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Grotte Chauvet, l'aventure scientifique
La grotte Chauvet, dans la peau des scientifiques. Livre jeunesse
Dans le cadre de l'exposition JEAN de la Cité des sciences et de l'industrie, la bibliothèque propose un Doc'Junior pour les curieux de 8 à 12 ans qui voudraient en savoir plus sur ce vêtement, ses origines, sa fabrication, son succès, et les problèmes environnementaux qu'il pose.
Pour être précis, nous devrions parler d’étoffes de jean* et de denim*, et dire que nous portons des jeans. Très vite, le jeans (le pantalon) en jean (l’étoffe) est devenu le jeans en denim (l'étoffe).
La confection des jeans suit des règles définies et brevetées en 1873 : ils sont taillés dans une toile de denim bleue, avec une couture orange renforcée par des rivets de cuivre, une braguette à boutons et 5 poches.
Cette toute petite poche à l'entrée de la poche avant, du côté droit, était prévue pour ranger sa montre de gousset. Aujourd'hui chacun y fourre ce qu'il peut : un petit papier plié en quatre ou quelques pièces de monnaie...
Les mots avec une * sont définis ou précisés dans la colonne de droite.
L'aventure du jeans a vraisemblablement commencé en Californie chez les colporteurs et les chercheurs d’or.
À l'époque de la ruée vers l'or, Levi Strauss, marchand de grosses toiles de tentes et de bâches pour les chariots, a l'idée de découper un pantalon dans une toile de tente pour des bûcherons. Il se révéla extrêmement fonctionnel et solide.
Breveté en 1873, le jeans fut très vite adopté pour son côté pratique par de nombreux travailleurs : fermiers, mineurs, cowboys, ouvriers de construction des voies ferrées, etc.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le jeans franchit l'Atlantique, comme le jazz et le chewing gum.
Le jeans conquiert tout d'abord l'Europe, puis le Japon et la Chine, l'Amérique du Sud, l'Australie et l'Afrique et enfin les pays émergents du Sud (Brésil, Chine, Inde).
Le jean est indémodable. Bootcup, droit, slim, baggy, patte d'eph... brut, délavé, coloré, usé... débraillé, décontracté, habillé... il y en a pour tous les goûts, tous les âges et tous les styles.
Près de 2,3 milliards de jeans sont vendus dans le monde chaque année, soit 73 par seconde. Le marché du jeans génère d'importants bénéfices et rapporte beaucoup d’argent.
Dans les pays pauvres les conditions de travail sont moins surveillées et règlementées et souvent honteuses. Les grosses entreprises de confection y trouvent de la main d'oeuvre à faible coût qui accepte des conditions de travail pénibles et dangereuses.
Pour blanchir, vieillir... transformer l’apparence et les propriétés d’un tissu on utilise généralement des traitements chimiques ou mécaniques qui sont souvent très néfastes pour la santé des ouvriers.
L’industrie textile est l'une des plus polluantes au monde.
Pour fabriquer un jean il faut du coton, une plante tropicale fragile, cultivée en Inde ou en Afrique, qui nécessite beaucoup d'eau, de soleil et de pesticides*. L’Occident et le Japon produisent le fil et la toile, le Maghreb et la Chine cousent, l’Inde, l’Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient se chargent de la teinture et des finitions. Les jeans sont finalement vendus en France et partout dans le monde. Les jeans peuvent ainsi faire le tour de la planète et parcourrir jusqu'à 65000 km, ce qui provoque d'importants rejets de CO2 dans l'atmosphère.
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Crédits images : Getty images, pixabay, wikimédia, icon-icons Date de création : décembre 2020