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Grotte Chauvet, l'aventure scientifique
La grotte Chauvet, dans la peau des scientifiques. Livre jeunesse
Quand on entend “diminuer l’utilisation des ressources fossiles”, on pense directement aux transports. Mais le pétrole, le gaz naturel ou encore le charbon sont utilisés dans bien d’autres domaines, dont la fabrication des matières plastiques. Et ça, on a tendance à l’oublier.
Ces dernières sont en majorité produites à partir du naphta, un liquide issu de la distillation du pétrole. Pour faire du plastique, ce naphta est polymérisé (c’est-à-dire que les molécules qui le composent sont mises bout à bout) puis la matière sort de l’usine sous forme de granulé, de poudre ou de liquide qui pourront ensuite être transformés en plastique de n’importe quelle nature par l’ajout d’autres composés.
Même s’il n’en a plus l’aspect, le plastique reste bel et bien issu de matière fossile, et cela va de pair avec toutes les problématiques qui lui sont associées. En se dégradant, le plastique émet des gaz à effet de serre que l’on n’arrive pas bien à quantifier. A cette émission, il faut également ajouter celles de la fabrication, du transport et du recyclage. De plus, le prix du plastique est intimement lié à celui du pétrole. Ainsi, plus le prix de la matière première sera bas, moins le plastique sera cher à fabriquer et les industriels se concentreront moins sur la durabilité du plastique.
Les plastiques n’ont pas toujours été fabriqués à base d’hydrocarbures. Bien avant ces plastiques dits « synthétiques », on utilisait déjà des matières naturelles, le plus souvent issus de l’agriculture comme l’amidon, certaines huiles végétales, le sucre, la pomme de terre ou encore la betterave. Bien que minoritaire, le bioplastique revient aujourd’hui sur le devant de la scène sans que l’on sache vraiment ce qui se cache derrière cette appellation. Pour être un bioplastique, il faut soit être issu de produit naturel (donc pas forcément biodégradable), soit être un produit biodégradable (mais pas forcément issu de matières naturelles), soit les deux. Résultat, un grand nombre de plastiques aux caractéristiques très différentes entrent dans la définition, et moins de la moitié des bioplastiques sont biodégradables.