Potentiel des déchets

B0 à B3

B0 – Comment les revaloriser

Chaque année, nous utilisons toujours plus de ressources que notre planète peut en régénérer : en effet, il faudrait l’équivalent de 1,75 de la planète Terre pour que l’écosystème fournisse la totalité de nos exigences actuelles. En étudiant les propriétés des déchets, les designers découvrent leur potentiel insoupçonné et font évoluer la vision que nous en avons.

Trois leviers existent pour agir autrement : consommer moins, réparer pour réutiliser et recycler ce qui est jeté.

Cette partie de l’exposition explore des pistes pour modifier notre mode de vie actuel – qui consiste à prendre, fabriquer, utiliser et gaspiller – vers une approche circulaire englobant conception, fabrication et consommation. Dans quel objectif ? Pour permettre aux minéraux, aux métaux et aux matériaux de rester dans le circuit d’approvisionnement plutôt que de les incinérer ou de les enterrer.

Le recyclage des déchets électriques, électroniques, plastiques, textiles ou issus du bâtiment est un secteur en plein essor mais la disponibilité d’autres matériaux bruts moins coûteux est un frein à cet élan.

« La pollution, ce n’est rien d’autre que des ressources que nous ne récoltons pas. Nous les laissons se disperser parce que nous ignorons leur valeur. »

– Richard Buckminster-Fuller

B1

B1 – Une recherche au cœur de la matière

Les technologies qui nous assistent au quotidien, des téléphones portables aux voitures, nécessitent des matériaux et des processus de fabrication complexes qui ont été développés et perfectionnés au fil du temps. Les nouveaux produits étant souvent constitués d’une multitude de matériaux, il devient de plus en plus difficile de répondre à la question : « en quoi est-ce fait ? »

En revisitant les matériaux et les processus de conception, les designers contemporains remettent en question notre manière d’exploiter les ressources terrestres. Cette nouvelle vision incite à une prise de conscience plus aiguë du coût environnemental et humain des matières premières ainsi que des ressources naturelles utilisées pour fabriquer les produits que nous consommons.

015

015 — Projet « Matérialisme » / « Making of Materialism », 2018

Film

  • Réalisation : Xinix Films, Arjen van Eijk
  • Durée : 4 min 36 s

016

016 — Matérialisme, « balai », 2020

  • Matériaux : Bassine, pin, hêtre, acier, cuivre
  • Design: DRIFT
  • Représenté par PACE Gallery
  • © 2020 DRIFT

 

Matérialisme, « aspirateur Dyson », 2018

  • Matériaux : ABS, PP, PVC, caoutchouc, acier, mousse PU, polyester, cuivre, nylon, aluminium, HDPE, graphite, laiton, aimant
  • Design: DRIFT
  • Représenté par PACE Gallery
  • © 2018 DRIFT

017

017 — Matérialisme, « menu Big Mac », 2021

  • Matériaux : eau, pain, frites, Coca-Cola, graisse, viande, papier, sauce, fromage, salade, sucre, polystyrène, graines de sésame, oignons, polypropylène, cornichons, sel, papier
  • Design: DRIFT
  • Représenté par PACE Gallery
  • © 2021 DRIFT

018

018 — Matérialisme, « gobelet Starbucks », 2021

  • Matériaux : eau, papier, papier recyclé, café, polystyrène, bois, polyéthylène, colle
  • Design: DRIFT
  • Représenté par PACE Gallery
  • © 2021 DRIFT

019

019 — Matérialisme, « iPhone 4S », 2018

Matériaux : Verre, acier inoxydable, polycarbonate, LiCo, graphite, PVC, PMMA, fibre de verre, cuivre, polyéthylène, PET, aluminium, silicium, caoutchouc silicone, PVA, ruban Kapton (polyimide), céramique, aimant, étain, PEN + PET, nickel, caoutchouc mousse, argent, tantale, phosphore, nylon, tungstène, gallium, cobalt, arsenic, or.

Les matières premières sont énumérées dans l’ordre décroissant de la quantité présente.

  • Design: DRIFT
  • Représenté par PACE Gallery
  • © 2018 DRIFT

020

020 — Matérialisme, « Nokia 3210 », 2018

Matériaux : PC – ABS, nylon (PA), aluminium, PC, ABS, fibre de verre, mischmétal, verre, hydroxyde de nickel, PVC, époxy, acier, étain, papier, PET, polymère photorésistant, céramique Al2O3, adhésif, cuivre, caoutchouc, mousse PU, fer, tantale, silicone souple, PP, aimant, feutre, laiton, germanium, or, nickel.

Les matières premières sont énumérées dans l’ordre décroissant de la quantité présente.

  • Design: DRIFT
  • Représenté par PACE Gallery
  • © 2020 DRIFT

021

021 — Renoleum – Un projet de recherche sur les matériaux

La designer néerlandaise Christien Meindertsma visite des usines de fabrication pour trouver comment rendre les matériaux, les processus et la conception plus durables. En 2019, pour le fabricant Forbo, elle a étudié le potentiel de recyclage des vieux revêtements de sol en linoléum (lino). Le lino est un matériau neutre en carbone, fabriqué à partir d’huile de lin, de sciure de bois et de craie, calandrées sur un support en toile de jute. Mais une fois mis au rebut, il devient rigide, sec et difficile à recycler. Christien Meindertsma a découvert que pour « rajeunir » du vieux lino, il suffit de le faire passer dans une calandreuse : en étant pressé par les rouleaux, il retrouve sa flexibilité et est de nouveau prêt à l’emploi.

