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Chirurgie du canal rachidien étroit

Question

Peut-on avoir des conséquences après une opération. Merci

Réponse

Bonjour,

Vous souhaitez connaître les risques d’une chirurgie du canal rachidien étroit ou sténose lombaire.

Tout d’abord, nous vous proposons la lecture d’un article de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatique sur Le canal lombaire rétréci ou étroit :

En vieillissant, des personnes âgées peuvent éprouver une gêne et/ou des douleurs lorsqu’elles marchent. Cette affection peut être due à un rétrécissement du canal lombaire qui touche également des patients plus jeunes pour des raisons congénitales. Dans les deux cas, ces pathologies handicapantes dans la vie quotidienne peuvent être traitées par une intervention chirurgicale.

http://www.sofcot.fr/Infos-Patients/Toutes-les-actualites-grand-public/Le-canal-lombaire-retreci-ou-etroit

Concernant les traitements, toujours sur ce site, on peut lire les informations suivantes :

Des interventions différentes selon la nature du rétrécissement
[…]
Quelle que soit leur nature, ces interventions sont toutes réalisées sous anesthésie générale et s’accompagnent d’une incision dans le dos de5 à 15. Leur durée varie selon leur nature et le nombre de niveaux vertébraux concernés (d’1h30 à 2 h pour un seul niveau à 4 h environ pour deux ou trois). Les interventions les plus simples, comme la suppression d’un petit bec osseux qui coince le nerf (peuvent être réalisées dans certains cas en chirurgie ambulatoire). Dans les autres cas, il faut prévoir une hospitalisation de courte durée (de 3 à 6jours).
Du fait de l’allongement de la durée de vie, ces opérations sont de plus en plus courantes et deviennent aussi fréquentes que la prothèse totale de hanche, par exemple. Elles n’en demeurent pas moins complexes sur le plan technique. Pour cette raison, elles sont réalisées par des chirurgiens spécialistes du rachis.
Des risques opératoires rares mais à connaître
Les risques sont les mêmes que pour toute intervention chirurgicale (thrombophlébite, embolie pulmonaire…). Les risques infectieux (de 1 à 3%) augmentent chez les patients diabétiques et chez les gros fumeurs ainsi que lorsque du matériel (vis, tiges) est posé.
Dans moins de 1% des cas, un hématome peut se former et venir comprimer les nerfs dans les 24 à 48 heures suivant l’opération entraînant des douleurs et très rarement une paralysie. Le patient est alors réopéré en urgence pour évacuer l’hématome. Aucune séquelle n’est constatée si la nouvelle intervention est réalisée à temps.
Dans 1 à 2% des cas, la dure-mère peut se percer pendant l’opération (notamment chez les personnes très âgées chez qui elle est très fine). Elle doit être alors suturée, obligeant le patient à rester allongé de 24 à 48 heures.
Des opérations qui… marchent
Dans la très grande majorité des cas, ces interventions redonnent aux patients un périmètre de marche donc renforcent leur capacité d’autonomie dans leur vie de tous les jours. Elles font également disparaître les douleurs chez la plupart des patients. Il arrive toutefois qu’un nerf qui a longtemps été comprimé continue d’envoyer un signal douloureux au cerveau bien qu’il ait été décomprimé.
Le bénéfice de l’intervention est durable. Certains patients doivent néanmoins être réopérés quinze à vingt plus tard, soit au même niveau lombaire soit à des niveaux adjacents.

http://www.sofcot.fr/Infos-Patients/Toutes-les-actualites-grand-public/Le-canal-lombaire-retreci-ou-etroit

En complément, un article du site de l'équipe de Chirurgie de la Colonne Vertébrale de l’Hôpital Européen Georges-Pompidou (Paris), précise les risques liés à cette chirurgie du rachis :

[…] Quelles sont les éventuelles complications ?
D’une manière générale, l’acceptation d’une prise de risque de complication ou d’incident, même exceptionnel, mais éventuellement grave, est la contrepartie inévitable de l’efficacité du traitement proposé, quel qu’il soit, même médical. L’absence de traitement elle-même n’est jamais dénuée de risque. Il est difficile de donner un pourcentage exact de complication, car le risque pris est essentiellement individuel, dépendant plus de chaque patient, de ses antécédents et de ses particularités, que de la statistique brute. La chirurgie a ses limites, elle ne permet jamais de refaire aucun organe, aucune articulation, à l’identique de la nature ; d’inévitables séquelles (ne serait-ce que cicatricielles), le plus souvent mineures, doivent être acceptées en contrepartie du bénéficie obtenu ; un résultat n’est jamais garanti d’avance, même avec les techniques les plus éprouvées et les plus fiables.
[…]
Des troubles de la sensibilité dans le membre inférieur (engourdissements), qui peuvent réapparaître ou s’accentuer. L’expérience montre qu’ils disparaissent généralement de façon progressive.
- Le risque d’une paralysie partielle ou totale d’un segment musculaire (au niveau du pied le plus souvent). Ceci peut être temporaire mais malheureusement aussi définitif.
- Le risque de fuite du liquide céphalo-rachidien. Cette complication peut survenir même si, lorsque les méninges sont déchirées pendant l’intervention, elles sont recousues et que l’on essaie de compléter leur étanchéité.
- Comme toute opération comportant une greffe osseuse (une arthrodèse), il existe un risque de non consolidation de celle-ci (pseudarthrose). Il est d’autant plus fréquent que certains facteurs sont présents : diabète, artérite, tabagisme, alcool.

https://www.chirurgierachis.eu/?page=pathologies&cat=canal_lombaire_etroit

Avant de conclure, le Pr Christian Mazel, chirurgien orthopédiste (Institut mutualiste Montsouris, Paris) note :

C'est une opération de la colonne vertébrale. Et comme toute opération de la colonne vertébrale, le risque c'est d'avoir des signes neurologiques avec des risques d'être finalement moins bien après l'opération qu'avant. Mais ce risque est minime. Et il est à mettre en parallèle avec l'évolution naturelle d'une compression. Si on attend trop, on s'expose à 100% de complications. La chirurgie c'est 1-2% de complications.

https://www.allodocteurs.fr/se-soigner/chirurgie/neurochirurgie/canal-lombaire-etroit-l-039-operation-est-elle-risquee_13387.html

En tant que documentalistes, nous ne sommes pas en mesure d’aller plus loin dans notre réponse et vous conseillons d’échanger avec le médecin qui vous suit. Connaissant votre dossier médical et vous ayant examiné, il pourra vous donner des informations éclairées.

Nous restons bien entendu à votre disposition pour toute recherche documentaire dans le domaine de la santé.

L’Equipe des documentalistes de Questions-santé, Le service de réponses en ligne de la Cité de la santé.Service Question-santé

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