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Chez le Marsupilami, la mémoire
de l’espèce est stockée
dans le cerveau des adultes. Un conduit nerveux l’amène jusqu’au
simili-nombril, d’où elle se transmet à l’oreille des
petits. Les connaissances théoriques sont acquises automatiquement, si
bien que l’apprentissage se fait dans la pratique. Il repose sur la volonté et
la créativité du petit.
Ce mode de transmission, appelé gastéromnésie par Franquin
dans les années 90, s’oppose aux méthodes traditionnelles
fondées sur l’obéissance et la mémorisation passive.
La réflexion de l’artiste fait en effet écho au débat
social de son temps. "Nouvelle éducation", "méthodes
actives ", lutte pour le respect des individualités naissantes… L’apprentissage
autonome des Marsupilamis semble en parfait accord avec cette vague de responsabilisation
de l’enfant.
Le petit Marsupilami est capable de décider seul d’apprendre, de
s’autoévaluer et même de s’imposer un complément
de formation ! Cette attitude décomplexée face au savoir,
de nos jours banale, coïncide en fait avec l’arrivée de la
culture de masse, qui permet une "éducation informelle" hors
du cadre des institutions.
Le concept de "déscolarisation", développé par
Ivan Illich en 1960 dans son livre "Une société sans école",
n’est pas loin… |
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