  • Matériaux/source : Nuancier de linoléum et de renoleum provenant d’un livre d’échantillons des années 1990, avant et après leur passage dans la calandreuse.
  • Conception : Christien Meindertsma, 2019

022

022 — Renoleum – Un projet de recherche sur les matériaux

La designer néerlandaise Christien Meindertsma visite des usines de fabrication pour trouver comment rendre les matériaux, les processus et la conception plus durables. En 2019, pour le fabricant Forbo, elle a étudié le potentiel de recyclage des vieux revêtements de sol en linoléum (lino). Le lino est un matériau neutre en carbone, fabriqué à partir d’huile de lin, de sciure de bois et de craie, calandrées sur un support en toile de jute. Mais une fois mis au rebut, il devient rigide, sec et difficile à recycler. Christien Meindertsma a découvert que pour « rajeunir » du vieux lino, il suffit de le faire passer dans une calandreuse : en étant pressé par les rouleaux, il retrouve sa flexibilité et est de nouveau prêt à l’emploi.

  • Matériaux/source : Nuancier de linoléum et de renoleum provenant d’un livre d’échantillons des années 1990, avant et après leur passage dans la calandreuse.
  • Conception : Christien Meindertsma, 2019

 

Photos

« Linoléum mis au rebut »

  • De Dalton College Alkmaar, Pays-Bas
  • © Christien Meindertsma

 

« La calandreuse de l’usine Forbo »

  • Les rouleaux de cette machine pressent le mélange d’huile de lin, de sciure de bois et de craie, formant des feuilles de linoléum.
  • © Christien Meindertsma

« Faire des recherches est ma manière à moi de créer. »

– Christien Meindertsma

023

023 — De la bouteille à la bouteille – Les étapes du recyclage du plastique

On pense souvent que recycler est chose facile. Cependant, la remise en service des matériaux implique de nombreux traitements. Cette série d’affiches présente une interprétation graphique des étapes de transformation d’un produit usagé, comme une bouteille de plastique, en un matériau à nouveau utilisable.

Par exemple, la fabrication d’une bouteille en plastique avec du PET recyclé plutôt qu’avec du PET vierge permet de réduire les émissions de CO2 jusqu’à 70 %.

  • Matériaux : La typographie à l’encre usagée est imprimée sur de l’Extract, Moon 130gsm fourni par G F Smith, avec de l’encre litho usagée fournie par Caverts.coop. L’Extract est fabriqué à partir de fibres issues de gobelets en papier recyclés et collectés par le système CupCycling et traités par James Cropper Ltd.
  • Conception : Sophie Thomas, 2021

024

024 — Rematérialiser – Une bibliothèque de possibilités

Sophie Thomas, designer et défenseuse de la conception durable et circulaire, a rassemblé une bibliothèque de matériaux à différents stades de la récupération. La sélection présentée ici devient une ressource qui vise à mettre en valeur la beauté de ces matériaux et à mieux en comprendre les processus de production. Cette bibliothèque recèle ainsi une gamme de nouveaux matériaux à l’usage des concepteurs et des fabricants. Le processus de transformation de déchets en matériaux fonctionnels est complexe. Les déchets sont collectés, triés, lavés et traités à la main ou à la machine, ce qui demande du temps et de l’énergie. L’utilisation de matériaux recyclés et récupérés permet de réduire la demande de matières premières et de préserver les ressources naturelles et énergétiques.

  • Conception : Sophie Thomas, 2021
  • Bon nombre de ces matières ont été collectés pour la bibliothèque « Rematerialise » du projet The Great Recovery, 2012-2016.
« Notre système mondial linéaire est fondamentalement imparfait car nous concevons des produits de plus en plus complexes qui enferment, fondent, collent, fusionnent ces matériaux sans penser à la manière dont nous pourrons éventuellement démêler ces matériaux pour les réutiliser »
– Sophie Thomas

B2

B2 — Récupérer de précieuses ressources

Si les pays riches sont aujourd’hui rarement confrontés à des pénuries, ils génèrent en revanche des quantités considérables, croissantes et non maîtrisées de déchets. Collecter, trier et recycler les déchets permet de trouver à ceux-ci un nouvel usage et leur redonne ainsi sens et valeur. Il y a en effet tellement de déchets en circulation que l’extraction de certains métaux de la Terre est de moins en moins nécessaire. Assurer une gestion locale, organisée et éthique de ces ressources est primordial pour en garantir la remise en circulation.

Les designers contribuent à faire évoluer les processus de recyclage, que ce soit par le biais d’initiatives communautaires à petite échelle ou grâce à des technologies de pointe à plus grand échelle. En fabriquant des meubles à partir de plastique repêché en mer et recyclé ou en transformant des textiles usagés en fibres polymères neuves de qualité supérieure, les designers mettent en valeur l’aspect polyvalent, la beauté et le potentiel de ces précieux matériaux.

025

025 — Sea Chair – Un siège fabriqué avec des déchets plastiques marins

Ce « siège des mers » est composé à 100 % de plastiques récupérés dans l’océan. Le Studio Swine a collaboré avec des pêcheurs pour collecter le plastique en mer. Celui-ci a été trié par couleur et par catégorie avant d’être broyé, fondu et moulé. L’eau de mer a servi à le refroidir et à le solidifier. En constatant les quantités de plastique que les pêcheurs « attrapent » lors d’une seule sortie en mer, ce projet met en évidence la gravité de la pollution de nos océans.

  • Matériaux/source : Plastique collecté en mer comprenant des filets de pêche, des déchets post-consommation et des emballages à usage unique
  • Conception : Studio Swine – Azusa Murakami, Alexander Groves, 2011

 

Film

« Siège des mers » / « Sea chair »

  • Concept et conception : Studio SWINE
  • Réalisation : Juriaan Booij
  • Musique : Elisa Luu
  • Durée : 3 min 20 s

026

026 — Chubby chair – Une chaise imprimée en 3D à partir de vieux réfrigérateurs

Dirk van der Kooij transforme les coques intérieures plastiques des réfrigérateurs jetés en produits durables. L’irrégularité du plastique recyclé fait l’identité de cette chaise colorée à l’allure presque espiègle. Ce designer a fabriqué son propre robot d’extrusion, qu’il a programmé pour superposer des couches épaisses de plastique fondu, ce qui donne à cette chaise cet aspect si particulier.

