduit par une hyperpilosité chez 70% des femmes atteintes de SOPK, de l’acné et une chute des cheveux (alopécie). Syndrome métabolique : l’adiposité excessive provoquée par l’hyperandrogénie prédispose à l’insulinorésistance et au diabète. Les patientes présentent aussi une élévation du risque d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires. A noter que le tableau clinique s’aggrave en cas de prise de poids et qu’il existe une corrélation entre l’indice de masse corporelle et l’infertilité associée à cette maladie. […] https://www.inserm.fr/dossier/syndrome-ovaires-polykystiques-sopk/ Au sujet de la fertilité, nous vous invitons à consulter un article de la Revue médicale suisse, (2015, n° 477, pp. 1242-1245) rédigé par le Dr. Maria Mavromati et le Pr. Jacques Philippe, du Service d'endocrinologie, diabétologie, hypertension et nutrition, des Hôpitaux universitaires de Genève : […] Impact sur la fertilité A part les manifestations cutanées de l’hyperandrogénie qui peuvent être invalidantes et les irrégularités menstruelles, le traitement de l’infertilité est le principal enjeu. Les femmes avec un SOPK ont un risque accru d’infertilité par le biais de l’oligo-anovulation (50% des femmes avec un SOPK ont une infertilité primaire et 25% ont une infertilité secondaire dans les études populationnelles), mais en l’absence d’anovulation, le risque d’infertilité est incertain. Il est bien sûr recommandé d’exclure les autres causes d’infertilité du couple de façon systématique. Par ailleurs, les femmes avec un SOPK ont un risque accru d’accouchement prématuré, de diabète gestationnel et de prééclampsie, risque qui est d’autant plus augmenté en présence d’obésité et de surpoids.[…] http://www.revmed.ch/RMS/2015/RMS-N-477/Syndrome-des-ovaires-polykystiques-quoi-de-neuf En tant que service de documentation, nous ne pouvons aller plus loin dans notre réponse. Chaque cas étant différent, c’est au médecin suivant la patiente et avec la connaissance de son dossier médical, de préciser les risques sur la fertilité entrainés par la pathologie. Nous espérons que ces éléments d’information répondent à vos attentes et restons à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé. L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé. Service Questions-santé http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/cite-de-la-sante/ Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Oui cette réponse m'a été utile / Non cette réponse ne m'a pas été utile Avez-vous trouvé cette réponse utile ? Remplissez le formulaire de satisfaction !