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Des chats, il y en a pour tous les goûts. On peut
se contenter du bon vieux chat de gouttière. Mais
on peut aussi préférer un chat de race. Si vous
les aimez poilus, choisissez un
persan
ou un
angora
.
Si vous les voulez quasiment sans poils, optez pour
la race
sphinx
. Il y a des chats orientaux comme
le
siamois
, des chats aux oreilles pliées vers l’avant
comme le
scottish
, et d’autres qui ressemblent
à des panthères comme le
bengale
ou le
savannah
.
Au total, on compte environ une soixantaine de races.
Tous les chats domestiques
descendent de chats sauvages
qui se sont rapprochés
des habitations humaines, il y a
environ 10000 ans. Au départ,
chacun y trouvait son compte :
le chat récupérait de la nourriture,
et l’homme était débarrassé
des souris.
C’est à partir de ces chats sauvages qu’au fil
du temps différentes races ont été fabriquées.
Le principe est de faire se reproduire entre eux
des chats ayant des caractéristiques particulières.
On peut, par exemple, effectuer des croisements
à l’intérieur d’une population de chats qui ont
de longs poils. C’est ainsi qu’est née la race
maine
coon
, à partir de chats qui vivaient dans les forêts
aux États-Unis. On peut aussi fabriquer une race
à partir d’un chat qui présente une anomalie. En
1966 au Canada, une chatte de gouttière a donné
naissance à une portée de chats sans poils : on les a
fait se reproduire entre eux, et cela a donné la race
des
sphinx
. D’autres sortes de croisements sont
possibles. Par exemple, la race des chats
bengale
a été obtenue en croisant un chat domestique
avec un félin sauvage, le chat léopard du Bengale.
Fabriquer des races c’est bien, mais cela peut
être dangereux pour les chats. En effet, une race
correspond à des critères morphologiques très
précis. Pour les obtenir, on fait se reproduire entre
eux des chats très proches du “standard” de la race.
Du coup, les croisements entre chats apparentés
sont fréquents, et on peut dire que tous les chats
d’une même race sont un peu cousins. Cette
consanguinité favorise des maladies d’origine
génétique. Il y a ainsi des maladies propres à chaque
race. Par exemple, des problèmes cardiaques chez
le
sphinx
, ou des problèmes de hanches chez
le
maine coon
à cause de son poids… Être trop
parfait n’est pas bon pour la santé !
La particularité des races de chats,
c’est qu’elles ont toutes été sélectionnées
sur des critères esthétiques. Ce n’est pas
comme les chiens, choisis non seulement pour
leur physique mais aussi pour leur comportement :
par exemple l’obéissance, l’aptitude à la chasse
ou à la surveillance d’un troupeau de moutons…
Est-ce qu’on pourrait également sélectionner
des chats sur leur comportement, et avoir un jour,
par exemple, une race de chats capables d’obéir
aussi bien qu’un chien ? Peut-être… mais cela
prendrait du temps. Ce n’est pas demain la veille
qu’on aura des chats policiers ! D’un certain côté,
tant mieux.
Pour longtemps encore, le chat ne servira donc
à rien d’autre qu’à chasser des souris dans le meilleur
des cas… et sinon à être beau, tout simplement.
Ce n’est déjà pas si mal, et sur ce plan, le chat
de gouttière n’a rien à envier aux chats de race.
FABRIQUER
UN CHAT