  • Matériaux/source : Plastique recyclé provenant de réfrigérateurs mis au rebut
  • Conception : Dirk van der Kooij, 2012
  • Collection du Design Museum

027

027 — Chaise à bascule sans fin – Une chaise imprimée en 3D à partir de vieux réfrigérateurs

Cette chaise a été imprimée en 3D à partir de plastique recyclé provenant de réfrigérateurs mis au rebut. Un bras robotisé commandé par ordinateur extrude un fil continu de plastique fondu et fabrique cette chaise en un peu plus de trois heures et demie. Le designer Dirk van der Kooij a adapté le programme d’une ancienne imprimante d’usine pour arriver à la forme et à la texture souhaitées.

  • Matériaux/source : Plastique recyclé provenant de réfrigérateurs mis au rebut
  • Conception : Dirk van der Kooij, 2011
  • Collection du Design Museum

028

028 — Chaise 1” empilable – fabriquée à partir de déchets industriels recyclés

Cette chaise empilable monobloc robuste est fabriquée à 90 % de déchets industriels : chutes et déchets provenant d’usines de plastique, bois mis au rebut et sciure de bois provenant de parcs. Très résistante, elle est idéale pour les lieux à forte fréquentation, en intérieur comme en extérieur. Avec sa surface délicate et ses petites imperfections, il est parfois difficile de se dire qu’elle est fabriquée à partir de matériaux recyclés.

  • Matériaux : 88 % de polypropylène usagé, 2 % de fibres de bois usagées
  • Conception : Jasper Morrison, 2018
  • Fabrication : Emeco, États-Unis
  • Collection du Design Museum

 

029

029 — Fauteuil baroque en plastique – plastique usagé pressé à l’aide d’un pistolet

James Shaw utilise un pistolet à extrusion de plastique qu’il a lui-même élaboré pour fabriquer des pièces qui peuvent faire penser à des churros. En jouant avec le plastique fondu quand celui-ci sort du pistolet, le designer transforme des déchets synthétiques rigides en meubles d’apparence organique, véritables objets de valeur.

  • Matériaux/source : PEHD extrudé recyclé de qualité inférieure provenant de l’usine Veolia, à l’est de Londres
  • Conception : James Shaw, 2020

030

030 — Chaise Gravêne 6.7, fabriquée à 100 % en déchets industriels

La chaise Gravêne est obtenue en déversant du polyéthylène fondu sur un moule unilatéral. Ce plastique coloré provient de la société A. Schulman, industrie leader en plasturgie et spécialisée dans la coloration du polyéthylène. Lors de la production, le plastique, réduit en poudre pour un meilleur conditionnement, circule dans différents conduits pouvant garder quelques traces des plastiques précédents. Afin d’assurer une teinte parfaite, l’usine jette systématiquement les cent premiers kilos de chaque production. Cette marge de sécurité génère chaque mois jusqu’à dix tonnes de rebuts que la manufacture Maximum récupère et fait fondre. Le changement de couleur laisse apparaître un motif dégradé qui donne une personnalité unique à chaque chaise. Les piètements de l’assise utilisent les chutes de chêne bicentenaire que la société NT Bois génère lors de la fabrication de tonneaux.

  • Matériaux : plastique upcyclé et chêne bicentenaire
  • Conception et fabrication : Maximum, 2015

031

031 — The Tyre Collective – Un dispositif pour collecter les microplastiques à la source

Les ingénieurs et les scientifiques du Tyre Collective sont en train d’élaborer un dispositif à fixer sur les roues des voitures qui récupèrera les microplastiques polluants générés par l’usure des pneus. Des particules de pneus sont libérées dans l’air à chaque fois qu’un véhicule freine ou tourne, affectant ainsi nos poumons et se déposant dans les cours d’eau. The Tyre Collective convertit ces particules en produits comme des semelles, des surfaces d’aires de jeux et des briques en caoutchouc.

  • Matériaux : Cadre en acier, contreplaqué, moteur, roue de bicyclette, papier de verre, cuivre, PLA
  • Conception : The Tyre Collective – Siobhan Anderson, Hanson Cheng, Deepak Mallya, Hugo Richardson, 2020
  • Fabrication : En cours de recherche et de développement
« Après les particules produites par les plastiques à usage unique, celles produites par l’usure des pneus sont les plus présentes dans les océans. »
– The Tyre Collective

032

032 — Kit d’échantillons – un bel aperçu de revalorisation du plastique

Régulièrement enrichi par les plastiques récupérés auprès d’entreprises locales, ce kit d’échantillons permet à La Plastiquerie de faire connaître à ses clients la diversité des plastiques qu’elle est capable de revaloriser. Ces petites tablettes permettent, selon la texture et l’épaisseur, de percevoir les qualités inhérentes au plastique : résistance, imputrescibilité, coloris. Les sociétés jettent parfois du plastique en trop faible volume pour qu’un processus de recyclage puisse être mis en route par les grandes entreprises de revalorisation. Afin d’éviter la stagnation de ces résidus, La Plastiquerie les récupère et les revalorise de sorte qu’ils ne finissent pas à l’incinération ou à l’enfouissement.

  • Designer : La Plastiquerie, 2023
  • Type et origine des plastiques :
  • #01.1 et #01.2. Polypropylène (PP) Akilux : proviennent d’une entreprise de cosmétique basée à Cestas (Gironde). L’Akilux sert de protection lors d’envoi de pièces fragiles.
  • #02.1 et #02.2. Polypropylène (PP) : proviennent de chutes de production de tubes de médicaments d’une grande entreprise pharmaceutique implantée localement.
  • #03.1. Polyéthylène (PE) : provient de chutes de chantier de tuyaux PE permettant l’installation des réseaux de gaz et d’eau.
  • #04.1 : Polypropylène (PP) : provient de supports pour tests d’échantillons sanguins en laboratoire.
  • Production du plastique : La Plastiquerie

033

033 — L’applique Éclipse – une lampe qui met en lumière les possibilités infinies du plastique

Éclipse est née des premiers tests sur les plastiques effectués par la designer Julie Robert. Une fois son atelier installé, elle a produit des plaques avec tous types de plastiques collectés : pots de fleurs, bidons de produits d’entretien, plastiques collectés en déchetterie, chutes industrielles. Chaque plastique d’origine étant particulier, Julie Robert crée des lampes uniques où le plastique est ornemental et ne nécessite aucune caractéristique mécanique parfaite. La lumière joue avec les couleurs, la translucidité, l’opacité, les aspérités. Le plastique recyclé devient précieux, à l’allure minérale parfois, que la designer appelle le « marbre de l’anthropocène ».

