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L'archéozoologue
On a toujours besoin d'une collection de comparaison, et quand elle est archéologique, c'est encore mieux.
Contrairement à l'étude de l'homme où on étudie un squelette, l'étude des animaux nécessite la connaissance de plusieurs squelettes.
Il faut aussi se former à la gestion des troupeaux pour appréhender au mieux ce que l'homme avait en tête au moment où il a abattu ces animaux, pourquoi les a-t-il abattus, pourquoi ne les a-t-il pas abattus.
Et donc on a besoin d'enregistrer le maximum d'information sur chaque os pour aider à l'interprétation.
Vous étudiez ce matériel, vous l'identifiez, vous triez par espèce, mais vous ne pouvez pas dire j'ai 112 tibias donc cela fait 100 bêtes.
Donc on a toujours besoin d'une collection de comparaison et quand elle est archéologique, c'est encore mieux. Si vous n'avez pas un os de référence à côté,
c'est impossible de travailler.
En fait, il faut avoir les espèces essentielles : cochon, boeuf, mouton, chien, cheval c'est assez simple.
L'archéozoologie si on veut la pratiquer avec un peu de profondeur, avec un peu de perspective, elle s'inscrit dans la connaissance d'une société. On ne peut pas connaître toute les sociétés du paléolithique jusqu'aux périodes modernes.
Donc moi je me suis spécialisée en proto-histoire européenne, ce qui me permet d'avoir beaucoup plus d'hypothèses de travail, de perspectives et d'interprétations que n'importe quelle personne qui pourrait faire une étude archéozoologique mais qui ne pourrait pas la replacer dans son contexte.
Et ça c'est fondamental pour que ces études soient un véritable apport à la connaissance des sociétés.