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en
littérature...
"Cest un mouvement magnifique et quil faut avoir senti
pour sen rendre compte. La rapidité est inouïe. Les
fleurs ne sont plus des fleurs, ce sont des taches ou plutôt des
raies rouges ou blanches (
) ; les blés sont de grandes chevelures
jaunes, les luzernes sont de longues tresses vertes (
)"
Victor
Hugo, Voyage en Belgique
"Il ne croyait pas non plus que lapparence
des objets répondit à leur nature, et fût la seule
possible. Il les avait vus tant de fois se tasser, se tordre, sagglutiner,
selon la vitesse de la locomotive !"
Jules Romain, Mort de quelquun
"En hiver, que les voyages en chemin de fer sont magnifiques !
Partout de la neige, des toits, des villages, des gens, des champs et
des forêts enneigés; de lhumidité partout les
jours de pluie, du brouillard et des paysages voilés, obscurs.
Au printemps ensoleillé, partout du bleu, du vert, du jaune, des
fleurs blanches."
Robert Walser
"Me
voilà installé ! On ma fait endosser luniforme
de mon prédécesseur
il est trop court de manches !
Mais le chef de gare ma dit que ça sallongerait à
lair."
Eugène Labiche,
Tapiou, employé de chemin de fer, in Les Chemins
de fer
"Jacques, le conducteur, constate le déraillement de sa
machine telle lagonie dune bête, dune femme. «
On ne sentendait plus, on ne voyait plus. La Lison renversée
sur les reins, le ventre ouvert, perdait sa vapeur, par les robinets arrachés,
les tuyaux crevés, en des souffles qui grondaient, pareils à
des râles furieux de géante."
Émile Zola, La bête humain
"Je me
demandais quelle heure il pouvait être; j'entendais le sifflement
des trains qui, plus ou moins éloignés, comme le chant d'un
oiseau dans une forêt, relevant les distances, me décrivait
l'étendue de la campagne déserte où le voyageur se
hâte vers la station prochaine; et le petit chemin qu'il suit va
être gravé dans son souvenir par l'excitation qu'il doit
à des lieux nouveaux, à des actes inaccoutumés, à
la causerie récente et aux adieux sous la lampe étrangère
qui le suivent encore dans le silence de la nuit, à la douceur
prochaine du retour."
Marcel Proust, À la recherche du temps perdu.
"Je ne sais sil existe de sincères
amateurs du chemin de fer, des partisans du train pour le train, et ne
voit guère que les enfants qui sachent jouir comme il convient
du vacarme et de la puissance, de léternité et des
surprises de la route. Les enfants sont de grands maîtres en fait
de plaisir absolu. Quant à moi, je me berce toujours, dès
que le bloc des wagons sébranle, dune métaphysique
naïve et mêlée de mythes."
Paul
Valéry, Retour de Hollande, Variété II
Et aussi :
Le crime de lOrient-Express, Agatha Christie
La modification, Butor
La locomotive a vapeur céleste, Michael Coney
Le train perdu, Claude Farrère
La Madone des sleepings, Maurice Dekobra
Wagon-lit, Joseph Kessel
Lâge du chemin de fer, Henri Vincenot
Mémoires dun enfant du rail : le rempart de la Miséricorde,
Henri Vincenot
Adieu à lOrient-Express, Paul Morand
Le mystère du train d'or, Edgar Wallace
La gare de Rachid, Pascal Garnier
Autres rivages, Vladimir Nabokov
Lignes et lettres, Baroli
Le train, Georges Simenon
Le train bleu sarrête treize fois, Boileau-Narcejac
Un train dor pour la Crimée, Michael Crichton
Le grand cirque du chemin de fer, Bernt-Olov Andersson
La Montagne magique, Thomas Mann.
Les Misérables, Victor Hugo
Le lit de la Reine, Jacques Reda
Train de nuit, Martin Amis
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