  • Designer : Julie Robert, 2022
  • Production du plastique : La Plastiquerie
  • Type et origine du plastique : Polypropylène (PP) et Polyéthylène Haute Densité (PEHD) sourcé localement en région Bordelaise. Gisements divers
  • Support aluminium : Faro
  • Ampoule : Miroir 60 W

034

034 — Precious Plastic – Un projet de recyclage du plastique à l’échelle artisanale

En 2013, le designer hollandais Dave Hakkens lance Precious Plastic, une communauté mondiale tournée vers le plastique et son recyclage. Le principe est de diffuser en open source les plans des différentes machines low tech nécessaires à l’implantation d’une micro-usine. Aujourd’hui, cette communauté compte plus de 540 antennes à travers le monde.

 

La Plastiquerie – De la caractérisation du plastique à la livraison du projet

La Plastiquerie a rejoint Precious Plastic France en 2022. Cet atelier accompagne designers et architectes d’intérieur dans la création, le prototypage et la production d’objets et de mobiliers sur mesure en petite et moyenne série, avec une démarche responsable et engagée dans l’économie circulaire et la transition écologique.

 

Film

« Le mouvement Precious Plastic » / “Precious plastic universe: a big bang for plastic recycling“

  • Réalisateur : One Army, Precious Plastic, 2020
  • Durée : 2 min

035

035 — La tablette Effet Mer – une desserte qui participe à la protection des océans

Effet Mer est à la fois une tablette de plage – où l’on pose ses affaires pour les protéger du sable et sous laquelle on glisse son livre pour pouvoir le lire sans peine car il est à l’ombre – et un objet pour sensibiliser aux plastiques qui polluent la mer et menacent la vie marine. En effet, afin de rendre visible cette problématique, le designer Grégory Brunet propose aux usagers de tamponner la plage avec leur tablette, faisant ainsi apparaître sur le sable les messages et dessins gravés sur le plateau et alertant sur la nécessité de préserver l’environnement marin. Assemblée par encoches, cette tablette est réalisée en plastique recyclé issu des déchets d’hôpitaux et de tissu recyclé de char à voile. Ce projet est né d’une collaboration entre La Plastiquerie et plusieurs créateurs de la Galerie des Curiosités.

  • Designer : Grégory Brunet, 2023
  • Production du plastique : La Plastiquerie
  • Chef de projet : Galerie des Curiosités
  • Type et origine du plastique : Plaque de 50 x 50 cm de Polypropylène (PP) provenant du bloc opératoire de l’hôpital Robert Picqué, Bordeaux
  • Pochette réalisée à partir de voile de char à voile recyclée

 

Photo 1

  • Méthode d’assemblage par encoches de la tablette Effet Mer
  • Crédit : Grégory Brunet

 

Photo 2

  • Empreintes dans le sable de messages pour sensibiliser à la durée de vie du plastique en mer et que les vagues finissent par effacer
  • Crédit : Grégory Brunet

036

036 — Basket Adidas x Parley for the Oceans – Un design pionnier à base de déchets de pêche recyclés

Ces baskets n’utilisent que du plastique recyclé. La tige, ou le dessus, est fabriquée à partir de filets maillants récupérés en haute mer. Le reste est composé de plastique échoué sur les côtes des Maldives. Le gouvernement de l’archipel s’était tourné vers l’organisation environnementale Parley for the Oceans pour l’aider à gérer le problème de la pollution plastique marine. Depuis 2017, Adidas a produit plus de 25 millions de baskets et autres vêtements recyclés.

  • Matériaux : Filets maillants recyclés, déchets plastiques marins collectés aux Maldives
  • Conception : Adidas et Alexander Taylor, 2016
  • Fabrication : Adidas x Parley for the Oceans
« Les « filets fantômes », ces filets maillants perdus ou abandonnés qui flottent dans les océans, causent chaque année la mort de plus de 100 000 mammifères marins. »
– Parley for the Oceans

037

037 — La poubelle barrée – un pictogramme au service du recyclage des D3E

En 2015, le pictogramme de la poubelle barrée est établi par la norme NF EN 50419, conformément à l’article R543-177 du code de l’environnement. Il rappelle aux consommateurs qu’ils ne doivent jamais jeter leurs déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) dans les ordures ménagères, car ils font l’objet d’un dispositif de collecte séparé qui garantit leur dépollution et leur recyclage. Les produits mis sur le marché après le 13 août 2005 doivent être marqués du symbole avec un trait plein en dessous. Il reste possible de l’utiliser sans ce trait, mais il faut alors indiquer une date (mois-année).

038

038 — Projet Ore Streams – Documenter les étapes du recyclage des déchets électroniques

Que deviennent nos appareils électroniques lorsque nous les jetons ? Ce film explore ce que deviennent les déchets électroniques lorsqu’ils sont recyclés et explique pourquoi tous ces déchets, qui regorgent de métaux précieux, ont tant de valeur. Le film illustre de manière concrète la quantité d’appareils que nous jetons et remplaçons. Il s’inscrit dans le cadre d’une enquête intitulée « Ore Streams » (flux de minerai) qui étudie sur une durée de trois ans l’impact des déchets électroniques et numériques.

