Avec la tomographie, la radiologie conventionnelle progresse, mais se heurte aux limites de la 2D que l'invention du scanner va permettre de franchir.

La naissance de la tomographie

La radiographie conventionnelle se heurte à une difficulté essentielle : elle est une technique d’imagerie par superposition sur un même plan en deux dimensions. De ce fait les ombres des organes traversés par le faisceau de rayons X sont confondues sur la plaque photographique et peuvent conduire à des erreurs de diagnostic.

La tomographie, qui a précédé le scanner, se focalise sur un plan unique, en estompant l’ombre des autres plans créée par l’image en deux dimensions d’un volume. Pour réaliser cette prise de vue dans un plan préférentiel, le tube à rayons X décrit une trajectoire plus ou moins complexe au-dessus du patient, pendant que le film détecteur « suit » le tube à rayons X. Chaque nouvelle projection va nécessiter une nouvelle radiation du patient. 

Si la superposition de plusieurs projections sur un même film détecteur rendent l’image encore « floue », la qualité s'est nettement accrue par rapport à la radiographie conventionnelle - c'est l'invention du scanner qui va permettre de faire le saut décisif.

L'invention du scanner

Le principe du scanner est différent de la tomographie conventionnelle. Le scanner est une technique d’imagerie de reconstruction 3D, qui résout le problème de l’image d’un volume sur un plan, en réalisant, pour la zone étudiée, des images de coupes fines. Cette technique permet ainsi une visualisation "en profondeur". Le scanner, inventé par Hounsfield en 1972, est le fruit d’un mariage heureux entre la tomographie et la numérisation informatique.

L'émetteur de rayons X effectue une rotation autour du patient en même temps que les détecteurs situés en face. Les projections obtenues sont ensuite traitées par ordinateur. Un calculateur, grâce à des algorithmes de reconstruction permet de recomposer les vues en coupes des organes à partir des différentes projections, sans que celles-ci n’altèrent les images finales en les rendant floues, au contraire de la tomographie. On peut ensuite visualiser l’organe en coupe sur un écran vidéo.

La reconstruction des projections par ordinateur

 

 Un calculateur, grâce à des algorithmes de reconstruction permet de recomposer les vues en coupes des organes à partir des différentes projections, sans que celles-ci n’altèrent les images finales en les rendant floues, au contraire de la tomographie. On peut ensuite visualiser l’organe en coupe sur un écran vidéo.