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Repères

Le palais ducal des Sforza, à Milan.

P endant tout son séjour à

Milan, il dessine des arbres et des fleurs. Il part dans la campagne pour en collecter afin de réaliser des moulages en plâtre. Dans ses carnets, il commente leur forme et la façon dont on doit les peindre en fonction de la lumière qu’ils reçoivent. Ses écrits contiennent d’innombrables témoignages de cette passion pour la nature, qui s’exprime jusque dans les portraits qui lui sont commandés. Ainsi, derrière le portrait de Ginevra de’ Benci, une maîtresse de Ludovic Sforza, on découvre des plantes bien reconnaissables, des genévriers. Ce choix n’est pas innocent, car Léonard aime aussi les rébus et les jeux de mots, et Ginevra en italien signifie justement genévrier !

L éonard s’intéresse à l’anatomie des

animaux et de l’homme, n’hésitant pas à les rapprocher : « Montre l’homme sur la pointe des pieds, pour pouvoir mieux le comparer aux autres bêtes ». Il observe les chats, les ours, les libellules, les chauves-souris et lesdessine dans toutes les positions. Bravant l’interdit du pape, il dissèque des cadavres, dessinant des nuits entières les os, les muscles et tous les organes internes. Pourtant, au XV e siècle, même les médecins n’ont pas ledroit d’effectuer ces observations qui sont encore interdites par l’Église. Mais elles lui semblent indispensablespourdonner plus de profondeur et de vérité à sa peinture.

Ginevra de’ Benci, Léonard de Vinci. National Gallery of Art, Washington.

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Parmi les chats se cache un dragon !

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