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Précurseur du temps libre, n'a-t-il pas inventé la piste de ski
dans les escaliers du bureau ? Et la boîte à ronfler, véritable
invention "prophétique" ? Corinne Maier ne vient-elle pas de
démontrer la puissance anticipatrice de la vision de Gaston dans son best-seller "Bonjour
paresse" ? Consacrer un livre entier à l'art et la nécessité d'en
faire le moins possible dans l'entreprise, comment mieux témoigner de
la grandeur visionnaire de Gaston ?
Mais surtout, comme tous les grands philosophes, Gaston parvient — et sans le
moindre effort ! — à se mettre lui-même non pas dans la peau
de celui qui excelle en tout, qui sait tout, qui comprend tout, mais dans celle
de Monsieur Tout-le-Monde, l'homme ordinaire, l'anti-héros maladroit.
Savant et idiot, un et plusieurs, Gaston nous permet d'entrevoir ce qui, sans
sa lumière oblique, nous serait inaccessible. Comment ? En se mettant à notre
portée (et réciproquement), en délaissant les hauteurs inaccessibles
de la froide logique scientifique, pour nous introduire dans l'arrière-cour
du labo, où la personnalité ludique, onirique et même farfelue
de tout chercheur se laisse entrevoir. Gaston assume son côté humain
et maladroit, éveille en nous la certitude que l'important, c'est de chercher,
d'essayer, d'apprendre de nos erreurs, de s'ouvrir au questionnement et a la
créativité. Il éveille aussi nos esprits à la
recherche et fait jaillir dans nos cœurs d'enfants émerveillés
et amusés, l'amour de la science, (m')enfin !
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