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Le système cérébral de
récompense est intimement lié à la sensation de plaisir. Il a été
mis en évidence chez le rat en 1954. Si on permet à l'animal de déclencher
lui-même dans une zone précise de son cerveau (l'hypothalamus latéral)
des chocs électriques qui provoquent des sensations agréables, il
va répéter ces stimulations, n'hésitant pas à aller jusqu'à l'épuisement,
ne mangeant plus, ne buvant plus, ne dormant plus. On a ainsi pu mettre
en évidence qu'il n'y a pas un centre du plaisir mais tout
un système, dit "système de récompense", qui met en jeu différentes
zones cérébrales ainsi que plusieurs neuromédiateurs et peptides.
Ce système existe aussi chez l'homme, impliquant, entre autres, l'hypothalamus,
l'hippocampe, l'amygdale, la dopamine (neuromédiateur), les endomorphines
et endorphines (peptides). Son rôle premier est de récompenser par
une sensation agréable les fonctions vitales (se nourrir, se reproduire,
réagir aux agressions�). Les drogues, notamment en modifiant les taux
de dopamine et d'endorphines, peuvent progressivement déplacer le
point d'équilibre du niveau de plaisir, entraînant le phénomène de
dépendance. |
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