LES PRATIQUES
Un petit tour du monde
ASIE
- Indonésie/Thaïlande : pour identifier les corps des victimes du tsunami de décembre 2004, des experts ont
prélevé des échantillons d'ADN et relevé des empreintes digitales. Les données ont
ensuite été comparées à l'ADN des familles recherchant une personne disparue, ou aux empreintes
digitales des disparus collectées lors de l'obtention des papiers d'identité.
- Kyoto : à Kyoto au Japon, une expérience de biométrie a été menée pour aider les personnes âgées qui le
souhaitaient à bénéficier de services sociaux à domicile. Ces personnes, préalablement enregistrées,
se connectaient depuis chez elles au serveur de la mairie et étaient identifiées en montrant leur visage à une
webcam et en posant leur doigt sur un capteur d'empreinte.
- Inde : certaines cérémonies religieuses peuvent attirer jusqu'à 150 000 pèlerins par jour dans le temple
Tirumala, en Inde. Pour simplifier la gestion de ces flux considérables, les autorités utilisent la biométrie.
Les personnes qui souhaitent se rendre au temple font enregistrer leur empreinte au préalable. Puis le
jour des cérémonies, elles sont identifiées par leur empreinte et autorisées à entrer dans le temple.
- Chine : en Chine, la désertification des campagnes préoccupe les autorités. Pour identifier les personnes
quittant le monde rural au profit de la ville, le gouvernement chinois a projeté de mettre en place une carte
d'identité biométrique utilisant l'ADN. Mais ce projet a très vite été abandonné en raison de son coût.
- Malaisie : depuis 2001, chaque Malaisien de plus de 12 ans doit posséder Mykad, une carte d'identité
biométrique comprenant moult données : date et lieu de naissance, sexe, nom des parents, origine ethnique,
religion, photo et empreintes digitales. Cette carte " universelle " sert aussi de permis de conduire,
de passeport, de porte-monnaie électronique et contient des informations médicales disponibles en cas d'urgence.
Le gouvernement prévoit de l'offrir à tous les nouveaux-nés pour faciliter l'enregistrement scolaire,
l'hospitalisation et leurs futures opérations bancaires.
AUSTRALIE
En 2003, une expérience de biométrie pour la
délivrance de méthadone a été menée en Australie. Chaque toxicomane volontaire enregistrait préalablement son iris afin d'être
ensuite reconnu dans les pharmacies participant à l'expérience. Le pharmacien lui donnait alors la quantité exacte de méthadone
autorisée par
le médecin. Ce système de contrôle est surtout justifié pour les grandes officines où le pharmacien ne connaît pas
tous ses clients.
AMERIQUE DU SUD
- Mexique : au Mexique, 2000 stations d'enregistrement biométrique ont été installées à l'Institut
fédéral électoral pour l'authentification des cartes d'électeurs. Il s'agissait, non pas d'identifier
les électeurs - associer un nom à une personne - mais de les authentifier : vérifier qu'une personne
quel que soit son nom est autorisée à voter. L'opération semble avoir été menée à bien.
- Brésil : depuis 2002, le Brésil utilise des stations biométriques portables pour relever les photos,
les empreintes digitales et
palmaires de tous les adultes. Ces données sont conservées par la police fédérale, à Brasilia. Elles permettent
de vérifier qu'un demandeur de
document administratif n'a pas d'antécédent criminel et d'identifier immédiatement des individus impliqués
dans des enquêtes criminelles.
MOYEN-ORIENT
- Afghanistan : le Haut Commissariat aux Réfugiés a utilisé la biométrie en 2003 pour aider le retour
des familles afghanes dans leur pays après un long séjour au Pakistan. Pour bénéficier de cette aide,
le réfugié enregistrait son iris auprès du HCR. Puis lors de son retour, il était authentifié et percevait
alors une aide au transport, des bons alimentaires et des objets de première nécessité. Le HCR estime
avoir économisé des millions de dollars en
décourageant les fraudeurs potentiels. La base de données n'était utilisée que par le HCR et les images d'iris
n'étaient pas nominatives.
- Israël : pour des raisons de sécurité, les autorités israéliennes ont installé un système
de vérification d'identité - par la reconnaissance du contour de la main et du visage - des Palestiniens
entrant en Israël depuis Gaza. Enregistrés au préalable, les 30 000
Palestiniens concernés doivent prouver leur identité en utilisant ce système à chaque fois qu'ils accèdent
à leur lieu de travail.
EUROPE
- France : l'Aquarium du Grand Lyon a mis au point une carte de fidélité biométrique anonyme.
Depuis 2002, chaque abonné passe sa " carte à pouce " dans un lecteur de code à barres et pose
son pouce sur un capteur d'empreinte pour prouver qu'il est bien le propriétaire de cette carte
d'abonnement. Ni son nom, ni ses coordonnées ne lui sont demandés. Le musée Vulcania, en Auvergne,
utilise le même dispositif depuis 2005.
- Europe : pour limiter les demandes d'asile multiples dans différents pays, la communauté européenne
a mis en place depuis janvier 2003 un fichier centralisé, Eurodac, qui rassemble les empreintes digitales
de tous les demandeurs d'asile en Europe. Avant la mise en oeuvre d'Eurodac, environ 80 % des 500 000 demandes
annuelles étaient multiples, contre 11 % des 280 000 demandes maintenant.
Le fichier Eurodac ne peut pas être croisé avec aucun autre fichier.
AFRIQUE
- Ouganda : pour les élections législatives de juin 2001,
le président de l'Ouganda a mis en place un système de reconnaissance faciale dans les bureaux de vote afin de combattre
la fraude électorale. En 2 mois, 11 millions d'électeurs ougandais ont ainsi été photographiés pour créer une base de
données dédiée uniquement au vote . Ce système est toujours de vigueur.
- Afrique du Sud : la première application à grande échelle de la biométrie utilisant l'empreinte digitale a été mise
en oeuvre dans les zones rurales d'Afrique du Sud pour la délivrance de pensions sociales. En 1990, chaque
bénéficiaire concerné devait enregistrer son empreinte digitale stockée sur une carte personnelle. Au moment de la
délivrance de sa pension, il était contrôlé par son
empreinte pour prouver qu'il était bien le propriétaire de la carte. Ce système a évité de nombreuses fraudes.
AMERIQUE DU NORD
- Canada - USA : le gouvernement canadien a mis en place, depuis 2003, un programme d'identification biométrique
de certains passagers - volontaires - dans ses aéroports internationaux. Chaque Canadien peut y participer à
condition de n'avoir jamais commis d'infraction criminelle. Au préalable, l'image de son iris est enregistrée
sur une carte. Cette carte et le « scan » de son iris lui permettront d'éviter le contrôle douanier, lors de
son passage dans un aéroport.
- Etat de Virginie, aux USA : en 2000, la société américaine Bio-pay permettait aux clients de certaines grandes
surfaces de payer avec leur carte bancaire associée à un système de reconnaissance par empreinte digitale. Cette
société offre aujourd'hui la possibilité de payer avec seulement un numéro de téléphone et une empreinte digitale.
Ce service remporte un vrai succès auprès des amateurs de nouvelles technologies, et des personnes âgées qui
apprécient de se promener sans argent.
- Etat du Texas, USA : médicaid est un programme national américain d'aide financière aux soins médicaux pour
les catégories sociales défavorisées. Afin de mieux protéger les données médicales des patients et de limiter la
fraude, une expérience pilote est mise en place au Texas, depuis 2004. Elle propose d'intégrer l'empreinte digitale
des bénéficiaires de ce programme dans leur carte Medicaid pour vérifier leur identité lors des consultations.
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