 

Film

« Système de recyclage » / « System of recycling »

  • Conception et réalisation : Formafantasma – Andrea Trimarchi, Simone Farresin, 2018
  • Conception graphique : Studio Joost Grootens
  • Conception et développement : Jeroen van de Gruiter
  • Recherche et développement : Johanna Seelemann, Nicolas Verschaeve
  • Tournage : Johanna Seelemann, Nicolas Verschaeve
  • Voix off : Claire Bocking, Miriam Yang
  • Rédaction des textes de la voix off : Tamar Shafrir
  • Animation, montage vidéo et rendus : Martin Gaillard
  • Assistant général : Simón Ballen Botero
  • Commande de la National Gallery of Victoria, Melbourne, et de la Triennale de Milan
  • Durée : 3 min 22 s

039

039 — Traiter les déchets électroniques – un défi mondial à relever

D3E désigne les Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques. On les trouve dans les petits et gros appareils ménagers, les ordinateurs et téléphones, les jouets, les consoles de jeux, etc. A l’échelle mondiale, ces déchets sont parmi ceux qui sont de plus en plus produits. Correctement collectés et traités, ils peuvent être recyclés à 80%. Ainsi, les nombreux métaux rares et précieux qui les composent, tels que l’or, le cuivre, l’acier et l’aluminium, sont potentiellement réutilisés dans de nouveaux produits. 20 à 25 kg de D3E par personne sont produits chaque année en France. Leur recyclage crée des emplois et contribue à prévenir les dommages causés à l’environnement.

 

Photos

Reconditionnement d’appareils électroménagers, démantèlement et recyclage de D3E par le réseau des entreprises nouvelles par l’insertion économique (Envie). Depuis 1984, ce réseau concoure à collecter, traiter, recycler ou réemployer les appareils endommagés, tout en réinsérant des personnes éloignées de l’emploi.

 

Traitement des écrans usagers

© Gael Kerbaol / Divergence

 

Stockage de livebox télécommande et déchets d’Orange avant expédition

© Gael Kerbaol / Divergence

 

Recyclage des D3E, chaine de traitement, Strasbourg

© Pascal Bastien / Divergence

 

Recyclage des D3E, réception, Strasbourg

© Pascal Bastien / Divergence

 

Recyclage des D3E, réception, Strasbourg

© Pascal Bastien / Divergence

040

040 — Circulose® – boucler la boucle des déchets de l’industrie de la mode

Chaque année, 25 millions de tonnes de coton et de viscose sont déversées dans les décharges du monde entier. Le recyclage de ces textiles crée des emplois et réduit la nécessité de cultiver du coton, un processus gourmand en superficie, en eau et en énergie. Le fabricant suédois Renewcell a créé Circulose®, un matériau fabriqué à partir de cellulose récupérée dans les vêtements usagés, faisant ainsi entrer la production textile dans une économie circulaire.

  • Matériaux/source : Déchets textiles post-consommation/usines de tri dans toute l’Union européenne
  • Conception : Renewcell, 2012-2022
  • Fabrication : Renewcell

 

Photos

  • « Balle de jeans récupérés »
  • « La nouvelle usine de Renewcell »
  • Construite en 2021, elle a permis de doubler la capacité de recyclage, qui a atteint les 60 000 tonnes par an
  • « Feuilles de Circulose® »
  • Prêtes à être expédiées aux fabricants, qui les transformeront en fil pour créer de nouveaux vêtements
  • © Renewcell, Alexander Donka

041

041 — Robe-fragment, TXT DRS 358, superposée sur petite robe à bretelles, DRS 346 – De nouvelles techniques d’utilisation des déchets

À l’heure actuelle, le Royaume-Uni propose peu, voire pas du tout, de structures privées de recyclage du textile. De même, rien n’a été mis en place pour inciter à réutiliser les textiles de pré-consommation (chutes de production et invendus). S’évertuant autant que possible à ne pas utiliser des produits neufs, Phoebe English a inventé la technique du « textile-fragment », qui consiste à recycler les chutes de tissu récupérées dans son propre atelier pour réaliser ses nouvelles pièces. La créatrice glisse des chutes textiles entre deux couches de tissu.

  • Conception : Phoebe English, 2019
  • Fabrication : Phoebe English Studio

 

Robe-fragment TXT DRS 358

Matériaux/source : Extérieur – soie, organza. Intérieur – chutes de viscose de bambou certifiée OEKO-TEX® 100 provenant de la production de la saison précédente, incorporées dans les pièces de la nouvelle saison

 

Robe à enfiler DRS 346

Matériaux/source : viscose de bambou certifiée OEKO-TEX® 100, fabriquée à l’aide d’une technique de découpage de motifs ne générant aucun déchet

042

042 — Veste bouffante matelassée, JKT 402, avec jupe bouffante matelassée, SKT 403 – De nouvelles techniques d’utilisation des déchets

Ces pièces font partie de la collection « Nothing New Part 2 » de Phoebe English. Elles sont entièrement fabriquées à partir de chutes de textile et de vêtements invendus récupérés dans différents ateliers de Londres, afin de minimiser l’empreinte carbone.

La mise en place de ces nouvelles chaînes d’approvisionnement est le fruit d’un long travail de réflexion. L’ensemble présenté ici est fabriqué à partir de laine de soie récupérée, rembourré avec des chutes d’organza de soie provenant d’anciennes collections.

  • Matériaux/source : Laine de soie récupérée auprès de studios et d’usines situés à Londres, et rembourrée avec des chutes d’organza de soie provenant de la production du studio, surpiquée pour créer un effet matelassé, boutons Codelite® fabriqués à partir de produits laitiers
  • Conception : Phoebe English, 2020
  • Fabrication : Phoebe English Studio

043

043 — Stella McCartney – L’économie circulaire dans le monde de la mode

Pionnière de la mode de luxe durable, Stella McCartney n’a eu de cesse de développer et de promouvoir des moyens pour réduire l’impact environnemental de ses créations. Elle a notamment conçu des alternatives végétales aux matériaux d’origine animale, utilisé des déchets ou des stocks dormants dans ses collections et soutenu des technologies innovantes qui remplacent la cellulose pure ou les matières synthétiques. Il y a quelque temps, elle a publié un manifeste qui définit l’éthique de sa marque et dans lequel elle s’engage à prendre des mesures dans les années à venir. Intitulé « De A à Z », cet ouvrage commence par « Accountable » (responsable) et se termine par « Zero Waste » (zéro déchet).

