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Mission spatiale
La grotte Chauvet, dans la peau des scientifiques. Livre jeunesse
Un simple baiser ou même un fougueux baiser n’expose pas à une infection par le VIH. Pour entrer dans l’organisme, il doit forcément y avoir un échange de liquides corporels avec une personne déjà infectée, comme le sang, le sperme ou le lait maternel. Le VIH peut aussi se transmettre de la mère à l’enfant pendant la grossesse ou l’accouchement. Lors de la primo infection, le virus passe dans l’organisme et commence à se multiplier. Les symptômes ressemblent généralement à ceux d’une grippe, c’est pourquoi la maladie passe souvent inaperçue aux yeux des médecins et du malade lui-même.
Le VIH est un rétrovirus, c’est-à-dire que son génome est composé d’ARN et non d’ADN. Lorsqu’il se trouve dans l’organisme, il rentre dans une cellule particulière de notre corps, les lymphocytes T CD4, une cellule clé de notre système immunitaire. Une fois à l’intérieur, le virus intègre son patrimoine génétique à celui de la cellule et l'utilise comme usine pour se multiplier. Cette opération n’est pas sans conséquence pour le lymphocyte qui finira par mourir et relâcher les nombreux virus créés. Ces derniers pourront à leur tour infecter d’autres TCD4 et, petit à petit, affaiblir tout le système immunitaire.
La maladie rentre alors dans une phase de latence, pendant laquelle le virus se multiplie mais ne provoque pas encore de symptômes majeurs. Le malade vit relativement normalement, sans se rendre compte de sa maladie. Cette phase dure généralement une dizaine d'années même si cela varie beaucoup en fonction des personnes.
Mais au bout d’un moment, le système immunitaire devient trop dégradé et ne peut plus se défendre contre des maladies graves, voire mortelles que l’on appelle les maladies opportunistes. C’est la phase SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise). Ce dernier stade de la maladie est défini par l’apparition de certaines infections ou de certains cancers très caractéristiques. Sans traitement, l’espérance de vie du patient s’étend de quelques mois à trois ans. En France, si tout le monde peut avoir accès aux traitements, dans le monde, il y a encore 10 millions de personnes vivant avec le VIH qui n’y ont pas accès.
Sida / VIH / Institut Pasteur, 2021