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André Brahic, astrophysicien vidéo, 3 min 06 s Réal.: P. Maraval et A. Rocland - Prod. : Goldenia Studios, PM Productions, CNRS Images, universcience.tv, Curiosphere.tv 2011
Pour André Brahic, nous sommes les enfants des étoiles et du temps.
"Des chercheurs parlent d'avenir"

"Goldenia Sutios et PM Productions présentent
Avec CNRS Images, Universcience.tv, Curiosphere.tv
une série proposée par Pierre MARAVAL et Davie BENSOUSSAN
réalisée par Pierre MARAVAL et Aurélien Rocland
Des chercheurs parlent d'avenir"

André Brahic, astrophysicien, Université Paris Diderot, CEA.
"Nous sommes les enfants du temps et des étoiles."
-Je crois que cette phrase symbolise bien la situation actuelle, à savoir que 2 disciplines explosent actuellement : la biologie, sciences de l'homme, et l'astronomie, sciences de l'Univers.
L'homme et l'Univers c'est la question fondamentale que se posaient les philosophes grecs il y a plus de 2 millénaires.
Que faisons-nous là ?
Qui sommes-nous ?
D'où venons-nous ?
Où allons-nous ?
Pour répondre à ces questions, il faut avoir un minimum de connaissances en biologie et en astronomie.
En astronomie, pourquoi nous vivons une révolution extraordinaire ?
On est dans une époque merveilleuse, parce que l'homme est enfin sorti de son berceau.
Nous allons au-delà de cette atmosphère grâce à laquelle nous sommes en vie, qui nous protège.
Mais en même temps c'est un voile qui nous arrête des lumières insaisissables sur Terre.
Or, quand on retire un voile, on fait un progrès.
Nous l'avons donc retiré, nous allons au-delà en visitant des planètes, nous sommes de nouveaux Christophe Colomb découvrant des terres nouvelles qui n'étaient que des points de lumière dans le ciel.
D'autre part, nous plaçons des engins qui reçoivent les lumières X, gamma, infrarouges, ultraviolets, de toutes les longueurs d'ondes, qui nous apportent toute l'information des astres que nous n'avions pas.
Aujourd'hui, grâce aux progrès récents qui viennent d'être faits, nous avons compris que nous sommes les enfants des étoiles, parce qu'elles sont des fabriques d'atomes.
Les atomes en nous, le fer, le chlore, le magnésium, le calcium, l'oxygène, ont été un jour fabriqués dans une étoile, qui n'est pas le Soleil.
Mais il a fallu du temps pour que ceci donne les hommes que nos sommes.
Donc nous sommes les enfants des étoiles et du temps, nous savons que tout ça a démarré il ya 13,7 milliards d'années quand l'Univers a commencé à entrer en expansion.
Nous savons que la Terre est apparue il y a environ 4,55 milliards d'années.
Nous avons appris beaucoup de choses.
Cette révolution non seulement elle est intéressante car elle nous fait avancer dans la connaissance, mais les applications industrielles, les retombées économiques, c'est bien pour cela que je pense que dans un pays industriel moderne, la priorité des priorités devrait être la recherche, la culture et l'éducation.
Je crois qu'on n'en est pas assez conscients mais je suis optimiste à long terme.
Je pense que dans quelques siècles, les hommes diront : "Quelle chance ils avaient de vivre au début du XXIe siècle, au moment où tout a tourné".
J'ai le bonheur de vivre cette expérience.
Nous sommes les enfants du temps et des étoiles.


"Assistant réalisation : Charles AKROUT
Maquillage : Marion LETELLIER
Mixage : Thomas HUGUET
CNRS Images
Direction de production : Jean-Jacques GUERARD
Assisté de : Céline Ferlita
Chargée de communication : Nathalie LAMBERT
Universcience.tv
Chargée de production : Françoise AUGIER
Direction des programmes : Alain LABOUZE
Curiozphère
responsable Pôle vidéo FTV
Actions Éducatives : Carole FAY-KELLER
Générique et habillage : Jérôme LETUE
Musique : Philippe FOURNIER / BACK
Tourné au Studio JAcques GAVARD (Paris)
© Goldenia Studios
Pierre MAraval Productions
CNRS Images
Universcience.tv
Curiosphere.tv
(Octobre 2010) Tous droits réservés"
L'archipel aux mille volcans vidéo, 9 min 31 s Real. : C. Bacri, A. Normier, S. El Hourch - Prod. : Universcience, Gédéon Programmes, CNDP, ORA 2013
Rencontre avec le volcanologue Ph.Bani (IRD) pour une mission de numérisation du volcan Papandayan.
"Gedeon Programmes présente, en coproduction avec Universcience, la CNDP et ORA : Des ailes pour la science - L'archipel aux mille volcans"