 

Manteau et pantalon Koba®

Ce manteau sans fourrure est fabriqué à partir d’une nouvelle fibre douce, appelée sorona®. Composé à 37 % de matières végétales et de polyester recyclé, ce matériau peut être recyclé en PET en fin de vie. Le pantalon est en polyester 100 % recyclé à partir de bouteilles en plastique jetées à la poubelle.

  • Matériaux : Sorona® pour le manteau, polyester pour le pantalon
  • Conception : Stella McCartney, collection automne 2021

 

Veste et pantalon Econyl®

Fibre de nylon recyclée, l’Econyl® est fabriquée à partir de déchets ramassés en mer et provenant de l’industrie. C’est l’une des options synthétiques les plus durables à l’heure actuelle.

  • Matériaux : Econyl®, fabriqué par Aquafil, Italie
  • Conception : Stella McCartney, Collection Été 2019

044

044 — Sac à base de couvertures de livre, collection « All Our Children » – Changer l’industrie de la mode

Les déchets sont le terrain de jeu de Bethany Williams : elle s’en sert pour créer de nouvelles techniques et méthodes de production qui aboutissent à des résultats innovants. Ici, des couvertures de livre jetées au rebut, provenant de la production du Hachette Book Group (Etats-Unis), sont tissées à l’aide de fils de récupération fournis par des usines italiennes. Puis le textile est ciré, ce qui le stabilise et l’imperméabilise. Ce sac est fait en cuir végan.

  • Matériaux/source : Couvertures de livres jetées de Hachette Book Group (Etats-Unis), fils de récupération italiens et simili cuir végan
  • Conception : Bethany Williams, 2020
  • Fabrication : Matériaux de rebut tissés par San Patrignano, Italie, sacs fabriqués par Stevan Saville, Londres
  • Tests/expériences : Matériau tissé à partir de déchets textiles et de couvertures de livres
  • En collaboration avec le Magpie Project (Royaume-Uni)

045

045 — Réassembler des vestes et des pantalons en jersey – Changer l’industrie de la mode

Le travail de la créatrice de mode Bethany Williams (Royaume-Uni) répond à des enjeux à la fois sociaux et environnementaux. Sa collection « All Our Children » met à l’honneur le Magpie Project, une initiative basée à Newham à laquelle, mères et enfants de la région, qui sont sans abri ou risquent de le devenir, participent. S’inspirant des dessins réalisés par les enfants, la collection utilise divers matériaux de rebut tels que les stocks dormants (matériel invendu ou inutilisé), les vêtements d’occasion et les déchets de couvertures de livre. Bethany Williams se sert également de matériaux issus du développement durable, tels que des étoffes de laine bio tissées à la main.

  • Matériaux/source : Survêtements d’occasion donnés par Adidas et provenant de Stuffstr, Traid et YKK
  • Conception : Bethany Williams, collection « All Our Children », 2020
  • Fabrication : Bethany Williams Studio, avec Ade Laniyan – Making for Change, Poplar, Londres
  • Illustration : Melissa Kitty Jarram
  • En collaboration avec le Magpie Project (Royaume-Uni)

046

046 — Emballages multicouches usagés – Un textile tissé à partir de déchets industriels

Ce matériau tissé est fabriqué à partir de plastiques multicouches a priori non recyclables produits en masse aux quatre coins du monde. Grâce à des méthodes traditionnelles et artisanales de tissage à la main, ces déchets sont transformés en un textile de grande valeur. L’objectif est de produire moins de déchets et de réduire au maximum l’utilisation des matières premières.

  • Matériaux/source : Déchets d’emballages plastiques multicouches doublé d’aluminium, Inde
  • Conception : Shubhi Sachan, 2021

Film

« Recycler le non recyclable » / “Material library of India, multi-layer plastic upcycling”

Durée : 1 min 57 s

 

Photo

« Monticules de déchets sur le site d’Uflex Ltd, l’un des plus gros producteurs et recycleurs d’emballages multicouches »

© Material Library of India

B3

B3 — Réutiliser – valoriser ce que nous avons

Le désir de nouveauté ou de différence est profondément ancré dans les esprits. En investissant du temps et des compétences, il est possible de revoir cette attitude à l’égard des choses que nous jetons ou dont nous ne voulons plus. Pour éviter le gaspillage, les designers et les architectes créent des objets qui valorisent ce qui est mis au rebut en réutilisant, en réparant ou en adaptant ce que nous avons déjà. En rendant les objets plus adaptés à nos besoins et à nos aspirations, les designers peuvent réduire considérablement les émissions de carbone.

Les détracteurs, qui trouvent injustifié un tel investissement de temps et de compétence pour revaloriser les objets, oublient souvent de prendre en compte la quantité de gaz à effet de serre libérée lors de l’extraction, de la production et de la transformation des matériaux et des produits. Par exemple, construire une maison neuve au Royaume-Uni libère environ 45 tonnes de CO2, soit l’équivalent de dix fois le tour de la Terre en voiture.

047

047 — Sacs raccommodés – Mettre en évidence la valeur de la réparation

Celia Pym, artiste textile et couturière, pratique la réparation visible, un procédé qui capte l’attention sur l’usure de nos vêtements. Ce procédé met en évidence la vie passée de l’habit et de la personne qui l’a porté. Pendant les confinements du Covid-19 au Royaume-Uni, Celia Pym est passée de la retouche de vêtements à la réparation des sacs en papier qu’elle utilisait pour ses courses quotidiennes. Un reprisage minutieux donne à chaque sac une vie nouvelle et différente. Durant cette période d’inquiétude et d’incertitude , ce projet a su redonner une seconde vie à cet accessoire déchiré et inutilisable.

