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Au regard des tombes, la société gauloise

Tout ceci a été extrait de la terre.
La science qui consiste à fouiller les sols s'appelle l'archéologie.

Les objets et les traces découverts par les archéologues permettent d'obtenir des informations sur le passé. Et tout cela vient d'où ?

De France ? Non, on va étudier  la Gaule septentrionale et centrale.
La période concernée va de - 250 à - 52 avant notre ère.
Examinons  ce que l'archéologie nous apprend sur les tombes des Gaulois :

Les corps pouvaient être abandonnés ou parfois enfouis dans des fossés. Ils pouvaient être aussi  déposés dans d'anciens silos à grains, ou retrouvés simplement dans un trou.

Dans une tombe, on a découvert des anneaux enserrant les chevilles d'un squelette.
DES ENTRAVES !
Voyons cela dans un film.
C'était une femme, une esclave. Elle portait des entraves pour ralentir sa marche et ainsi éviter toute tentative de fuite pendant son travail.
Les archéologues pensent qu'elle est morte d'épuisement. Ses problèmes osseux et  les rares dents qui restent sur sa mâchoire laissent supposer qu'elle a eu une alimentation pauvre, à base de bouillie.
La plupart des esclaves étaient jetés dans un dépotoir et ne bénéficiaient même pas d'une sépulture.
Cette tombe d'esclave, bien que sommaire, reste donc exceptionnelle.

Les écrits grecs et romains décrivent la  pratique de l'esclavage.
Et cette tombe prouve que l'esclavage existait aussi chez les Gaulois !

Regardez, il y avait aussi de vraies chambres funéraires.
Entourant le mort, on a retrouvé un bouclier, une épée, un rasoir, des pinces, une lance, et des céramiques ayant contenu des victuailles.
Je vais vous montrer un film.

La présence de cette  amphore et de ce vase indique qu'il s'agissait vraisemblablement du chef de la communauté, un aristocrate guerrier, qui présidait lors des banquets.

Les archéologues trouveront sur son fémur la trace d'une fracture qui a été soignée : les gaulois pratiquaient déjà ce geste médical.

Pour dater les sépultures, ils analysent aussi les fibules, sortes d'épingles à nourrice.

Ce guerrier n'est pas mort au combat, sinon son corps aurait été exposé aux quatre vents afin que les vautours, en le dévorant, emportent son âme.

A cette époque, les Gaulois enterraient leurs morts, mais pratiquaient aussi l'incinération, d'où la présence d'urnes funéraires.

Le défunt a été incinéré avec des bijoux, des fibules et des offrandes de nourriture. Ensuite, les restes, dont les os, sont triés et lavés avant d'être soigneusement disposés dans une urne. Dans la tombe, l'urne est accompagnée d'objets personnels et d'outils qui nous racontent la vie du mort.
Regardez ce film :
Il y a là  une lime à bois et une gouge qui nous indiquent que le défunt était menuisier.
On a trouvé aussi des pommes, des  noisettes, et des graines de lin déposées en guise d'offrandes pour les dieux.
En fait, les objets ne sont jamais retrouvés intacts. Mais les archéologues comprennent, grâce à une trame de tissage figée dans la rouille du métal, qu'il s'agit d'une trousse en cuir ou d'une tunique de lin.

Voyons un autre film.
Parfois, une surprise les attend…On a découvert un coffre en bois contenant des cendres et à côté, une urne en céramique. Dans le coffre : les cendres d'une femme et dans l'urne, celles d'un enfant.
Les archéologues, grâce aux offrandes et aux objets retrouvés, ont pu se faire une idée de leur histoire. Il y avait une fusaïole, un hochet, une fibule, mais aussi de la nourriture : du jambon sec, une faisselle de fromage frais, et de la poule bouillie.

Les archéologues font « parler » les tombes. Elles les renseignent non seulement sur les rites funéraires mais aussi sur la vie quotidienne et la société des Gaulois.