Clémentine Bacri, reporter, puis Adrien Normier, reporter.
-Moi c'est Clémentine.
-Moi c'est Adrien.
Clémentine Bacri, reporter.
-On est tous les deux passionnés d'aviation.
Adrien Normier, reporter.
-Et aussi de voyages.
Clémentine Bacri, reporter.
-On a décidé de parcourir la planète.
Adrien Normier, reporter.
-Pour mieux la comprendre, et essayer de nous rendre utiles.
Clémentine Bacri, reporter.
-Nous voilà donc embarqués dans un tour du monde en 14 mois, à bord de notre avion ultra-léger.
L'objectif : rencontrer des scientifiques aux quatre coins du globe, participer à leurs recherches sur le terrain, et leur apporter un appui aérien.
Adrien Normier, reporter.
-Nous voici à présent au cœur de l'archipel indonésien.
Nous avons rendez-vous à Bandung, à l'ouest de l'île de Java.
Clémentine Bacri, reporter.
-L'Indonésie s'étend sur plus de 5000 kilomètres.
Elle est constituée d'environ 17 000 îles, ce qui en fait le plus grand archipel au monde.
Situé au niveau de la convergence des plaques eurasienne, australienne, et pacifique, le pays est soumis à une très vive activité volcanique.
150 volcans actifs sont disposés le long de ce chapelet d'îles.
Leurs éruptions peuvent parfois être dévastatrices et faire de nombreuses victimes.
Nous allons justement essayer d'approcher ces volcans, afin de pouvoir les étudier.
J'ai rendez-vous avec le volcanologue Philipson Bani, qui travaille sur le Papandayan, un volcan actif à côté.
On a rendez-vous ici, je vais l'accompagner pendant qu'il va faire ses mesures.
Ça doit être eux.
Bonjour, Clémentine.
Philipson Bani, volcanologue, institut de recherche pour le développement, Indonésie.
-Bonjour, Philipson.
Clémentine Bacri, reporter.
-Après deux heures de 4x4 à travers l'arrière-pays javanais, nous arrivons à destination.
Juste devant nous se dresse le volcan Papandayan, qui culmine à 2665 mètres.
Philipson Bani, volcanologue, institut de recherche pour le développement, Indonésie.
-Je connais ce volcan, je l'ai visité pour la première fois en 2011.
Et depuis 2011, ce volcan est toujours au niveau 2.
Ça veut dire qu'il y a eu des événements qui montrent qu'il est plus actif que le niveau normal.
Clémentine Bacri, reporter.
-La plus violente éruption du Papandayan date de 1772.
Une avalanche de pierres avait alors détruit plusieurs villages et fait près de 3000 victimes.
Depuis, les colères du volcan se sont faites moins intenses, mais les volcanologues indonésiens continuent néanmoins de le surveiller de près.
Heureusement qu'on arrive, je commence à fatiguer un peu !
Et puis ça se rafraîchit, en fait !
Philipson Bani, volcanologue, institut de recherche pour le développement, Indonésie.
-Bienvenue sur Papandayan.
Clémentine Bacri, reporter.
-Super impressionnant !
Philipson Bani, volcanologue, institut de recherche pour le développement, Indonésie.
-Le cratère de Papandayan, on est dedans j'imagine.
Clémentine Bacri, reporter, puis Philipson Bani, volcanologue, institut de recherche pour le développement, Indonésie.
-Là, on est dans le cratère ?
-Eh oui !
On a un accès ici, par le bas, qui est complètement ouvert.
Le volcan a fait une ouverture de ce côté-là, et voilà, on est carrément dedans.
Clémentine Bacri, reporter, puis Philipson Bani, volcanologue, institut de recherche pour le développement, Indonésie.
-Et là, ça fume de partout !
-Ça fume sur ce côté-là en tout cas, et puis là, il y a deux zones principales : ici, puis l'autre, là-bas.
Clémentine Bacri, reporter.
-Nous admirons le spectacle ininterrompu des fumerolles qui dansent sous nos yeux.
Elles surgissent de toute part depuis les profondeurs de la Terre, et emplissent l'atmosphère d'une forte odeur de soufre.
Le soufre, c'est justement ce que Philipson est venu chercher au cœur du cratère.
Ou plus précisément, le dioxyde de soufre, ou SO2.
Ce gaz, dégagé par les fumerolles, est un excellent indicateur de l'activité volcanique.
Pour mesurer sa concentration, le chercheur utilise un appareil bien particulier, le DOAS.
C'est un spectromètre, qui mesure la quantité de lumière absorbée par les particules de soufre en suspension dans les fumées.
Philipson Bani, volcanologue, institut de recherche pour le développement, Indonésie.
-On utilise la source UV, donc il faut une source d'ultraviolets.
La source d'ultraviolets disponible, c'est le soleil.
Donc, l'idée est d'avoir la source, le panache, et le spectromètre.
On a le soleil, sa lumière qui passe à travers le panache, et ensuite, s'il y a du SO2 dans le panache, il va absorber cette partie de la lumière.
Du coup, il va laisser sa trace dans le spectre que tu vas enregistrer par le spectromètre en dessous.
Clémentine Bacri, reporter.
-Relié à un ordinateur, le DOAS permet d'enregistrer en temps réel les émissions du Papandayan En Indonésie, cette méthode d'analyse n'est pas toujours possible, car certains volcans restent difficiles d'accès.
C'est le cas du Krakatoa, le plus célèbre volcan de l'archipel, mais aussi un des plus actifs.
Situé au milieu de la mer, à quelques centaines de kilomètres, il n'a jusque là jamais fait l'objet de mesures de dioxyde de soufre.
Nous commençons à comprendre le but de notre mission.
Philipson Bani, volcanologue, institut de recherche pour le développement, Indonésie.
-Votre avion peut faire des trucs incroyables, si j'ai bien compris.
Il peut voler assez bas comme assez haut, et l'idée était d'embarquer le spectromètre, le DOAS, et de voler sous le panache.
Adrien Normier, reporter, puis Clémentine Bacri, reporter.
-Es-tu prête ?
-Je suis prête.
Adrien Normier, reporter.
-Attention !
Clémentine Bacri, reporter.
-Après avoir fixé le DOAS sur le toit de notre avion, nous nous envolons en direction du Krakatoa.
Vu d'en haut, le spectacle est grandiose.
Le volcan est encore très actif.
Au cours des 10 dernières années, 15 éruptions ont été enregistrées.
Mais celle du 27 Août 1883 reste une des plus violentes jamais observées.
En moins de 48 heures, des centaines de villages sont détruits et plus de 36 000 personnes trouvent la mort.
Nous naviguons autour du panache de fumée pour en mesurer le taux de dioxyde de soufre.
Nous en profitons également pour réaliser une série de photos du majestueux Krakatoa.
Ces clichés serviront ensuite à modéliser le volcan en 3 dimensions, dans ses moindres détails.
Quand nous pensons avoir récolté les informations nécessaires, nous retournons sur Bandung, montrer les résultats à Philipson.
Les résultats montrent que le Krakatoa dégage une très grande quantité de dioxyde de soufre.
Plus de 180 tonnes de molécules de SO2 seraient rejetées quotidiennement dans l'atmosphère.
La modélisation, quant à elle, permettra aux volcanologues d'explorer les flancs du volcan, d'analyser les trajectoires des coulées de lave, et de suivre l'évolution précise de sa topographie.
Philipson pense que ces travaux relanceront l'intérêt des scientifiques pour le Krakatoa, ce qui lui permettra peut-être d'effectuer d'autres mesures.
Philipson Bani, volcanologue, institut de recherche pour le développement, Indonésie.
-Merci beaucoup, et bon vent pour la suite.
J'espère qu'on se reverra, avec d'autres données, peut-être sur d'autres volcans !
puis Philipson Bani, volcanologue, institut de recherche pour le développement, Indonésie.
-Avec plaisir !
Philipson Bani, volcanologue, institut de recherche pour le développement, Indonésie, puis Adrien Normier, reporter.
-Voici la mine d'or, merci beaucoup.
-Ça nous a fait bien plaisir !
Ciao !
Clémentine Bacri, reporter.
-Nous reviendrons sûrement ici un jour, survoler d'autres volcans peu étudiés.
Mais pour l'heure, il est temps de quitter l'Indonésie, et de nous envoler vers de nouvelles contrées.