 

« Sac à pâtisseries réparé »

« Sac à cartes postales réparé »

« Sac à pommes de terre réparé »

  • Matériaux : Sacs en papier réutilisés, laine, lin et coton
  • Conception et réparation : Celia Pym, 2021

 

048

048 — Repair Café – une communauté qui ne jette jamais

Réparer ensemble, avec l’aide de bénévoles experts, c’est l’idée des Repair Cafés, dont l’entrée est ouverte à tout le monde. Outils et matériel sont disponibles à l’endroit où est organisé le Repair Café pour réaliser toutes les réparations possibles et imaginables : vêtements, meubles, appareils électriques, bicyclettes, vaisselles, jouets­­…

Réparer un objet cassé, c’est moins consommer et, donc, réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais c’est aussi perpétuer des savoir-faire techniques et, par-delà, soutenir un avenir durable dans une économie circulaire.

Ce mouvement a vu le jour en 2007 sur l’initiative de l’écologiste hollandaise Martine Postma. De nombreuses villes de pays du monde entier ont leur Repair Café, comme ici au Carrefour numérique de la Cité des sciences et de l’industrie (niveau -2).

 

iFixit – un site web et une communauté qui prône la réparation des appareils électroniques

IFixit est une communauté mondiale en ligne où les gens apprennent les uns aux autres à réparer les appareils électroniques et autres objets électriques cassés. Le site publie des instructions et des manuels de réparation, et indique le degré de difficulté des projets. Il vend des pièces détachées et des outils – comme le tournevis pour iPhone 4 – qui permettent d’ouvrir les appareils dont la réparation est habituellement exclusivement réservée aux spécialistes. Par ailleurs, depuis 2003, iFixit presse les gouvernements, et ce avec un certain succès, pour que ceux-ci adoptent une législation sur la réparabilité.

 

Manifeste de la réparation par iFixit

Il existe en plusieurs langues : les versions française, anglaise, espagnole et japonaise sont présentées ici.

049

049 — Nokia G22 – Un téléphone réparable conçu en collaboration avec des experts de la réparation

Les smartphones ont un impact considérable sur l’environnement. Utiliser nos téléphones le plus longtemps possible permet d’en réduire l’empreinte carbone. En mars 2023, le fabricant de téléphones mobiles finlandais Nokia a mis sur le marché un téléphone qui peut être réparé facilement par l’utilisateur. Il a été conçu en collaboration avec des experts et les fervents défenseurs de la réparation de l’entreprise iFixit. Ceux-ci ont apporté des conseils sur les réparations les plus courantes, créé des guides simples d’utilisation pour chaque composant et vendent les pièces de rechange et outils sur leur site internet. Ce projet témoigne du fait que de grandes entreprises commencent à abandonner l’idée de fabriquer des produits à usage de courte durée, sous la pression de consommateurs de plus en plus exigeants en matière d’écologie.

  • Matériel/source :
  • Métaux : Acier inoxydable, cuivre, zinc, aluminium. ~0,1-0,2 % de métaux précieux. (11%)
  • Matériaux céramiques : Verre, autres céramiques. (9%)
  • Matières plastiques : ABS/PC, PET, PA, époxy. (9%)
  • Batterie : Composé de lithium et de cobalt, graphite, aluminium, cuivre (37%)
  • Autres : Non-métaux tels que le silicium. Autres matériaux tels que les colles. (34%)
  • Design : Nokia, iFixit, 2023
  • Fabrication : Nokia, HMD Global

 

« Pièce de remplacement de l’assemblage du port de charge »

  • Design : Nokia, iFixit
  • Fabrication : HMD Global

 

« Kit de réparation pour le port de charge du G22 »

  • Outil d’éjection de la carte SIM, pic d’ouverture iFixit, pince de précision, tournevis, spudger
  • Conception : iFixit
  • Matériaux : Delrin (thermoplastique technique rigide), acier

 

« Guide étape par étape pour le remplacement de l’assemblage du port de charge du Nokia G22 »

Conception : iFixit, 2023

050

050 — Maximum, une manufacture qui revalorise les matériaux de construction

Maximum est une manufacture de mobilier en série qui puise toute sa matière première dans les pertes de production de l’industrie française. Maximum s’est donnée pour mission de faire de l’upcycling une solution industrielle de revalorisation. C’est dans ses ateliers, à Ivry-Sur-Seine (Val-de-Marne), que l’entreprise dessine et transforme la matière indésirable en mobilier design. Depuis 2015, Maximum a produit plus de 7 000 meubles et ainsi donné une seconde vie à plus de 100 tonnes de rebuts.

 

Film

« Projet Papillon »

  • Réalisation : Maximum
  • Crédit : Alexandre Attias
  • Durée : 4 min 17 s

051

051 — Maximum, une manufacture qui revalorise les matériaux de construction

Maximum est une manufacture de mobilier en série qui puise toute sa matière première dans les pertes de production de l’industrie française. Maximum s’est donnée pour mission de faire de l’upcycling une solution industrielle de revalorisation. C’est dans ses ateliers, à Ivry-Sur-Seine (Val-de-Marne), que l’entreprise dessine et transforme la matière indésirable en mobilier design. Depuis 2015, Maximum a produit plus de 7 000 meubles et donné une seconde vie à plus de 100 tonnes de rebuts.

 

Table Bupo, un bureau fait de porte

La démolition d’immeubles provoque chaque année la mise au rebut de plus de 70 millions de tonnes de matériaux. Avec la table Bupo, les portes issues de l’immobilier tertiaire deviennent des bureaux au lieu de finir en déchetterie. Elles sont dégondées, débarrassées de tous leurs accessoires pour être transformées dans une menuiserie industrielle. Un usinage numérique précis permet de cintrer le stratifié qu’une simple porte plane devienne un bureau tridimensionnel.

