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L'eau : six besoins vitaux En ligne ou sur l’exposition, explorez ici les données importantes au sujet de l’eau Trouver l’eauTrouver l’eau peut donner lieu à des chantiers gigantesques. En témoignent les cinq projets présentés : 4000 km de canalisations sous le désert en Libye pour créer une grande rivière artificielle ; 2400 km de canaux pour dévier les eaux du fleuve Bleu vers le fleuve Jaune, en Chine ; 536 km et 387 km d’aqueducs en Arizona pour dévier l’eau du Colorado hors de son bassin naturel ; 30 km de galeries creusées à 1600 mètres de profondeur sous la montagne à La Réunion pour transférer de l’eau souterraine ;le plus grand canal d’irrigation du monde au Turkmenistan. Ces exemples montrent combien l’homme est aujourd’hui déterminé à répondre à la demande toujours croissante en eau, quelle que soit l’offre. Cette lutte contre la nature n’est pas sans risque. Dans certains cas, les prélèvements sont si importants que l’eau superficielle diminue rapidement et les réserves souterraines s’épuisent : les hommes ne respectent pas les délais nécessaires à leur renouvellement par les précipitations. Sur l’exposition, le visiteur trouve une station de pompage. Face à lui deux compteurs : l’un mesure les années à pomper l’eau, l’autre le temps nécessaire au renouvellement de la nappe souterraine. La surexploitation des réserves est déjà visible. Elle a des conséquences écologiques, la désertification et la salinisation, comme le montre enfin une grande photo de terre asséchée et recouverte de sels en Australie.Accéder à l’eauL’accession à l’eau demeure un problème crucial dans certains pays. Selon le Water Ressources Institute, 250 millions d’hommes et de femmes ne disposent pas aujourd’hui du minimum vital établi à 1000 m3 par habitant et par an. Quand nous lavons notre voiture à grands jets d’eau potable, des Burkinabés boivent de l’eau insalubre. En moyenne, un Américain consomme 700 litres par jour, un Européen 200, un Haïtien 20. Sur l’exposition, le visiteur mesure les extrêmes à son insu. Il se trouve à l’arrière d’un camion-citerne pour remplir quatre récipients correspondant à autant de besoins quotidiens basiques : boire, cuisiner, faire sa toilette et laver. Il doit respecter un minimum vital pour la boisson et l’alimentation. Il s’aperçoit qu’il ne lui reste plus beaucoup d’eau pour satisfaire les autres usages. Il apprend alors qu’il disposait de la ration journalière par personne d’une famille livrée par camion-citerne en Equateur : 7 litres... C’est le volume nécessaire pour un lavage au lave-vaisselle. Un film rappelle que dans certains pays, comme le Maroc, il faut encore aller chercher l’eau à pied à plusieurs kilomètres. Cette corvée est souvent dévolue aux femmes et aux enfants qui manquent alors de temps pour étudier.Boire l’eauBoire l’eau, même au robinet, est encore potentiellement dangereux. Aucune eau n’est exempte de risques de contamination. En France, on connaît les conséquences de l’intoxication par le plomb présent dans les canalisations anciennes, le saturnisme auquel les enfants sont particulièrement sensibles. On parle aussi beaucoup des pollutions aux nitrates générées par l’utilisation massive d’engrais azotés en agriculture. Dans de nombreux pays, les risques de maladies liées à l’eau sont bien plus importants. Le choléra continue de faire des milliers de morts. Chaque année, la dysenterie tue près d’un million de personnes, surtout des enfants de moins de cinq ans. Malgré les vaccins, la poliomyélite n’est pas éradiquée. Le visiteur découvre ou redécouvre ces maladies, puis les solutions pour s’en prémunir, de la simple bouilloire à la sophistiquée puce à ADN. Il apprend ce qu’est une eau potable selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé, et les normes existantes.Rejeter l’eauLe rejet de l’eau peut être une source de contamination. Aujourd’hui, la moitié des grandes villes déverse ses eaux usées dans la nature sans le moindre traitement ! Qu’elle soit d’origine organique, chimique ou micro-biologique, la pollution de l’eau résulte le plus souvent de l’activité humaine. Déchets domestiques, effluents industriels ou pollutions agricoles : tous vont à l’eau que nous utilisons ensuite pour boire, pêcher, produire... Le visiteur de l’exposition peut en tirant des chasses qui activent une animation audiovisuelle. Puis il s’initie aux différentes étapes d’épuration des eaux usées et mesure leurs limites. Il apprend que si la qualité des fleuves s’est globalement améliorée, grâce aux efforts consentis depuis trente ans, elle reste préoccupante dans de nombreux cas. Seuls l’Amazone et le Congo sont considérés “ sains". Maîtriser l’eauLa maîtrise de l’eau est plus que jamais un enjeu majeur pour l’humanité. En effet, plus un pays est développé, plus il consomme d’eau. Sur l’exposition, le visiteur utilise “ La roue de la production ” et mesure ce besoin croissant en eau et en énergie. Il fait monter de l’eau au moyen d’une noria métallique pour alimenter une jauge graduée. Partager l’eauLes grands fleuves peuvent aussi faire l’objet de relations complexes entre pays riverains.Partager l’eaupeut être une source de conflits comme une réussite. Près de 300 bassins hydrographiques dans le monde sont partagés entre plusieurs nations. Le partage concerne aussi bien des eaux superficielles que souterraines. Une carte mondiale de ces zones précise où se situent aujourd’hui les tensions et les risques de conflits. Le visiteur le constate dans un film de sept minutes qui présente trois témoignages :les tensions entre la Turquie, la Syrie et l’Irak sur le bassin de l’Euphrate ; le partage sans trop de heurts entre le Sénégal, la Mauritanie et le Mali dans le bassin du Sénégal ;le partage entre communautés paysannes des Andes pour l’irrigation .
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"Donne-lui quand même à boire, dit mon père" |
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