"Réalisé par Clémentine Bacri, Adrien Normier et Samy El Hourch
Produit par Gedeon Programmes, Stéphane Millière et Thibaut Martin
En coproduction avec Universcience, la CNDP et ORA" "Images et son : Clémentine Bacri et Adrien Normier
Montage : Yohann Thiriet
Graphismes : Laurent Kinowski, Titcha Prod
Étalonnage : CNDP - François Lavignotte
Mixage : CNDP, Marie-Odile Dupont, Romual Herrero
Moyens techniques : Gedeon Programmes, ORA
Post-production : Gedeon Programmes, High Fun, Vidéo de Poche, Alchimix
Musique : © GDSON
Gedeon Programmes : Marianne Cramer, Florie-Anne Virgile, Morgane Carriou, Johanna Chemla, Ludovic Pollet, Nathalie Chagrin, Laurent Poudroux
Universcience : Alain Labouze, Françoise Augier, Isabelle Bousquet
CNDP : Jean-Marc Merriaux, Thomas Schmitt, Catherine Goupil, Virginie Hericourt
Merci à : Philipson Bani, Surono, Dr.
Danang Sri Hadmoko, Deni Pirwandana et Zach Angkasa
Center for Volcanology and Geological Hazard Mitigation (CVGHM)
Aéroclub de Bandung
Avec la participation du Centre national du cinéma et de l'image animée"
Une vision de l'univers vidéo, 3 min 38 s Réalisation : Jean-Christophe Monferran - Production : CSI 2000
Simulation de ce qui s’est passé dans l’univers depuis le big-bang, comment la matière s’est organisée, comment les galaxies se sont formées, à l’aide de modèles numériques.
"Une vision de l'Univers."

