Le Monde de Franquin
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La science du trait chez Franquin
Franquin je me souviens…

Je me souviens des gants blancs de Radar le robot.
Je me souviens des Lilipangués et des Lilipangus.
Je me souviens des champignons lumineux du Sorcier.
Je me souviens du Fantacoptère.
Je me souviens de la forêt de Palombie.
Je me souviens de « Houba, houba, hop ! ».
Je me souviens du varan du Nil.
Je me souviens du cirque Zabaglione et de Cam et Léon.

Je me souviens du pastiche de Cuirassé Potemkine
dans les combles d’un grand magasin.
Je me souviens de l’aiguière-souvenir de La corne de rhinocéros.
Je me souviens de la Turbotraction.

Je me souviens des joyeux ravages du Métomol
dans l’armée d’un apprenti dictateur.
Je me souviens d’une (très) singulière course cycliste.

Je me souviens de la tête géante en suspension
au-dessus d’un ravin au clair de lune.

Je me souviens de l’ingénieux petit submersible jaune.

Je me souviens de l’épave du Discret et de son capitaine
John Hélèna dit « La Murène ».

Et cela me fait me souvenir de ma stupéfaction le jour
où j’ai appris que murène se dit muraena helena en latin.
Je me souviens de la frise de traces de pas des premiers Gaston.

Je me souviens des chats de Monsieur Minet et aussi
des pages de gardes rouges des Pirates du silence.
Je me souviens de la Quick Super.
Je me souviens du « gué » du Gorille à bonne mine. 
Je me souviens du spectaculaire accident d’Ibn-Mah-Zoud.
Je me souviens des stations-service « Vroup ».

Je me souviens du toit transparent (et escamotable !)
de la Turbotraction II.
Je me souviens de Noël et l’Elaoin.

Je me souviens de la queue en peau de chagrin du jaguar
du Nid des Marsupilamis. 
Je me souviens des talons de liège de Seccotine.
Je me souviens du Boumptérix.
Je me souviens de la rose à la tige cassée de Monsieur Soto Kiki.
Je me souviens de tous les prénoms du comte de Champignac.
Je me souviens du dinosaure… avalant Sprtschk.
Je me souviens de Modeste et Pompon.

Je me souviens du GAG, acronyme de générateur atomique gamma.

Je me souviens d’un détachement de soldats chinois en butte
aux pires numéros d’équilibristes.
Je me souviens des discours du maire de Champignac.
Je me souviens de la DS qui roule sans conducteur.

Je me souviens des machines ultra modernes de Zorglub.
Je me souviens de la publicité imprimée en zorlangue sur la lune.

Je me souviens du retour de « La Murène »,
de vaches sous la mer et de Korallion-la-ville-bulle.
Je me souviens des troublantes miniatures du Dr Solfatare.

Je me souviens des bottes interminables du général Schmetterling …
… et des pantoufles du petit roi du Bretzelburg.
Je me souviens de la Mercédès 540 K de Panade à Champignac.

Je me souviens d’un Monsieur de Mesmaeker rubicond
s’étouffant de rire devant le génie burlesque des Brothers.

Je me souviens du choc esthétique que m’assénèrent les Idées noires.

Je me souviens de la poésie du petit monde des Tifous.

Je me souviens du temps béni où tes éblouissantes illustrations
enluminaient les hauts de couvertures du journal Spirou.

Je me souviens de l’émoi immense, du plaisir extrême, du Mystère impénétrable que représentaient les numéros de Noël des Spirou de cette grande époque avec un peu plus de Franquin qu’à l’habitude.

Je me souviens de tant d’autres merveilles dessinées, liens infrangibles
de ces années irremplaçables qui me hantent encore et toujours.

Je me souviens…