  • Matière : porte pleine
  • Conception et fabrication : Maximum, 2022
  • Schémas 1, 2 et 3

052

052 — Table basse Clavex 67.0, une table issue de déchets industriels

Trempées par mesure de sécurité, les cloisons vitrées utilisées dans le bâtiment ne se redécoupent pas et finissent toujours en déchetterie. Ici, elles deviennent des plaques de verre pour cette série de tables Clavex. Des échafaudages récupérés chez Altrad Plettac ont été réutilisés pour les pieds. Abîmés par de longues années de location, ils n’assuraient plus la sécurité des ouvriers. Ils ont cependant conservé toutes leurs propriétés techniques, et c’est pour cela qu’ils ont pu être revalorisés en pieds de table robustes.

  • Matériaux : verre trempé, échafaudage, peinture époxy
  • Conception et fabrication : Maximum, 2015

Définition

L’upcycling consiste à créer du neuf avec du vieux, sans pour autant transformer le matériau d’origine (tissu, emballage plastique, porte de bureau, morceau d’échafaudage…). Celui-ci est récupéré pour créer de nouveaux produits de qualité supérieure : une nouvelle vie est ainsi donnée à des produits usagés. Mais contrairement au recyclage, qui implique un processus de transformation de la matière première et perd de la valeur, un objet upcyclé gagne en qualité par rapport au produit d’origine. L’upcycling pourrait se traduire par « recyclage par le haut ».

053

053 — Les systèmes de récupération des matériaux de construction – Une série de films tournés dans des décharges

Pendant les confinements liés à la pandémie de Covid-19 en 2020, les étudiants de l’Architectural Association School of Architecture de Londres ont été invités à étudier les écosystèmes de réutilisation des matériaux de construction dans leur région. Ces courts-métrages offrent un aperçu des diverses pratiques de récupération, qu’elles soient anciennes ou actuelles, au Maroc et en Angleterre.

 

Film

« Chantier rural de récupération » / «  A rural reclamation yard in the UK »

  • Réalisation : Ele How Yan Mun, 2021
  • Durée: 7 min 25 s

 

Film

« Souk de matériaux d’occasion » / « A souk for second-hand building materials in Casablanca, Morocco »

  • Réalisation : Jihane-May Slaoui, 2021
  • Durée : 4 min 21 s

054

054 — Film

« Imaginaires de transformation »

  • Intervenants : Anne Lacaton, Jean-Philippe Vassal et Frédéric Druot
  • Réalisation : Karine Dana
  • Durée : 21 min 5 s

055

055 — Transformation de trois immeubles de logements sociaux de 530 unités à la Cité du Grand parc, Bordeaux, France, 2011-2016

Les architectes Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, lauréats du prix Pritzker en 2021, considèrent leur discipline comme un outil permettant d’améliorer la qualité de vie des personnes et du quartier, mais sans impact négatif sur l’environnement. Acceptant le défi de projets à faible budget, ils limitent l’utilisation des matériaux. Lors de la réhabilitation de trois immeubles de logements sociaux à Bordeaux, les deux architectes ont ajouté de grands balcons lumineux et des jardins d’hiver pour répondre aux besoins des occupants tout en respectant l’intégrité de l’architecture d’origine.

  • Maîtrise d’ouvrage : Aquitanis OPH de la Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB)
  • Conception : Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, avec Frédéric Druot et Christophe Hutin
  • Ingénierie : Batscop (coordination travaux), Secotrap Ingénierie (structure en béton, systèmes), CESMA (structure métallique), CARDONNEL ingénierie (thermique), Vincent-Pourtau (économie)
  • Paysagisme : Cyrille Marlin

 

Photos

  1. « Avant et après : vu de l’extérieur du bloc G »
    © Philippe Ruault
  2. « Avant et après : vue de l’extérieur des blocs H et I »
    © Philippe Ruault
  3. « Coupe transversale du bloc G, montrant l’ajout de balcons et de jardins d’hiver clos »
    © Philippe Ruault
« La démolition est une perte d’énergie, une perte de ressources et une perte de morceaux d’histoire… Elle a un impact social extrêmement négatif. À nos yeux, c’est un acte de violence. »
– Lacaton & Vassal

056

056 — Croft Lodge Studio – Une ruine mise à l’honneur

Ce projet architectural situé au Royaume-Uni questionne la charge émotionnelle et le coût environnemental quand il s’agit de démolir pour reconstruire à neuf. Pourquoi gâcher des ressources et effacer l’histoire quand on peut réutiliser et rénover d’anciens bâtiments ? Les designers ont construit un studio de design moderne incluant un espace d’hébergement à partir d’une bâtisse délabrée datant d’il y a 300 ans et située dans une zone rurale du centre de l’Angleterre. Ils ont préservé sa structure et son contenu d’origine, y compris la poussière et les cadavres de chauves-souris. Sans leur intervention, la ruine aurait été démolie et brûlée avec tous ses matériaux, ce qui aurait entraîné des émissions de CO2 inutiles.

 

Film

“Métamorphose d’une étable” / “Croft Lodge Studio : David Connor & Kate Darby”

  • Réalisation : Jim Stephenson
  • Interview : Rob Wilson, The Architects’ Journal
  • Durée : 4 min 36 s
  • Matériaux/source : Ruine architecturale à ossature en chêne, en brique et enduit à la chaux, datant du XVIIIe siècle/Leominster, Herefordshire. Une ossature en acier fabriquée dans la région, une isolation en bois tendre et en PIR « de seconde main », et des plaques de plâtre ont été ajoutées. Revêtement extérieur avec des panneaux OSB, du bois tendre et de la tôle ondulée noire, fabriqués localement.
  • Conception : Kate Darby Architects et David Connor Design
  • Construction : Achevée en 2016

 

Photos

« Cheminée et four à pain avec figurines décoratives »

© James Morris

 

« Fenêtre neuve sur fenêtre ancienne »

© James Morris