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Lucien Bull, monsieur cent mille images vidéo, 3 min 35 s Réalisation Robert Nardone - Production Universcience 2009
Physiologiste et cinéaste, Lucien Bull expérimenta le cinématographe à grande vitesse pour étudier les mouvements très rapides.
"Lucien Bull
Monsieur cent mille images"

Narratrice.
-Qu'il pleuve ou qu'il vente, l'ingénieux Lucien Bull se rend à son travail le cœur léger.
Ses amis le surnommeront "Laurel", comme le Laurel du couple comique.
Il n'a qu'une idée en tête, ralentir tout ce qui bouge.
Le mouvement des animaux, la croissance des plantes ou le simple déplacement des objets.
En 1904, Lucien Bull a le cœur lourd, son maître, Jules Marey, vient de mourir lui laissant la direction de l'Institut physiologique.
Lourde tâche accomplie sous le regard permanent de l'esprit du maître, de celui qui fut un éminent physiologiste et entra dans l'histoire comme un pionnier du cinématographe.
Bull se souvient que son maître l'envoyait dans les rues de Paris pour filmer tout ce qui se meut.
Quand il arrive à l'Institut, Marey le filme lui-même marchant, courant, sautant.
Les films sont analysés, les mouvements sont dépouillés jusqu'au graphique.
De toute façon, aucune des personnes travaillant à la station physiologique ne pouvait se déplacer ou faire quelque mouvement que ce soit sans appareillage sophistiqué.
Tout déplacement était mesuré, quantifié et étudié.
À la demande de Marey, Lucien Bull a mis au point un système d'éclairage à base d'étincelles pour filmer au ralenti les mouvements trop rapides.
Vols d'insectes ou projectiles.
En 1904, il réussit à filmer à 4 000 images par seconde l'éclatement d'une bulle de savon traversée par un objet.
Marey, mort quelques mois plus tôt, ne profitera pas des travaux de Bull.

1914 La guerre éclate
Pressé par l'État-major britannique, Bull rejoint sa terre natale, l'Angleterre.
Le gouvernement vient de déclarer la guerre à l'Allemagne.
Il se met au service de l'armée au département de la balistique.
Grâce à son système de ralentissement qui atteint désormais les 10 000 images par seconde, il peut filmer une balle traversant une planche de bois.

1918 Fin de la guerre
À la fin de la guerre, il rejoint Paris, c'est les années folles, la capitale est animée d'une véritable frénésie.
Tout va beaucoup trop vite pour cet homme épris de ralenti.
Grâce à ses travaux, le ralenti des images cinématographiques atteindra 1 million d'images par seconde.
Ce dispositif sera utile aux scientifiques pour l'étude du mouvement et de la balistique et deviendra une coquetterie du cinéma de divertissement.

"Un film de la série 'Petite histoire du cinéma scientifique'
Réalisation
Robert Nardonne
Voix
Gidèle Torterolo
Documentation
Gianna Franceschini
Montage
Guillaume Paqueville
Montage son et mixage
Samuel Abraham
Titrage et conformation
Nicolas Prudhomme
Archives
Archives du Collège de France
NAtional Media Museum / Science & Society Picture Library
Musée Albert Kahn
Bibliothèque nationale de France
Musique
Carlin / Carnival of the Animals - The Aquarium / Camille Saint-Saens
Kosinus Art/ Automatique / P Guez et P Maarek
Kosinus / Black Charleston / Tzipine & Jeanjean & Lukine
Kosinus / Militarhythm / Jean-Yves Rigo
Kosinus / Souvenir Charleston / Tzipine & Jeanjean & Lukine
KPM / Lonson Fantasy (b)/Dick walter
KPM / Poéme / Fibich Arr. Lars Payne
Megatrax / Alien Army a / Ronald Mendelson & John Carlo Dwyer
Megatrax / Military Maneuvers a / Peter Tomashek
Music House / Old London / James Clarke

Remerciements
Cinémathèque française
claire Guttinger

Production exécutive
Malik Menaï pour Mosaïque Films

Production Cité des sciences
Françoise Augier

Direction des programmes universciences.TV
Alain Labouze

© Cité des sciences et de l'industrie 2009"