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La démocratie étendue, la démocratie fragilisée
informations.
Une première explication à cette régression
peut être cherchée du côté de l’abondance
même d’informations. Aux États-Unis, un
site comme Breitbart au contenu souvent
misogyne, raciste et xénophobe, est devenu
une source principale d’information ; les
sites « complotistes » prolifèrent. Mais
tout cela semble passer inaperçu et les
contre-vérités se répandent sans que les
rectifications soient audibles. La recherche
d’objectivité, voire d’une forme de véracité
de l’information, semble décliner aussi vite
que progresse le
fact checking
. L’élection
présidentielle aux États-Unis de 2016 en
est une illustration éclatante : alors que le
candidat Donald Trump a multiplié tout
au long de sa campagne les contre-vérités,
et que les médias
mainstream
s’échinaient
à rectifier ses dires, sa popularité n’a cessé
de croître. Ses supporteurs, s’éloignant
des médias institutionnels, perçus comme
complices des élites, balançaient entre «Pour
moi, il dit vrai » et «C’est faux, et alors ?».
Autre lecture, cette situation paradoxale
