Jingle de l'émission
Animatrice :
- Bienvenue à tous les auditeurs de Raconte-moi l’éco pour la séquence que nous consacrons à leurs questions. Avantage aux jeunes - ils le valent bien -, nous avons gardé notre élève de 1ère ES en ligne. Paul, vous êtes toujours là… ? Allez-y, posez-votre question…
Paul :
- Oui, c’est à propos de la mondialisation des échanges. Puisque ça semble parfois si compliqué, pourquoi la France par exemple, ne produit pas elle-même tout ce dont nous avons besoin ?
Animatrice :
- Dorothée, rappelons que vous travaillez pour l’Institut européen de l’Economie invincible, je vous laisse répondre…
dorothee balaize :
- Concernant les échanges entre Nations, qui se sont particulièrement accélérés au tournant de la révolution industrielle du 19è siècle, les travaux de l’économiste anglais David Ricardo, contemporain de cette époque, répondent en partie à l’interrogation de Paul…
Animatrice :
- Là, vous allez évoquer « l’avantage comparatif » dont Ricardo est le premier théoricien, n’est-ce pas ? Ca, c’est un tantinet complexe. Vous auriez d’abord un exemple ?
dorothee balaize :
- Si vous voulez. Eh bien…, imaginons que vous êtes prix Nobel d’économie et qu’un jour, vous découvrez que vous tapez plus vite que votre secrétaire… Aurez-vous intérêt à changer de métier et votre secrétaire, à vous concurrencer dans le vôtre ?! Non, car l’un et l’autre, seriez perdants en termes d’avantage comparatif !
Animatrice :
- Et pour chaque pays, c’est la même chose ?
dorothee balaize :
- Oui, selon David Ricardo, tout pays - même en capacité de tout produire - a intérêt à se spécialiser dans les domaines où son avantage comparatif est le plus élevé…
Paul :
- Mais a-t-il intérêt à se spécialiser en fonction d’avantages naturels ? Comme le climat…, les ressources naturelles… ?
Animatrice :
- Dorothée Balaize ?
dorothee balaize :
- Oui et non. Bien sûr, au départ, un pays a tout intérêt à tirer parti de ses avantages les plus évidents. Mais pour développer son économie, il peut aussi choisir de se spécialiser dans de nouvelles activités. C’est le cas de pays riches en main d’œuvre tels que la Chine, l’Inde, qui, malgré tout, se spécialisent de plus en plus dans les hautes technologies, comme le Japon et la Corée du Sud avant eux ! Le prix Nobel d’économie 2008, Paul Krugman, explique très bien cette évolution…
Paul :
- Mais face à une concurrence déjà bien entraînée, comment font-ils ?
Animatrice :
- Bonne question, Paul, merci de me la souffler…
dorothee balaize :
- Eh bien, ces pays peuvent user de la bonne vieille stratégie de l’économiste allemand Friedrich List au XIXè siècle, celle du « protectionnisme éducateur ». Certains pays émergents ne s’en privent pas…
Animatrice :
- Allons bon ! Que voulez-vous dire…
dorothee balaize :
- Schématiquement, en attendant d’être en mesure d’affronter la concurrence, le pays développe une nouvelle activité en la protégeant de la concurrence extérieure, par des taxes sur les produits étrangers par exemple … Mais le pays peut aussi tenter de proposer des produits différents. La concurrence joue aussi sur la variété, la qualité … pas seulement sur les prix.
Animatrice :
- Cela semble assez clair…Paul, au-revoir, vos collègues auditeurs s’impatientent…
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