Narrateur.
-Ce que nous allons voir, c'est une séquence sortie des laboratoires d'astrophysique qui raconte 15 milliards d'années d'histoire d'une portion d'Univers, d'un cube de 500 millions d'années-lumière de côté.
Il faut comprendre par là que si on allume une ampoule d'un côté, sa lumière n'arrivera de l'autre que 500 millions d'années plus tard.
Mais regardons.
Au début, peu après le big bang originel, la matière est répartie de manière homogène, un peu partout.
Enfin presque.
Au fil du temps, la matière s'agglomère autour de petites irrégularités.
La matière attire la matière par gravitation.
Des amas extrêmement importants se forment, reliés entre eux par des filaments.
Voici l'Univers tel qu'on l'imagine aujourd'hui, 15 milliards d'années après le big bang.
À l'intérieur de chaque filament de matière, de chaque grain, on va trouver les étoiles, les galaxies.
En fait, l'Univers tel qu'on le voit.
Dans les grains se sont formés des superamas qui, eux-mêmes, contiennent des amas de galaxies qui peuvent contenir des milliers de galaxies, elles-mêmes formées de milliards d'étoiles.
Dans un petit grain, il peut ne s'être formée qu'une seule galaxie.
Mais regardons de plus près.
Un autre amas nous intéresse particulièrement, c'est le nôtre.
Nous nous trouvons, avec notre étoile, le Soleil, sur un filament plutôt plat, appelé feuillet, sur un de ses bords, dans un superamas nommé le superamas local, où l'on trouve l'amas de la Vierge composé de plusieurs milliers de galaxies, dont quelques-unes particulièrement importantes.
À quelques 50 millions d'années-lumière de là, le groupe local, le nôtre, où l'on va d'abord rencontrer une galaxie spirale, M33, plus loin, la galaxie d'Andromède, et en allant vers la gauche, les deux nuages de Magellan.
En les dépassant, voici notre galaxie, la Voie lactée, une galaxie spirale qui ressemble à celle-ci.
Sur l'un de ses bras, sur un bord, il y a notre étoile, le Soleil, avec ses planètes et la Terre.
Nous ne vous avons montré qu'une petite partie de l'Univers, un vingtième de l'Univers observable.
Il semble bien qu'il soit infini.
Pour le reste, on ne peut rien dire.

Crédits images :

Simulation de grandes structures dans un univers de matière noire
Institut d’Astrophysique de Paris (IAP), CNRS
F.R. Bouchet, S. Colombi
J.E.G. Devriendt, B. Guiderdoni
S. Hatton, S. Ninin
F. Stohr, D. Vibert
Séquence réalisée par S. Colombi, T. Goldmann (IAP)

et pour les amas, les galaxies…
Very Large Telescope – ESO
Hubble Space Telescope – NASA/ESA
National Optical Astronomy Observatories/National
Science Foundation

Animation du système solaire
Okénite

Réalisation : Jean-Christophe Monferran
avec la collaboration de Brigitte David et Philippe Grison (Planétarium)

Animations et montage : Michel Castre

Mixage : Merjithur

Chargée de production : Maud Livrozet

Remerciements : B. Guiderdoni, S Colombi

©Cité des Sciences et de l’Industrie – Octobre 2000