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Grotte Chauvet, l'aventure scientifique
La grotte Chauvet, dans la peau des scientifiques. Livre jeunesse
Chez les humains, la pluralité des langues et de leurs systèmes syntaxiques et sémantiques est actée depuis longtemps. Chez les non-humains, en revanche, ces sujets ont longtemps été tabous. Depuis peu, les éthologues qui étudient les comportements des oiseaux, des primates ou des cétacés utilisent les mots de la linguistique humaine et parlent de dialectes, de syntaxe, de mots et même de dictionnaires.Les oiseaux vocalisent dans différents contextes de leur existence. Jusqu’à quel point leurs vocalisations renseignent-elles sur ce qu’ils pensent et ressentent ?Les singes évitent de se couper la parole, transmettent des messages sur leurs motivations, combinent des sons de manière syntaxique. Que nous disent-ils sur l’origine du langage ?L’univers des cachalots est totalement différent du nôtre. Comment déchiffrer les clics, clangs et codas à la base de leur langage ?
L’origine du langage fascine les philosophes et scientifiques depuis des siècles. L’étude éthologique des singes montre que l’Homme n’est pas le seul à copier la voix de ses proches, à éviter de leur couper la parole, à transmettre des messages sur ses motivations ou les dangers environnants, à combiner des sons de manière syntaxique et à joindre le geste à la parole. Bref, à utiliser un langage…
Alban Lemasson, éthologiste, professeur, directeur du laboratoire d’éthologie animale et humaine (EthoS), université de Rennes 1, université de Caen Normandie, CNRS.
L’univers des cachalots est totalement différent du nôtre, ils habitent les grandes profondeurs et leur vie est consacrée au bien-être de l’instant. Pour tenter de les comprendre, il faut oublier nos codes, nous immerger dans leur monde et essayer de décoder leurs moyens de communication, leurs structures sociales. On ne pourra jamais comprendre véritablement leur communication, mais les recherches récentes montrent qu’il existe des dialectes, et que chaque clan a son propre patois.
François Sarano, océanographe, plongeur professionnel, cofondateur de l'association Longitude 181 Nature.
Chez les humains, la pluralité et la complexité des langues sont actées depuis longtemps. Pour les animaux non-humains, en revanche, ces sujets ont longtemps été tabous. Pourtant depuis peu, les éthologues n'hésitent plus à définir des dialectes, des syntaxes et même des dictionnaires.
Astrid Guillaume, maître de conférences habilitée à diriger des recherches en sciences du langage, spécialiste en sémiotique des cultures humaines et non-humaines à Sorbonne Université.
Les oiseaux utilisent différents types de vocalisations produites dans différents contextes : maintien du contact avec les congénères, alarme en présence d’un prédateur, défense du territoire, attraction d’un partenaire sexuel…A l’instar de l’espèce humaine, plus de la moitié des espèces d’oiseaux sont capables d’imiter les sons produits par des congénères. Chez de nombreuses espèces, cette capacité dépasse même le cadre du répertoire vocal spécifique : il peut s’agir de sons produits par d’autres espèces, de sons de l’environnement, voire des mélodies musicales. Jusqu’à quel point les vocalisations produites par les oiseaux peuvent-elles nous renseigner sur leurs capacités cognitives et leur état interne : à quoi pensent-ils ? que ressentent-ils ?
Sébastien Derégnaucourt, éthologiste, professeur à l’université Paris-Nanterre, directeur du Laboratoire Éthologie Cognition Développement.
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