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Et un jour, nous avons décrété qu'il
lui faudrait un organe supplémentaire pour s'acquitter
de ses multiples fonctions : on lui a proposé une sorte
de queue-de-rat qui sortirait du derrière de son veston
et avec laquelle il pourrait s'acquitter d'une quantité de
choses. Inutile de te dire que ce gag nous a fait passer de
savoureux moments entre Bruxelles et Waterloo, et que ce brave
receveur de tram ne sait pas qu'il a eu l'insigne honneur de
présider à la naissance, même lointaine,
d'un embryon de Marsupilami !
Son nom vient de la fusion de "Marsupial", "Pilou-Pilou",
et "Ami", pour son côté sympa. Pilou-Pilou en hommage
au fabuleux personnage créé par Seagar (voir légende), et
que j'avais vu dans mon jeune âge. Le Pilou-Pilou avait à peu près
la taille du Marsupilami, avec une queue courte, un pelage jaune et noir [...]
Il venait de l'espace, était muet et hochait la tête pour répondre
aux questions... Marsupial, je voulais que mon animal en soit un, et j'avais
commis une légère erreur, car je l'ai fait vire en Amérique
du Sud, alors que les marsupiaux vivent à peu près exclusivement
en Australie" (1)
Le Marsupilami devient co-vedette au sein de la série. Dès sa parution, Le
nid des Marsupilamis s’installe comme le cœur du mythe. D’album
en album, les qualités octroyées par le créateur à sa
créature vont crescendo.
Lorsque Franquin arrête Spirou et Fantasio, il garde les droits
sur le Marsupilami. Il accumule des débuts de scénarios de 44 pages,
puis se concentre sur des récits plus courts. Lorsque Batem reprend le
dessin de la série, il l’aide dans le difficile art de la mise en
scène en bande dessinée.
1 Témoignage extrait de "Et Franquin créa Lagaffe",
Les éditions Dargaud, Numa Sadoul, Franquin, ©1986 |
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