Peut-on mixer toutes les données ?

Il y a quelques années, les données étaient essentiellement compilées dans des bases de données dites structurées, dans lesquelles il était simple de chercher, classer, réaliser des traitements statistiques. Sont apparus en masse d'autres types de données, plus ou moins structurées : textes bureautiques, emails, SMS, posts, photos, vidéos, signaux GPS, transactions, recherches, etc.

D'un point de vue stratégique, marketing et financier, les organisations doivent aujourd'hui non seulement tirer parti de leur patrimoine informationnel,  les multiples données qu'elles produisent, mais aussi repérer les données extérieures dont elles peuvent tirer bénéfice.  Après les avoir identifiées, les entreprises agrègent ces grandes quantités de données souvent hétérogènes par leur format, leur langage… pour les traiter, les interpréter et les valoriser.  

Divers phénomènes et actions favorisent l'ouverture des données et la mise en place de plateformes communes et de normes. La gestion de données partagée entre entreprises, organisations ou institutions - dans le cadre de partenariats scientifiques par exemple - s'appuie sur l'utilisation de standards, de formats ouverts, de métadonnées et de référentiels structurés. L’essor du « web de données » favorise cet effort de structuration et d’interopérabilité. Le mouvement de libération des données publiques, appelé « Open data », participe à la mise à disposition par les administrations des données publiques pour tous. Les données ouvertes sont diffusées selon une méthode et une licence ouverte garantissant leur libre accès et leur réutilisation par tous, sans restriction technique, juridique ou financière.

Reste les données personnelles dont la collecte, la gestion et l’exploitation doivent se conformer à un cadre juridique qui réclame toujours plus de vigilance face aux inquiétantes possibilités d’intrusion que permettent les fichiers multiples et les croisements de données.